7 Jours

PHILIPPE BOND

L’humoriste était impatient d’être papa et, maintenant que le petit Axel fait partie de sa vie, son coeur déborde de bonheur. Le jeune père se confie sur son nouveau rôle.

- Par Michèle Lemieux PHOTOS: KARINE LÉVESQUE MAQUILLAGE-COIFFURE: ANABELLE DESCHAMPS

Depuis le1er août, Philippe Bondets acon jointe, Stéphanie, ne contiennen­t plus leur joie. Et pour cause! Leur fils, Axel, s’ est intégré à la famille avec une facilité rassurante. Ce nouveau rôle de père ravitl’ humoriste et lui inspire déjà de nombreux numéros pour son troisième spectacle. Des gags qui font rire, mais qui rappellent aussi de très bons souvenirs à plusieurs ...

Philippe, avec l’arrivée de ton bébé et le rodage de ton tout nouveau spectacle, le mois d’août a sûrement été des plus chargés?

J’ai terminé ma précédente tournée en février au Centre Bell et, dès avril, Sylvain (Larocque) et moi étions déjà en train d’écrire mon troisième spectacle. J’aime être en tournée! Puis, le bébé est arrivé le 1er août. Je me suis demandé quelle idée j’avais eu de sortir un nouveau spectacle alors qu’Axel venait de naître... Je capotais! Quel timing! Parfois, ma blonde me trouvait assis dans mon bureau, la tête entre les mains; elle me demandait si ça allait. J’avais mal à la tête! Pas à cause du petit, mais parce qu’il fallait que j’apprenne mes textes. Si j’avais eu un enfant en plein milieu d’une tournée, alors que le spectacle est déjà rodé, ç’aurait été bien différent. J’ai donné mon premier show à Joliette le 17 août.

Ton premier show s’est donc tenu 16 jours après que tu sois devenu papa?

Oui. Mes technicien­s m’ont dit qu’ils avaient eu l’impression que ça faisait 100 fois que je le présentais... Ces bons mots ont fait tomber la pression. Les premières médiatique­s de Québec puis de Montréal auront lieu en mars 2019. Entre-temps, le show ne fait que s’améliorer. J’ai lu les commentair­es des gens: ils me disent qu’ils ont aimé les premier et deuxième spectacles, mais que le troisième est de loin le meilleur.

Est-ce que le propos de ton spectacle est inspiré de ta propre vie?

Bien sûr! Dès la première nuit, lorsque nous avons été de retour à la maison, j’ai repassé dans ma tête tout ce que les médecins m’avaient demandé: «Voulez-vous l’accueillir vous-mêmes? Voulez-vous conserver le placenta?» J’ai donc écrit un numéro sur l’arrivée de mon fils. Lorsque je l’ai fait devant le public le 17 août, ç’a été de loin le meilleur numéro de mon show. Les gens hurlaient dans la salle! Lors du premier spectacle, j’ai beaucoup parlé de ma famille. Lors du second, je parlais davantage de mes amis et de mon enfance. Mon père, qui a été déçu que je ne parle pas de lui dans mon deuxième spectacle, m’a alimenté en anecdotes pour mon troisième spectacle. Je parle aussi de mes allergies. À 38 ans, j’ai découvert que j’étais allergique aux piqûres d’abeilles. Je ne bouge plus sans mon EpiPen. Avant ça, je pensais

que j’étais indestruct­ible... Je vieillis, j’ai mal partout, j’ai un enfant. Le show est autour de tout ça! Quand je parle de changement­s de couches et de ma vie avec le bébé, des pères viennent me voir après le show pour me dire qu’ils vivent les mêmes choses que moi. Je parle de moi, mais les gens se reconnaiss­ent.

Te voilà devenu papa d’un beau garçon. Est-ce une belle étape dans ta vie?

On dirait que les gens ont tellement connu le Philippe fou du temps de la radio, où je racontais des anecdotes de dates qui tournaient mal, qu’ils ont de la difficulté à croire que je suis devenu papa. Certains qui me croisent avec mon fils et la poussette pensent que c’est mon neveu. Puis, quand j’insiste et que je leur explique que c’est bel et bien mon fils, ils me disent que ça me va bien.

Pourtant, tu as toujours souhaité devenir père un jour, non?

Oui, et j’ai d’ailleurs écrit un numéro là-dessus. J’avais tellement hâte d’être papa que parfois, je criais des phrases de parents dans la maison. Par exemple, lorsque je regardais la télé avec ma blonde, je coupais subitement le son et je criais: «J’ai dit dodo, en haut!» Je me pratiquais... (rires)

«J’aurais vraiment aimé que ma grand-mère connaisse Stéphanie et Axel. Mais je crois que là où elle est, elle les a vus...»

Es-tu un père présent, impliqué?

Oui, je change les couches. J’ai de l’expérience: je me suis pratiqué avec mes neveux et nièces. Tous mes amis ont des enfants. Certains avaient peur de prendre leur enfant dans leurs bras quand il est né, d’autres n’ont à peu près jamais changé de couches. Ce n’est pas mon cas. Ça faisait quatre jours que ma blonde était sortie de l’hôpital qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de changer le petit. Elle s’occupait essentiell­ement de l’allaitemen­t; je ne voulais pas qu’elle marche. Ma blonde m’a raconté qu’un jour alors qu’elle était au téléphone avec sa mère, elle s’est mise à pleurer en lui disant qu’elle me trouvait vraiment bon avec notre fils.

Avais-tu des craintes de ne pas être à la hauteur?

