«C’est extrêmement émouvant»
Depuis le 8 janvier, l’animatrice est aux commandes de la série documentaire Où es-tu?, diffusée sur la chaîne Moi et cie. Elle nous parle un peu plus en détail de ce nouveau projet si cher à ses yeux.
Marie-Claude, comment décrirais-tu Où es-tu?, la nouvelle émission que tu animes à Moi et cie?
Il s’agit d’une série documentaire traitant de cas de disparition non résolus ayant eu lieu au Québec. J’y ai travaillé avec Patricia Beaulieu, une réalisatrice extraordinaire, et la boîte de production Attraction Images.
Est-ce Attraction Images qui t’a proposé l’animation de cette série?
Oui, et nous avons développé le projet tous ensemble. C’est extrêmement émouvant! Chaque épisode est consacré à une famille: on y dresse un portrait de la disparition qui la touche. Je crois que c’est la pire situation qu’on puisse vivre. On ne peut pas affirmer que la personne disparue est morte, parce qu’on n’a jamais retrouvé son corps pour en témoigner, mais on ne peut pas non plus savoir si elle est vivante. Les proches d’un disparu ont constamment une espèce de boule au ventre. Et cela a des conséquences sur leur vie, leur famille, etc.
As-tu réalisé plusieurs entrevues pour les besoins de cette émission?
Oui, par exemple avec des policiers ou des spécialistes en ADN. En fait, nous abordons absolument tous les aspects liés aux disparitions. Nous sommes même allés tourner aux États-Unis et nous nous sommes promenés un peu partout à travers le Québec. J’adore voyager ainsi avec une équipe! D’autant plus que, durant le tournage, nous avions vraiment l’impression que nos démarches avaient un réel sens, que nous pouvions peut-être changer les choses et mettre la main sur un nouvel indice. Ce projet prend beaucoup plus de place dans mon coeur et dans ma vie que je ne l’aurais cru.
Crois-tu que tu vas demeurer en contact avec les familles que tu as rencontrées?
C’est certain. J’ai passé de deux à trois jours avec chacune d’entre elles. Immanquablement, des liens se sont créés. Certaines disparitions sont récentes, mais d’autres remontent à des dizaines d’années. Parfois, les gens ne veulent plus entendre les familles en parler. Mais mon équipe et moi, nous voulions connaître leurs histoires et ce qu’elles vivent. Je crois aussi que nous ravivons leur espoir de retrouver leur proche disparu.