7 Jours

Félix-antoine Duval

L’ABoUTISSEm­EnT D’Un rêvE

- PHOTOS: KARINE LÉVESQUE Par MarieHélèn­e Goulet

Il y a trois ans, lorsque nous l’avons croisé pour la première fois sur le plateau de tournage de Pour Sarah, il était déjà évident qu’avec ses bouclettes blondes, son sourire charmant et son attitude hyper sympathiqu­e, le jeune acteur irait loin. Le Beauceron l’a prouvé depuis grâce à son talent, qu’il ne cesse de développer.

EN VEDETTE DANS L’ÉCHAPPÉE ET LA MALÉDICTIO­N DE JONATHAN PLOURDE

Félix-Antoine, depuis Pour Sarah, vous avez enchaîné les rôles à la télévision (L’Échappée, Marche à l’ombre, Victor Lessard et La malédictio­n de Jonathan Plourde). Comment avez-vous vécu ce tourbillon?

La boule de neige a grossi rapidement, mais c’est tellement exaltant de vivre de ce métier! Être comédien est un rêve que je caresse depuis que j’ai six ans. Quand je visite des écoles primaires, je dis souvent aux jeunes que ce métier est comme l’amour: «Quand ça va bien, c’est la meilleure chose au monde, mais quand personne ne t’appelle, c’est la pire chose qui peut t’arriver.»

Avez-vous déjà vécu une période creuse?

J’ai fêté le cinquième anniversai­re de ma graduation de l’école de théâtre en juin dernier. Pendant la première année et demie, j’ai travaillé dans un bar et dans un restaurant médiéval avant de vivre de mon art. Je suis conscient que c’est peu comparé à bien d’autres, mais ça m’a permis de mordre à pleines dents dans l’aventure de Pour Sarah.

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu à cette période?

Avant même que je gradue, j’ai signé avec mon agent qui m’a dit: «Maintenant, l’important, ce n’est pas tant que tu décroches des rôles, mais plutôt que tu fasses bonne impression partout où tu passeras.» C’est ce que je m’efforce de faire.

Vous dites que vous aviez six ans lorsque le rêve d’être comédien vous a saisi. Dans quelles circonstan­ces?

C’est à cet âge que j’ai vu Jackie Chan pour la première fois à la télévision. J’ai alors dit à mes parents que c’est ce que je ferais aussi dans la vie, et jamais ils n’ont mis mon rêve en doute. C’est fabuleux, parce que même s’ils n’avaient aucun accès au métier en tant que physiothér­apeute et pharmacien­ne, ils n’ont pas essayé d’encadrer mes aspiration­s ou de me mettre des balises. Ils m’ont fait confiance, à moi, mais aussi à mon destin qui leur a prouvé à maintes reprises que ce rêve pouvait se réaliser.

Que voulez-vous dire?

Plusieurs coups du sort ont confirmé mon désir de devenir acteur avec les années. Par exemple, lors d’une visite de Jackie Chan à Montréal, ma mère a consenti à partir de la Beauce avec moi pour essayer

«Être comédien est un rêve que je caresse depuis que j’ai six ans. C’est tellement exaltant de vivre de ce métier!»

de le voir dans la métropole. Eh bien, nous l’avons trouvé dans un hôtel et j’ai même pu lui parler et prendre une photo avec lui.

Wow! Suivez-vous toujours la carrière de cette première idole aujourd’hui?

Je la suis de loin. Avant, je souhaitais avoir une carrière pareille à la sienne et jouer dans des films d’action où je ferais mes propres cascades. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il faut pousser notre art plus loin. Il faut le mettre au service de notre société, qui ne tourne pas bien rond ces temps-ci. Leonardo DiCaprio, par exemple, utilise sa notoriété pour transmettr­e un message écologique.

Vous n’avez pas mis de côté votre passion pour les cascades pour autant, non?

J’ai effectivem­ent suivi quelques sessions de cours avec le coordonnat­eur de cascades Jean Frenette. Cet automne, je veux continuer à apprendre en suivant le programme d’entraîneme­nt de DynamO Théâtre, une compagnie qui se spécialise dans le jeu physique. Ça va m’aider, parce que même s’il y a beaucoup de mouvements que je suis capable de faire — des culbutes, des backflips, des grandes roues sans poser mes mains au sol —, je les fais sans technique. Je les ai appris avec mes chums de gars parce que nous nous lancions des défis au gym. Pour arriver à les faire avec la pression des plateaux de tournage, je dois gagner en confiance.

Vous entraînez-vous régulièrem­ent?

Je me suis toujours entraîné, mais depuis peu, je le fais avec un entraîneur personnel au parc Laurier. C’est très agréable! À 26 ans, il était temps de faire ça comme il le faut.

Que faites-vous quand vous ne tournez pas?

Je réfléchis à mon avenir, entre autres au dilemme de partir seul en appartemen­t ou de m’acheter quelque chose. Je suis encore en colocation et je commence à en avoir assez.

Que pouvez-vous nous dire à propos de ce qui attend Xavier dans les prochaines intrigues de L’Échappée?

C’est difficile pour moi de parler de L’Échappée sans trop en dévoiler à propos des intrigues. Je peux seulement vous dire que Xavier devra assumer plusieurs responsabi­lités.

Une joueuse importante de l’émission, Anick Lemay, n’est pas de la troisième saison, car elle suivait des traitement­s contre le cancer durant le tournage. Comment avez-vous reçu la nouvelle?

Je l’ai appris un peu avant le début du tournage. Elle nous a écrit à toute l’équipe un beau courriel à son image, drôle et touchant. Ç’a été difficile de tourner sans elle, parce que c’est une femme formidable. Elle donne tellement d’amour autour d’elle que son absence s’est fait énormément sentir. On a droit à ses gros becs et ses câlins chaque fois qu’elle arrive et qu’elle repart. Nous l’adorons et nous pensons beaucoup à elle, autant les comédiens que les technicien­s.

On peut aussi vous voir dans le rôle-titre de La malédictio­n de Jonathan Plourde...

C’est une série incroyable qui s’adresse plus particuliè­rement aux 15-25 ans, mais qui se regarde très bien en famille. C’est l’histoire d’un jeune homme qui s’aperçoit que toutes ses copines meurent. Je me rappelle que j’étais chez mon comptable quand on m’a contacté pour tenir ce rôle. Je criais d’étonnement tellement l’histoire est intrigante!

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce nouveau projet?

Je trouve que cette série illustre de façon brillante la désillusio­n de la vingtaine, période dans laquelle je suis justement plongé. C’est à partir de cet âge qu’on retire nos lunettes roses pour grandir et nous apercevoir que tout ne nous est pas dû en claquant des doigts. Ce n’est pas le meilleur des moments à passer, mais je suis certain qu’on en sort transformé­s!

L’Échappée, lundi 20 h, à TVA.

La malédictio­n de Jonathan Plourde, lundi 21 h, à Super Écran.

Victor Lessard 2, offert en exclusivit­é sur Club illico.

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L’Échappée La malédictio­n de Jonathan Plourde
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C’est dans la série Pour Sarah que Félix-Antoine a fait ses premières armes au petit écran.

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