7 Jours

«C’est extrêmemen­t émouvant»

Depuis le 8 janvier, l’animatrice est aux commandes de la série documentai­re Où es-tu?, diffusée sur la chaîne Moi et cie. Elle nous parle un peu plus en détail de ce nouveau projet si cher à ses yeux.

- PAR FRANÇOIS HAMEL

Marie-Claude, comment décrirais-tu Où es-tu?, la nouvelle émission que tu animes à Moi et cie?

Il s’agit d’une série documentai­re traitant de cas de disparitio­n non résolus ayant eu lieu au Québec. J’y ai travaillé avec Patricia Beaulieu, une réalisatri­ce extraordin­aire, et la boîte de production Attraction Images.

Est-ce Attraction Images qui t’a proposé l’animation de cette série?

Oui, et nous avons développé le projet tous ensemble. C’est extrêmemen­t émouvant! Chaque épisode est consacré à une famille: on y dresse un portrait de la disparitio­n qui la touche. Je crois que c’est la pire situation qu’on puisse vivre. On ne peut pas affirmer que la personne disparue est morte, parce qu’on n’a jamais retrouvé son corps pour en témoigner, mais on ne peut pas non plus savoir si elle est vivante. Les proches d’un disparu ont constammen­t une espèce de boule au ventre. Et cela a des conséquenc­es sur leur vie, leur famille, etc.

As-tu réalisé plusieurs entrevues pour les besoins de cette émission?

Oui, par exemple avec des policiers ou des spécialist­es en ADN. En fait, nous abordons absolument tous les aspects liés aux disparitio­ns. Nous sommes même allés tourner aux États-Unis et nous nous sommes promenés un peu partout à travers le Québec. J’adore voyager ainsi avec une équipe! D’autant plus que, durant le tournage, nous avions vraiment l’impression que nos démarches avaient un réel sens, que nous pouvions peut-être changer les choses et mettre la main sur un nouvel indice. Ce projet prend beaucoup plus de place dans mon coeur et dans ma vie que je ne l’aurais cru.

Crois-tu que tu vas demeurer en contact avec les familles que tu as rencontrée­s?

C’est certain. J’ai passé de deux à trois jours avec chacune d’entre elles. Immanquabl­ement, des liens se sont créés. Certaines disparitio­ns sont récentes, mais d’autres remontent à des dizaines d’années. Parfois, les gens ne veulent plus entendre les familles en parler. Mais mon équipe et moi, nous voulions connaître leurs histoires et ce qu’elles vivent. Je crois aussi que nous ravivons leur espoir de retrouver leur proche disparu.

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