Son fils commence à travailler!
Charles lafortune
Charles, comment va ton fils?
Il va bien. Il aura bientôt 17 ans, alors nous sommes allés à l’hôpital Sainte-Justine hier pour un dernier suivi. Comme il n’est plus un enfant, nous devrons désormais le faire suivre par un médecin de famille. C’est quand même angoissant pour nous, et ça nous amène à faire une grande réflexion. En ce sens, je suis d’ailleurs impliqué dans un très gros projet avec l’école de mon fils, À pas de géant, qui est une école spécialisée pour les jeunes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme.
Quel est le projet exactement?
Nous en sommes aux premiers balbutiements, mais nous ferons une grande campagne de financement prochainement. L’idée est de construire un centre pour ces jeunes. Nous souhaitons récolter 20 millions de dollars. L’école a ses besoins, et disons qu’avec ce qui s’est passé avec Walmart en début d’année ( l’entreprise a annoncé en mars qu’elle mettait un terme à son programme d’intégration au travail pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle), il faut agir pour faciliter l’intégration en milieu de travail. La campagne Vive la différence m’a beaucoup interpellé...
Justement, est-ce que Mathis pourrait travailler un jour?
Oui! Il va justement faire des stages chez Moisson Montréal prochainement. Il est grand et fort, alors il va être capable de transporter des boîtes. Je suis très fier de lui et très heureux. C’est émouvant pour moi... Tous les parents qui ont un enfant différent espèrent qu’il va se réaliser dans les limites du possible et qu’il ne sera pas laissé dans un coin. On se demande aussi ce qu’il adviendra de notre enfant quand on ne sera plus là. Alors, voir Mathis arriver sur le marché du travail et s’épanouir, ça me rend heureux!