7 Jours

MARINA ORSINI

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La comédienne s’est vu confier le premier rôle dans la nouvelle série de l’auteure Chantal Cadieux, Une autre histoire. Son personnage est celui d’Anémone Leduc, une thanatopra­ctrice qui apprend qu’elle est atteinte de la maladie d’alzheimer.

Marina, on ne t’a pas vue au petit écran en tant que comédienne depuis la fin de l’émission Lance et compte, en 2013. Le jeu te manquait-il?

Oui! C’est vrai que ces dernières années, c’est surtout l’animatrice en moi qui a travaillé. Ce n’était pas prévu, c’est juste arrivé comme ça et je suis contente d’avoir pu animer une émission quotidienn­e matinale et d’avoir pu vivre et faire vivre des moments exceptionn­els à des gens par l’entremise de l’émission Deuxième chance. Les dernières années ont été magnifique­s, mais c’est certain que quelque part, le jeu me manquait.

Qu’est-ce qui t’a amené à dire oui à Une autre histoire?

Je trouvais le personnage intéressan­t et, surtout, ce projet était chapeauté par des femmes que j’admire et avec qui j’avais envie de travailler: jouer les textes de Chantal Cadieux et être dirigée par la réalisatri­ce Brigitte Couture, avec qui j’avais travaillé sur 30 vies. Et évidemment, l’histoire de cette série est extraordin­aire, j’aime la dimension de ce récit-là autant dans son passé que dans son présent. Mon personnage apprend qu’elle souffre d’alzheimer et on sait que cette maladie nous projette dans le passé et nous fait oublier le

présent. Mais, le passé de cette femme-là est secret. Donc, la maladie la ramène dans son passé trouble. Jouer un tel rôle, c’est un carré de sable formidable. Comment s’est déroulé le tournage?

Jouer ce personnage pendant 100 jours de tournage et avoir le temps de bien faire les choses, c’est un beau cadeau. Avant de dire oui à ce rôle, j’ai demandé combien de pages étaient tournées dans une journée et ça me convenait. Parce que dans le passé, j’ai vécu des heures de tournage pas normales et je me suis promis de ne plus refaire ça.

Anémone a beaucoup d’empathie et de gentilless­e. Bref, c’est un personnage qui ne semble pas très loin de toi...

C’est vrai que j’ai beaucoup de points en commun avec elle, mais en même temps, nous pratiquons des métiers bien différents. Par contre, je serais moi aussi du genre à parler à mes morts si j’étais thanatopra­ctrice.

Changement de sujet: comment as-tu vécu la fin des émissions Marina Orsini et Deuxième chance?

Ç’a été un dur coup, c’est certain. En même temps, ça fait partie du métier, et je me considère comme chanceuse d’avoir pu travailler sur de si beaux projets avec de merveilleu­ses équipes. Je ne pensais pas avoir le cadeau d’un retour au jeu. Comme quoi quand des portes se ferment d’autres s’ouvrent. Ce n’était pas prévu tout ça, mais je suis heureuse de jouer à nouveau. Il vient un temps où tu te demandes, quand tu es plusieurs années sans tourner, si tu vas tourner à nouveau, un jour. Finalement, me revoilà avec un beau rôle!

As-tu d’autres projets à l’agenda?

Non. Tourner une telle série, ça représente une centaine de journées par année. Donc, je vais maintenant pouvoir profiter du temps que j’ai pour passer des moments avec mon amoureux, pour me reposer et voir grandir mon fils, Thomas, qui a 16 ans, et mon petit-fils (par alliance), qui a un an. Je regarde cet enfant et il me semble que c’était hier que mon fils était aussi petit. Mais voilà qu’il est déjà un homme...

Il a d’ailleurs décidé de suivre les traces de ses parents, n’est-ce pas?

Oui, il a décidé d’étudier en théâtre et je suis fière de lui. Il s’intéresse à beaucoup d’autres choses, dont la musique. Je suis certaine qu’il va faire son propre chemin. C’est un jeune homme fonceur, brillant et intelligen­t. Il rend ses parents très fiers.

Une autre histoire, lundi 20 h, à Radio-Canada.

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