7 Jours

Maripier Morin et Jean-Philippe Dion

«On s’est vus évoluer l’un l’autre»

- Par Michèle Lemieux PHOTOS: JULIEN FAUGÈRE • MAQUILLAGE-COIFFURE: ÉTIENNE BERGERON STYLISME: MARIE-KIM MERCIER ET PATRICK VIMBOR

Il y a 12 ans, Maripier Morin participai­t à Occupation double, une téléréalit­é pour laquelle Jean-Philippe Dion travaillai­t à titre de recherchis­te. Depuis ce temps, au fil des projets qui les ont rassemblés, les animateurs ont noué un lien qui va en s’approfondi­ssant. Les maîtres de cérémonie d’ARTIS évoquent ce lien amical empreint d’admiration et de respect de leurs différence­s.

Maripier et Jean-Philippe, comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez être les maîtres de cérémonie du plus prestigieu­x des galas au Québec? Jean-PhiliPPe: Je me serais attendu à n’importe quel appel, sauf à celuilà... Ç’a été toute une surprise. En fait, je n’avais jamais songé à animer ce gala... Au départ, on n’a pas su tout de suite qu’on l’animerait ensemble. MariPier: Tout ce que Jean-Philippe vient de dire me concerne aussi. C’était le délire: je criais, je pleurais. Lorsque je me suis calmé les nerfs, mon agent a pu me dire que j’allais coanimer le gala avec Jean-Philippe. En entendant son nom, je me suis dit que ça confirmait encore plus mon désir de relever ce défi.

«Il était recherchis­te pour Occupation double lorsque j’étais candidate. Jean-Philippe a été mon premier contact avec la télé.» - Maripier

Votre carrière a explosé ces dernières années. Ces succès reposent-ils en partie sur le fait que vous êtes des travailleu­rs acharnés?

M.: On vient de la même école, JeanPhilip­pe et moi. On a le même ADN d’animateurs. On sait qu’il faut travailler fort pour faire ce métier.

J.-P.: C’est vrai, mais il y a aussi une question de timing. On a tous les deux animé des émissions phares à TVA cette année. C’est heureux que ça nous soit arrivé en même temps. Je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure coanimatri­ce que Maripier.

M.: Moi aussi, je n’aurais pas pu rêver

d’un meilleur coanimateu­r que JeanPhilip­pe. On se connaît depuis très longtemps. Il était recherchis­te pour Occupation double lorsque j’étais candidate. Notre relation remonte à 12 ans. Jean-Philippe a été mon premier contact avec la télé. Il m’avait téléphoné pour me dire ceci: «Ça te prend une tenue de soirée et un maillot de bain.» Sur un papier, j’ai noté son nom, son numéro de téléphone et les mots «séduire le jury!». C’est le conseil qu’il m’avait donné. J’ai encore ce bout de papier... C’est incroyable!

Voilà ce que je trouve formidable: on s’est vus évoluer l’un l’autre. Et ces dernières années, on s’est rapprochés. On a travaillé pour le tapis rouge d’Artis et l’émission Accès illimité. Et on a animé la conférence de presse du dévoilemen­t des nommés; c’était la première fois qu’on se retrouvait ensemble sur scène comme coanimateu­rs et on a vu que ça marchait. On savait maintenant qu’on pouvait s’amuser.

Est-ce que vous avez des personnali­tés similaires?

M.: Oui. Même s’il est du type premier de classe à la télé, il est bien différent dans la vie. On est deux petits guerriers.

J.-P.: Maripier possède une audace qui me fait du bien. Dans une entrevue récente, elle a dit qu’il fallait prendre des risques, accepter de se mettre en danger pour avancer. Ça ressemble à ma vie... Chaque fois qu’un projet s’est présenté à moi, je ne me sentais pas nécessaire­ment prêt. Il fallait travailler fort pour y arriver.

Arriver au sommet implique-t-il un certain nombre de sacrifices?

J.-P.: Dans mon cas, je pense que c’est ma vie privée qui en a pris un coup. Ma vie personnell­e va bien, par contre, je suis chanceux... mais le temps consacré à ma famille et mes amis est réduit. J’ai beaucoup de projets en ce moment, autant à titre de producteur qu’à titre d’animateur. Ça demande évidemment des sacrifices, mais je me sens privilégié.

M.: C’est vrai que l’amitié en prend un coup. Par contre, je me suis améliorée ces dernières années. Maintenant, je me donne un coup de pied pour faire une activité avec mes amies. C’est nécessaire à mon équilibre psychologi­que. Autrement, le travail nous avale! On excuse tout à cause de lui et on ne prend plus le temps de manger avec des amis ou d’aller à une soirée parce qu’on se sent brûlé d’avoir travaillé 100 heures dans la semaine. J.-P.: Pendant des années, j’ai défoncé des portes pour suggérer aux gens de penser à moi comme animateur, producteur ou recherchis­te... Ces dernières années, je suis sous une bonne étoile, ça va bien et les projets se multiplien­t. Mais il faut apprendre à gérer la situation. C’est impossible de dire oui à tout.

À quel moment votre relation d’amitié s’est-elle développée?

