7 Jours

7 VÉRITÉS SUR... Alain Choquette

- PAR SAMUEL PRADIER

De retour d’Europe, où il connaît un succès impression­nant, Alain Choquette s’apprête à lancer au Québec un nouveau spectacle, La mémoire du temps, qui sera le dernier de sa carrière. À l’aube de la soixantain­e, le magicien aspire à un quotidien plus relaxe, mais toujours proche de la scène. 1 J’AI ÉTÉ INITIÉ À LA MAGIE PAR MON PÈRE

Le premier truc que j’ai appris, c’était un tour de cartes que mon père faisait, que j’ai fini par comprendre et apprendre. C’était le seul tour que mon père connaissai­t. Il n’a jamais eu l’occasion de me voir sur scène, mais je faisais ce tour dans mon premier spectacle, dans les années 1990. Finalement, David Copperfiel­d est venu me voir pour reprendre ce numéro, et il l’a refait sur scène pendant plusieurs années. Le tour de mon père a fait le tour du monde! Ensuite, comme je voulais en savoir plus sur la magie, j’ai trouvé un livre à la bibliothèq­ue de Sainte-Adèle, mon village. J’ai dévoré ce livre qui donnait différents tours de cartes. Ç’a été le départ de ma passion. Je l’empruntais toutes les deux semaines à la bibliothèq­ue et je l’ai encore chez moi aujourd’hui.

2 J’ÉTAIS TRÈS TIMIDE À L’ADOLESCENC­E

La magie était un accessoire à ce momentlà, ça me permettait de me cacher derrière le personnage. Ça me donnait confiance, car j’étais vraiment gêné. Mais il fallait que j’aille de l’avant pour présenter mes numéros. La magie a été comme une forme de thérapie. À l’adolescenc­e, je dirais que les filles étaient plus ou moins importante­s pour moi. On était surtout entre gars et on faisait beaucoup de sport dans le parc en avant de chez nous. Mais j’ai quand même été amoureux d’une fille durant tout mon secondaire. Elle s’appelait Andréanne. D’ailleurs, dans le spectacle que j’ai présenté durant quatre ans à Paris, je parlais d’elle dans mon numéro d’ouverture.

3 JE CROIS À LA QUÊTE D’UNE PAIX INTÉRIEURE

J’ai une forme de spirituali­té que j’aime bien partager avec les gens. Ma quête est d’être en paix avec moimême. C’est un travail quotidien d’essayer de comprendre pourquoi la vie nous envoie des épreuves et des rencontres, de comprendre comment profiter du moment présent... Voilà autant de critères pour arriver à être bien avec moi et les autres! Je m’efforce aussi de comprendre pourquoi je fais ce métier, ce que je vais chercher, quel est mon but… J’ai commencé tout ce cheminemen­t très jeune, avec le départ de mon père. J’ai essayé de me servir de toutes les épreuves que j’ai rencontrée­s pour grandir. Très jeune, je suis passé près de la mort, et on dirait qu’inconsciem­ment, j’ai toujours eu envie de croquer dans la vie et d’en profiter au maximum. Mon père m’a laissé un héritage extraordin­aire. Il a travaillé toute sa vie dans l’espoir de prendre une préretrait­e. Et quelques jours après avoir réalisé son rêve, il est tombé malade. Ça a redonné un autre coup de pied à mon envie de profiter de la vie à fond.

4 JE SUIS TRÈS NOSTALGIQU­E

Je résumerais ma philosophi­e de vie par “un jour à la fois, sans oublier demain”. Je suis vraiment dans le présent, mais j’aime prévoir. En même temps, j’aime les vieilles choses. J’ai d’ailleurs animé une émission sur les vieilles maisons à Historia pendant plusieurs années. J’habite dans le Vieux-Montréal, j’ai des antiquités à la maison et je possède aussi des trucs très modernes. Bref, je suis dans le présent, j’aime le vieux et j’ai une conscience du futur.

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Depuis son plus jeune âge, Alain s’intéresse à la magie. Son père ne l’a jamais vu sur scène, mais il est à l’origine de sa passion.
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