Être fidèle à soi-même
Depuis quelques mois, Louis-Philippe et moi mettons en ligne chaque semaine une série de podcasts intitulés Maintenant que les enfants sont couchés. Et c’est notre ami auteur-compositeur-interprète, Pascal Allard, qui a créé la chanson thème.
Pascal a tellement été inspiré quand il a créé notre thème d’ouverture qu’il a décidé d’en faire une version longue et de l’ajouter à l’album sur lequel il travaille. Son single À c’t’heure que les enfants sont couchés s’est classé en 19e position dans le palmarès des chansons francophones les plus écoutées au Canada sur iTunes. De quoi être fier! Pascal a aussi fait le choix de donner tous les profits amassés à la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC, geste qui me touche grandement.
TROUVER SA COULEUR
Louis-Philippe a rencontré Pascal lorsqu’il travaillait sur le plateau de l’émission Brassard en direct d’aujourd’hui. Quand Pascal était jeune, un de ses amis lui a donné une vieille guitare trouvée dans une poubelle. Ce n’était pas une bonne guitare et les cordes étaient mal placées. À force de la gratter, il s’irritait les doigts qui finissaient par saigner, mais il tripait vraiment. Pascal a joué dans des bands et a fait du country, de la pop, de la musique électronique, composé les chansons de Mixmania 2 et 3, puis il a pris une pause de la musique. Il ne voulait plus faire de spectacles. Il se cherchait un peu. En y réfléchissant bien, il s’est dit qu’il pourrait écrire de la musique pour d’autres. La première chanson qu’il a écrite a été Je voulais marier Renée Martel. Il était fier, mais il a réalisé que personne ne pourrait chanter ça... à part lui. C’est là qu’il dit avoir trouvé sa couleur. Il s’est mis à l’écriture de «Parfois, il faut prendre du recul pour trouver ce qu'on est vraiment.» l’album qui lui ressemblerait le plus possible. C’est donc du country, mais il ne porte pas de bottes de cow-boy ni de Stetson à la George Strait puisqu’il n’est pas comme ça dans la vie — il ne veut pas faire semblant. Il chante du country avec une paire d’espadrilles de couleurs vives. Comme il dit: «Quand tu joues une game, pis que ça pogne... tu dois trouver ça long longtemps!»
ÊTRE VRAI
C’est ce que je trouve important dans tout son parcours. Être soi-même! Beaucoup de gens oublient ça, et ce n’est pas toujours facile à faire. Parfois, il faut prendre du recul pour trouver ce qu’on est vraiment. Dans ce monde de performance, on a l’impression que c’est un échec, mais c’est plutôt bien se connaître. Quand je faisais de la radio, j’ai réalisé que j’étais une bonne deuxième. Je n’étais pas faite pour être la vedette d’un show, mais plutôt la coanimatrice sur qui on peut toujours compter. Pascal Allard est plus vrai que jamais. Cet été, il fera partie du spectacle d’ouverture du Festival de Saint-Tite, un hommage à Renée Martel, une de ses idoles. Il partagera la scène avec, entre autres, Michel Louvain, Roch Voisine, Fabien Cloutier et Marc Hervieux. Je crois qu’on ne peut jamais se tromper en étant le plus vrai possible dans tout ce qu’on fait. En fait, tout le monde devrait trouver son cow-boy en running shoes intérieur!