7 Jours

SEPT VÉRITÉS SUR... Jérôme Couture

Pour son troisième album, Mon paradis, le chanteur a souhaité garder sa couleur pop-rock, tout en misant sur une musique plus joyeuse et plus dansante. En entrevue, on découvre un homme sensible et généreux qui aspire à la simplicité et au bonheur. Comme

- PAR SAMUEL PRADIER

J’AURAIS AIMÉ ÊTRE FAN DE HOCKEY

J’aurais aimé être plus grand et plus sportif, et j’aurais aimé connaître davantage le hockey. Je n’ai pas joué quand j’étais plus jeune parce que mon père déteste le hockey. Mon frère voulait aussi jouer dans une équipe, mais mon père n’a pas voulu. Ça ne lui disait rien. Ça m’intéresse aujourd’hui, mais je n’ai pas les bases. Je n’ai, par exemple, jamais joué avec un vrai équipement. J’ai joué au soccer pendant plusieurs années, mais il y a quelque chose de mythique au Québec par rapport au hockey. Ça fait partie de notre culture, il y a un côté patriotiqu­e, et je trouve dommage de ne pas en savoir davantage sur ce sport. Quand je vais au Centre Bell pour assister à des matchs des Canadiens, j’embarque complèteme­nt!

TOUT LE MONDE CHANTE DANS MA FAMILLE

Je viens d’une famille qui chante beaucoup. Du côté de mon père, lorsqu’on faisait des soirées chez mon oncle Roger ou chez mes grands-parents, tout le monde se mettait à chanter en harmonie en fin de soirée. Ils ont tous de très belles voix. Quand j’étais petit, je m’installais à côté de mon oncle et je le regardais. Je voulais moi aussi jouer du piano et de la guitare. Au chalet, c’est mon père qui faisait le spectacle autour du feu. Je me suis mis à chanter avec lui et j’ai rapidement commencé à suivre des cours. Étrangemen­t, j’ai toujours été orienté vers le chant. Avec mon prof de guitare, j’apprenais des chansons que je chantais en même temps que je m’accompagna­is. J’apprenais donc à chanter en même temps. Plus tard, comme je chantais toujours du Roch Voisine et du Mario Pelchat, j’ai joint des chorales. Depuis, je n’ai jamais lâché la musique. Ce qui est drôle, c’est que, depuis deux ans, mon père et mon frère font partie d’une chorale gospel. Ils ont même enregistré un album avec Les Prêtres et Mario Pelchat et ils sont partis en tournée pour ce spectacle.

JE SUIS UN GRAND ROMANTIQUE

Je suis un vrai amoureux de l’amour. Je suis actuelleme­nt en amour, et c’est très bien. Je crois que, quand on trouve la bonne personne, on le sait. Il faut que ce soit naturel, simple et vrai. J’ai vu trop de couples malheureux autour de moi. C’est sûr qu’il y a des obstacles, mais il faut aussi suivre son coeur et s’écouter. Je suis un amoureux très attentionn­é. J’ai peu de temps, mais quand j’en donne, ça veut dire beaucoup. Mon romantisme ressort lorsque j’écris des mots, des lettres d’amour ou des chansons. J’aime aussi beaucoup les fleurs: il y a quelque chose de spécial dans le fait d’offrir une rose ou une fleur à l’improviste.

«Je suis actuelleme­nt en amour, et c’est très bien.»

JE SUIS UN ADEPTE DE LA PENSÉE POSITIVE

Je crois qu’une bonne attitude en amène une bonne chez les autres aussi. Je lis beaucoup sur la pensée positive et je mets le tout en pratique. J’ai découvert ça à cause d’un ami qui aimait beaucoup le livre Le secret, et je me moquais de lui. À l’époque, j’étais un peu choqué par pas mal d’affaires. J’étudiais en musique, j’avais des contrats, mais pas tout le temps. Il m’a conseillé de lire ce livre et, finalement, j’ai capoté! Ç’a changé ma vision de la vie. Ça m’a permis de me fixer des buts clairs, de savoir ce que je voulais et ce que je ne voulais plus, et de prendre des décisions en conséquenc­e. J’ai commencé à laisser aller l’énergie négative. J’essaie de rester plus zen. Le hashtag «Merci la vie», c’est peut-être quétaine, mais je m’en fous, car ça fonctionne pour moi. En agissant ainsi, je vois les choses plus positiveme­nt. Une petite victoire peut en devenir une plus grande. Je me laisse aller là-dedans...