M.: Je réalise que lui et moi avons énormément d’affinités. Je suis certaine que, si j’allais souper avec Brandon, Jean-Philippe et son chum, la soirée serait belle. Ça fait très longtemps qu’on se connaît, qu’on se respecte et qu’on s’analyse l’un l’autre.

« Maripier possède cette audace qui me fait du bien.» - Jean-Philippe

J’ai beaucoup d’affection pour JeanPhilip­pe. J’ai l’impression que notre amitié en est à ses débuts, qu’elle est en train de naître. Il m’a dit l’autre jour: «Tu sais, je ne te laisserai jamais tomber...» Ça me touche profondéme­nt de savoir qu’il va me soutenir, quoi qu’il arrive. Fondamenta­lement, c’est une intention qui vient de l’amour.

J.-P.: On sait qu’on peut compter l’un sur l’autre. On a envie que cette soirée soit parfaite. Parfois on doute, mais pas de façon maladive. Si j’avais commencé ma carrière par une animation avec Maripier, ça m’aurait insécurisé; j’aurais été trop peu sûr de moi. Maripier est une bête de télé: elle dégage beaucoup, elle parle fort. Aujourd’hui, sa carrière prend une belle lancée. Elle joue dans un film de Denys Arcand!

M.: Mais ça, Jean-Philippe, c’est un accident! (rires) Fais attention: Denys pourrait t’appeler! On ne sait jamais... (rires)

J.-P.: Je me réjouis pour Maripier. Je suis heureux pour elle. On veut des choses très différente­s et on se complète bien.

Entre vous, il semble y avoir une grande admiration réciproque. Sans envie ni jalousie...

M.: Effectivem­ent! Moi, je me réjouis beaucoup du succès des autres. Dans ma vie, j’ai été envieuse une seule fois et je n’ai pas aimé comment je me suis sentie. Depuis, c’est fini. J’ai compris que ce que je voulais, c’était avoir du succès moi aussi. Au début, je n’avais pas d’argent: je roulais mes cennes. Un jour, un contrat m’a échappé, et je m’étais dit que celle qui l’avait obtenu devait être bien heureuse... C’est devenu une seconde nature pour moi de me réjouir pour les autres. C’est sain! Ma mère me répète toujours qu’un jour la vague risque de redescendr­e, et peut-être qu’on ne m’appellera plus. C’est cyclique. Jean-Philippe et moi avons le désir de nous accomplir en parallèle. Il fait de la production, j’ai mon site web.

J.-P.: Cela fait en sorte qu’on ne craint plus de manquer de travail.

« Jean-Philippe m’a dit l’autre jour: “Je ne te laisserai jamais tomber...” Ça me touche de savoir qu’il va me soutenir, quoi qu’il arrive.» - Maripier

Nous avons évoqué votre complicité, mais y a-t-il des choses qui vous agacent?

M.: Les moments où Jean-Philippe remet tout en question... (rires)

J.-P.: Je ne fais jamais ça! (sourire)

M.: Moi, je tourne les coins un peu plus ronds...

J.-P.: Maripier a un déficit d’attention: elle arrive à rester concentrée pendant cinq minutes, pas plus! Lors d’un récent meeting, j’ai dû lui rappeler que ses anecdotes n’étaient pas importante­s, qu’il nous fallait avancer. Je la rappelle constammen­t à l’ordre. Moi, je suis aussi producteur: j’ai un show à livrer en ondes le 13 mai...

M.: C’est vrai que j’ai de la difficulté à me concentrer...

J.-P.: En plein milieu de la réunion, elle peut crier à la ronde: «Qui mangerait des chips?» (rires) Puis elle revient avec ses chips et en offre à tout le monde.

M.: Je suis vraiment l’élève délinquant­e dans une classe. En gang, je me disperse, mais de retour chez moi, je me concentre sur ce que j’ai à faire. Jean-Philippe a la bonne manière de dire les choses. Il a beaucoup de tact.

Parlons du niveau de stress. Est-il devenu particuliè­rement élevé?

M.: C’est évident que je vis un certain stress et que je me demande si tout sera prêt à temps... mais ensemble, je sais que le défi est réalisable et il m’apporte énormément de bonheur.

J.-P.: Jamais un projet ne m’a stressé autant! Ce n’est pas un mauvais stress, par contre, c’est excitant.

Pour relâcher la tension, comment allez-vous célébrer après la soirée ARTIS?

J.-P.: Je devais faire de la radio le lendemain, mais Sébastien Benoit a accepté de me remplacer. Je me limiterai à une interventi­on. J’aime le party qui suit la soirée! L’année dernière, après avoir animé le tapis rouge ensemble, Maripier et moi avons terminé la soirée chez nous. Sans nous en douter, on a eu un avant-goût de notre prochaine fin de soirée.

ARTIS, le tapis rouge sera diffusé le 13 mai à 19 h, suivi d'ARTIS, le gala, à 20 h, à TVA.

ARTIS, les coulisses sera en ondes le lundi 14 mai à 19 h, à TVA.

Merci au restaurant végane et végétarien LOV pour son accueil chaleureux lors de la séance photo. 1232, rue de la Montagne, à Montréal. lov.com

« On sait qu’on peut compter l’un sur l’autre. On a envie que cette soirée soit parfaite!» - Jean-Philippe

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