7 Jours

Boomerang: Noël chez les Bernier

- PAR MARIE-HÉLÈNE GOULET

Le premier Noël dans la famille de l’être cher peut parfois s’avérer intimidant. Pour célébrer le temps des fêtes, l’équipe de Boomerang revient en arrière et nous offre un épisode spécial de 60 minutes, durant lequel les téléspecta­teurs assisteron­t à la première rencontre entre Patrick et la famille de Karine. Voilà qui s’annonce mouvementé!

Les auteurs Karina Goma et Yann Tanguay ont concocté un épisode d’une heure pour les fans de Boomerang. Celui-ci se déroule en 2010. Peu après avoir fait la connaissan­ce de Karine, Patrick célèbre pour la première fois le temps des fêtes en compagnie de sa nouvelle belle-famille. Comme à leur habitude, les tourtereau­x doivent affronter bien des embûches pour se retrouver, mais leur amour a déjà la vie dure! Après un rendez-vous manqué, c’est dans la rue que le futur cuisinier fait la connaissan­ce de la femme de sa vie, auprès de qui il joue les bons samaritain­s. Patrick n’est pas célibatair­e, mais il est envoûté bien malgré lui par cette jeune femme sympathiqu­e. Cette dernière est aussi sous le charme, mais ignore comment s’y prendre pour retrouver son sauveur anonyme. À l’image des héroïnes des grandes comédies romantique­s, elle finira par y parvenir...

STÉPHANIE ET RICHARD: AMOUREUX ET MÉCHANTS

Si les sentiments qu’éprouve aujourd’hui Stéphanie pour Richard ne sont plus ce qu’ils étaient, la situation était bien différente en 2010. «C’était important pour moi de voir ce couple à l’époque où il s’aimait parce que depuis le début de la série, Richard est plutôt perçu comme l’écoeurant de service. En 2010, l’histoire de Stéphanie et Richard avait de l’avenir. Ils s’aimaient tous les deux malgré leur petit côté mesquin. Ils se rejoignaie­nt dans leur amour de l’argent et dans leur superficia­lité», raconte le réalisateu­r Charles-Olivier Michaud. N’étant pas encore passé du côté sombre, Richard était encore le gendre bienaimé de Monique. Celle-ci n’hésitait d’ailleurs pas à lui demander conseil.

À LA MODE... DE 2010

La créatrice de costumes Rosalie Clermont a dû relever tout un défi pour vêtir les personnage­s. Elle s’est inspirée de la mode de l’époque, comme les bottes UGG et les coupes de manteaux un peu trop ajustées pour les filles. L’équipe de coiffure s’est aussi amusée à affubler Karine d’une frange et à blondir les cheveux de Stéphanie. Sylvain, de son côté, arbore une queue de cheval des plus viriles. «Il a fallu trouver plein d’idées à réaliser de façon artisanale parce que nous n’avions pas le budget du film L’étrange histoire de Benjamin Button», rigole le réalisateu­r Charles-Olivier Michaud. Le seul personnage qui n’a pas changé de look pour l’épisode est Pierre, puisque l’équipe a jugé qu’il avait le même style depuis 40 ans...

L’AUTRE FEMME

On apprend que Patrick n’était pas célibatair­e quand il a rencontré sa belle Karine. C’est la comédienne Geneviève Boivin-Roussy qui interprète son ancienne flamme, avec qui il avait prévu déménager à Berlin. Le destin se charge évidemment de contrer ses plans.

ATTENTION, DANGER! En retournant dans le passé, les auteurs avaient la lourde tâche de s’assurer d’être cohérents avec les intrigues de Boomerang. Ainsi, comme la rencontre entre les parents Bernier et Sylvie, la mère de Patrick, s’est faite lors de la deuxième saison, il fallait absolument que les personnage­s s’évitent en 2010. Karine, quant à elle, fait bel et bien la connaissan­ce de sa bellemère, qui ne fait rien pour l’épargner. «Revenir dans le passé, c’était un défi: il fallait attacher nos fils, souligne l’auteur Yann Tanguay. Sylvain ne connaissai­t pas Stéphanie à l’époque, alors il ne fallait pas qu’ils se voient. Comment écrire un épisode d’une heure sans qu’ils se rencontren­t?»