JE CROIS À LA VALEUR DU TRAVAIL

Je crois à la passion qu’on met dans notre travail. J’ai toujours voulu faire de la musique. J’avais un certain talent, mais je n’ai rien eu tout cuit dans le bec comme beaucoup de gens autour de moi qui avaient des talents incommensu­rables en fournissan­t peu d’efforts. Je me souviens que, lorsque j’ai mué, ma voix était désastreus­e. Il a fallu que je réapprenne complèteme­nt à chanter. J’avais de la misère à concevoir que je ne pourrais pas faire ce métier-là, car je n’avais aucune alternativ­e. Il n’y avait pas d’autre possibilit­é pour moi. Je me souviens d’avoir regardé le ciel et demandé à la vie, à l’univers, de me donner la force et le courage de travailler assez fort pour y arriver. Je ne demandais pas de tout avoir gratuiteme­nt, simplement d’avoir la force de travailler pour réaliser ce que je voulais. Le travail est la force en laquelle je crois le plus. L’autre chose est le respect. Je ne suis pas quelqu’un qui pique des colères ou qui se chicane dans la vie. Je m’entoure donc de gens respectueu­x, qui ont du coeur au ventre, comme moi. C’est payant de travailler comme ça: on est moins stressé et on peut développer des relations humaines importante­s. Mes collègues deviennent souvent des amis.

J’AIME LA SIMPLICITÉ

J’ai l’impression que c’est dans les moments très simples que je relaxe et que je me ressource le plus. Parfois, un voyage au fond de soi est beaucoup plus intéressan­t que tout le reste. Juste prendre du temps pour soi-même ou passer du temps en bonne compagnie dans un endroit paisible, ça me ressource. Je pense que les gens m’associent à cette simplicité, et c’est une valeur que mes parents m’ont inculquée. Ils m’ont toujours dit de rester simple et d’être concentré sur les choses vraies. Par exemple, je déteste les cadeaux; ça me met mal à l’aise. Avec mes parents, on s’échange des cadeaux, mais ce n’est pas le plus important. Je préfère acheter une bouteille de vin un peu hors de prix et l’apporter dans ma famille pour qu’on la déguste ensemble. Je ne suis pas non plus quelqu’un qui va faire des gros partys avec plein de monde. Si j’ai un samedi de libre, c’est probable que je reste chez nous et que je passe une soirée relax avec ma blonde.

AU SECONDAIRE, J’ÉTAIS DIFFÉRENT DES AUTRES

À l’école, j’avais des amis qui jouaient au hockey et qui tripaient sur le rock. Moi, je suivais des cours de chant et je chantais des chansons de Mario Pelchat, de Ginette Reno et de Nana Mouskouri. Ce n’était pas la même affaire! À un moment donné, c’est devenu un peu lourd pour moi. J’ai eu une crise existentie­lle, car je me demandais pourquoi je n’étais pas comme les autres. Je ne jouais pas au hockey, la musique prenait une place immense dans ma vie, et j’avais de la misère à me faire des amis. J’ai fini par trouver mon groupe vocal, qui était composé de gens plus âgés. Le plus vieux de la gang avait 10 ans de plus que moi, mais il est devenu mon meilleur ami. Ce n’était pas évident d’être un petit gars de région qui tripe sur l’art. Ça m’a poussé à être super discret sur tout ce que je faisais. Je n’ai, par exemple, jamais chanté à mon école secondaire. Je faisais beaucoup de spectacles et de concours en parallèle, mais je n’en parlais jamais à l’école, parce que je ne voulais pas être intimidé à cause de ça.

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Le jeune Jérôme avec son père et son frère.
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 ??  ?? Amateur de sports, Jérôme n’a jamais été initié au hockey, à son grand regret...
Amateur de sports, Jérôme n’a jamais été initié au hockey, à son grand regret...
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 ??  ?? Jérôme a rêvé d’une carrière musicale toute sa vie et il n’a jamais quitté son objectif des yeux.
Jérôme a rêvé d’une carrière musicale toute sa vie et il n’a jamais quitté son objectif des yeux.
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À l’adolescenc­e, il se sentait différent en raison de son amour pour la musique.

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