Normand D’Amour

Dans la série Demain des hommes, Normand D’Amour crève l’écran dans la peau d’un entraîneur colérique à la tête d’une équipe de hockey junior. Un rôle qui nous fait complètement oublier l’avocat narcissique qu’il campe dans Ruptures!

Normand, le détestable Jean-Luc De Vries est un personnage marquant de Ruptures, mais tu réussis à nous le faire oublier complètement dans Demain des hommes!

À première vue, on pourrait croire qu’il s’agit de deux personnages méchants, mais derrière les colères de Robert Dion se cache de bonnes intentions. Il veut que ses petits gars réussissent, qu’ils sortent de leur village, qu’ils soient repêchés dans la Ligue nationale de hockey. Et pour arriver à ses fins, il utilise la méthode forte.

De qui t’es-tu inspiré pour camper ce personnage?

Du défunt Pat Burns, reconnu pour son caractère bouillant derrière le banc et dans le vestiaire. Cet entraîneur de la LNH était policier de formation. Il était très autoritaire et énormément exigeant envers ses joueurs. Sur le plateau de Demain des hommes, lors de mes premières scènes explosives dans le vestiaire, des figurants — qui sont de véritables joueurs de hockey de niveau junior — m’ont demandé pour quelle équipe j’avais déjà coaché. Ils étaient persuadés que j’avais déjà été entraîneur dans la vraie vie! (rires)

Enchaîner les scènes de colère, ça ne doit pas être évident...

J’ai effectivement beaucoup crié l’automne dernier! (rires) Non seulement j’enchaînais plusieurs scènes de colère

dans la même journée, mais je devais aussi recommencer chaque scène plusieurs fois, pour les différents plans de caméra. Heureusement, j’avais prévu le coup: je m’arrangeais pour garder mon énergie entre les prises, sinon j’aurais fini mes journées complètement vidé!

De tels élans de colère sont probablement loin de ta personnalité...

J’ai déjà eu la mèche courte. J’étais prompt; je parlais d’abord et je réfléchissais ensuite. Il y a quelques années, j’ai pris conscience de ce problème; j’ai travaillé sur moi et je l’ai réglé. Retomber dans ces zones-là pour les besoins d’un personnage, ça me faisait un peu peur, mais, heureusement, ma bonne humeur a toujours eu le dessus!

Parlant de bonne humeur, voir ta fille, Marguerite D’Amour, incarner un des rôles principaux dans Demain des hommes doit représenter une grosse dose de fierté pour papa Normand!

Tellement! Marguerite a joué quatre ans dans la série jeunesse Les Argonautes, et voilà qu’elle campe une adolescente dans Demain des hommes. Nous n’avons aucune scène ensemble dans la série, puisqu’elle campe la fille de Stéphane Meunier (Émile Proulx-Cloutier), l’entraîneur adjoint des Draveurs de Montferrand. Je n’avais donc rien vu de son travail avant le visionnement de presse, et j’ai été agréablement surpris. Avec toute l’objectivité qu’un père peut avoir, je trouve que Marguerite a fait une super job!

«Retomber dans ces zones-là me faisait peur, mais ma bonne humeur a toujours eu le dessus!»