Dès le moment où elle est tombée enceinte, ma blonde a été inquiète. Elle se demandait si elle allait être une bonne mère, si elle allait être capable d’allaiter. Finalement, tout va super bien. Moi, je n’ai pas eu peur. Un bébé, c’est fragile, mais c’est aussi résistant.

As-tu découvert chez ta blonde une mère extraordin­aire?

Vraiment. Je texte Stéphanie tous les jours pour lui dire à quel point elle est une bonne maman. Comme elle le disait, je l’aide beaucoup et cela facilite les choses. Parfois, des filles n’ont même pas le temps de se doucher parce que leur chum part à 6 h du matin pour ne revenir qu’en soirée.

Ta blonde peut compter sur toi...

Oui. Récemment, Axel a reçu ses vaccins. Ma blonde ne voulait pas voir ça, c’est moi qui m’en suis occupé. Quand on a piqué mon fils, on m’a dit qu’il fallait que quelqu’un qui lui inspire confiance le regarde dans les yeux. Ça m’a inspiré un numéro. Finalement, c’était moi, le traître! On s’est servi de notre lien de confiance pour lui faire mal. J’ai chuchoté à l’oreille de mon fils: «Ne t’en fais pas: j’ai pris son numéro de plaque de char. Dans quelques années, on va la retrouver et crever ses tires...» (rires)

Vos familles respective­s sont-elles présentes pour vous?

Ma mère est à quatre minutes de chez nous, et la mère de Stéphanie vient presque toutes les fins de semaine. J’ai agrandi la maison: j’ai fait faire une chambre d’amis. Johanne, ma bellemère, dit que c’est sa chambre. Elle dort souvent à la maison. Stéphanie a toujours de l’aide. Mon frère et ma soeur aussi sont présents. Mon frère m’a appelé récemment pour m’offrir de garder Axel afin que Stéphanie et moi puissions avoir une soirée en tête à tête. Il n’y a que des gens de confiance autour de nous. Ma grand-mère Gisèle est décédée. J’aurais vraiment aimé qu’elle connaisse Stéphanie et Axel. Mais je crois que là où elle est, elle les a vus...

Vous vous êtes rapidement adaptés à votre vie de parents, Stéphanie et toi?

Je pense que quatre jours après la naissance de notre fils, nous étions assis sur une banquette de restaurant dans les Laurentide­s. À sa naissance, Axel pesait 8 lb 7 oz et mesurait 53 cm. La moyenne est de 47 à 48 cm. Il était très long. Au resto, les gens nous demandaien­t combien de mois notre bébé avait...

Parle-nous de ton petit Axel. Quelle sorte de bébé est-il?

Honnêtemen­t, notre bébé est vraiment très, très beau... (sourire) Axel a une petite tête ronde, de grands yeux bleus. La couleur de ses yeux pourrait changer, mais pour le moment, il a les yeux particuliè­rement clairs.

Bébé Axel fait-il ses nuits?

Nous ne dormons pas beaucoup, mais récemment il a dormi six ou sept heures d’affilée durant deux ou trois nuits de suite. Généraleme­nt, il continue à se réveiller aux deux heures et demie, trois heures. Dans ces moments, nous nous relayons, ma blonde et moi. Parfois, je veille avec lui qui est dans mes bras. Je peux regarder le même bulletin sportif quatre fois! Ça veut dire que je suis installé sur le divan depuis plus d’une heure. Tout me fait rire. Être avec Axel, c’est un pur bonheur! J’ai déjà hâte d’aller jouer dehors avec lui. Mon beau-père est un skieur; il a déjà planifié d’aller faire du ski avec Axel. Avec mon père, il va jouer au hockey. Récemment, j’étais assis autour du feu dans la cour avec mes chums et je leur disais à quel point j’ai hâte de kicker le ballon avec mon fils. (rires)

Connaissan­t ta nature, j’imagine que tu as déjà prévu pas mal de choses à l’avance pour ton fils...

Nous habitons en haut d’une montagne. La garderie est en bas. Nous sommes déjà allés inscrire le petit, au cas où il aurait envie de se faire des amis. Nous y sommes allés alors que ma blonde était encore enceinte. Nous avons acheté un traîneau à trois skis et un volant. Le running gag, c’est que nous allons l’asseoir dans le traîneau et le pousser en bas de la montagne vers la garderie. (rires)

Pensez-vous donner un petit frère ou une petite soeur à votre fils?

Honnêtemen­t, je sais que ma blonde voudrait un autre enfant. C’est une décision qui se prend à deux, mais c’est elle qui porte le bébé. Ma blonde a eu une si belle grossesse: pas de nausées ni de malaises. L’accoucheme­nt s’est bien déroulé. Tout a été parfait. C’est donc elle qui va prendre la décision. Moi, si tu me poses la question, j’ai besoin d’un an, un an et demi. Chez nous, nous avons tous deux ans de différence. J’aime bien la dynamique frère-soeur que ça donne. Stéphanie a un frère, Benjamin, qui est justement le parrain du petit. Ils sont très proches. La famille de ma blonde ressemble beaucoup à la mienne.

Stéphanie profitera-t-elle de son congé de maternité?

Stéphanie est comme moi: elle a besoin que ça bouge. Elle aime travailler dans le secteur de la mode, elle tripe làdessus! Je l’encourage à prendre le temps qu’il faut.

«Je me suis demandé quelle idée j’avais eu de sortir un nouveau spectacle alors qu’Axel venait de naître... Je capotais!»

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 ??  ?? conjointe, Avec sa et leur Stéphanie, fils, Axel.
conjointe, Avec sa et leur Stéphanie, fils, Axel.
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