BÉBÉ JEANNE

La seule actrice de la distributi­on de Boomerang qui a dû être remplacée pour cette émission spéciale est Annabelle Guérin, qui interprète Jeanne. Comme son personnage est encore un bébé dans l’intrigue, ce sont les jumelles Romy et Simone Bourgeois qui ont pris sa place dans les bras de Magalie Lépine-Blondeau et d’Émile Proulx-Cloutier. On peut d’ailleurs constater que leur père fictif, Richard, est plutôt maladroit avec un bébé.

COMME DANS LA VRAIE VIE

Au cours du réveillon, Pierre offre à Monique le réfrigérat­eur de ses rêves, mais l’appareil électromén­ager s’avère des plus décevants. Cette idée de cadeau est inspirée de la vie de l’auteure Karina Goma qui, au moment d’écrire l’épisode, recevait son sixième frigo en six jours tellement le modèle choisi était un navet!

KARINE LA MAL-AIMÉE

En 2010, Monique ne traitait manifestem­ent pas Karine et Stéphanie de la même manière. La mère de famille était plus chaleureus­e envers sa fille qui menait une vie rangée et convention­nelle qu’envers celle qui multipliai­t les relations amoureuses et ne savait toujours pas trop quoi faire de sa vie. «Monique était rassurée par le succès de Richard et Stéphanie et voulait mouler Karine à l’image de sa soeur. Heureuseme­nt, on voit aussi un Pierre très proche de Karine, de qui il est même le confident», raconte l’auteure Karina Goma.

NOËL EN MAI

«On a transformé une petite épicerie de quartier située au coin des rues Beaubien et St-Dominique, à Montréal, avec des décoration­s de Noël», confie Charles-Olivier Michaud. Cette manoeuvre a permis au réalisateu­r de camoufler les passants vêtus de bermudas et de t-shirts qui circulaien­t sur le trottoir. «Pour les scènes tournées à l’extérieur, on a utilisé des bâches de jute pour camoufler les feuilles et les bosquets verdoyants.»

PATRICK, L’ÉTERNEL ADOLESCENT

Avant que Karine le sorte de chez lui, Patrick vivait comme un grand adolescent sans ambition. Il travaillai­t alors dans une pizzéria et se préoccupai­t peu de son apparence. «Patrick mange un peu tout le temps, il est habillé tout croche et il habite dans un demi-sous-sol avec Sylvain, avec qui il joue à des jeux vidéos. Il a vraiment un côté petit garçon», rappelle le réalisateu­r.

À LA MANIÈRE D’UNE COMÉDIE ROMANTIQUE

Les créateurs ne s’en cachent pas: ils se sont inspirés des grandes comédies romantique­s pour rythmer l’épisode de Noël. «Je voulais en faire une comédie romantique à la Hugh Grant et Julia Roberts. Tous les codes sont là: la rencontre fortuite, le rendez-vous manqué et la mauvaise réaction de l’entourage», explique Charles-Olivier Michaud. Les auteurs y font aussi un clin d’oeil à un classique bien de chez nous: La guerre des tuques.

NEIGE SUR DEMANDE

Comme le tournage se déroulait en mai, l’équipe technique a dû avoir recours à une entreprise d’effets spéciaux pour créer les gros flocons de neige qui tombent doucement quand Karine et Patrick se retrouvent devant la pizzéria. Les experts ont employé deux ventilateu­rs... et du savon à vaisselle.

UNE MAISON À L’ÉPREUVE DU TEMPS

Le bungalow des Bernier n’a pas beaucoup changé entre 2010 et 2018. «Dans Boomerang, j’essaie toujours de prendre mes parents en exemple quand il est question de Pierre et Monique, parce que ce sont des gens normaux, ni riches, ni pauvres, qui vivent une vie ordinaire. Leur maison a à peu près le même look depuis 1985, mis à part quelques modificati­ons ici et là», affirme le réalisateu­r.

DÉCO HORS SAISON

Plusieurs des décoration­s de Noël qu’on peut admirer dans l’émission figurent parmi les collection­s personnell­es de membres de la direction artistique, mais aussi de l’équipe technique. «On s’entend que le mois de mai n’est pas la saison des décoration­s de Noël, mais en cherchant bien, ils ont fini par en trouver», explique le réalisateu­r.

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