Une vie bien remplie...
SON ADOLESCENCE
«C’est la musique, l’entrée au Conservatoire. J’ai choisi de faire de la musique dans la vie, puis j’ai changé de voie vers le jeu. Avec une grande joie.»
SA VINGTAINE
«J’étais à Québec. C’est la rencontre avec l’adulte qui s’épanouit. La fierté de me rendre compte que j’avais ma place dans le milieu du théâtre. Je voyageais beaucoup avec Robert Lepage. Je découvrais d’autres pays, d’autres langues, d’autres cultures. Je traînais dans les musées. Ça m’a ouverte sur le monde et ça a changé ma vie.»
SA TRENTAINE
«Fin vingtaine, je suis arrivée à Montréal. Durant la trentaine, c’est l’entrée au cinéma, à la télé. J’ai eu le contrat de Blanche à la télé. Ça m’a sécurisée au niveau des sous et de l’ancrage. J’ai adoré travailler avec Pierre Houle dans Tag. C’est l’installation dans le milieu cinématographique et télévisuel. J’avais un groupe de musique. J’étais très occupée!» SA QUARANTAINE
«J’ai trouvé la quarantaine fan-tas-ti-que! J’ai adoré! J’avais beaucoup d’énergie. J’ai écrit un show de théâtre que j’ai dirigé. Je me suis plongée dans l’écriture. J’ai fait des voyages intéressants. C’était très rempli. À 48 et 49 ans, j’ai perdu mes parents, parce que c’est aussi ça la vie. Ç’a été très intense. Ça marque profondément. Comme beaucoup de couples amoureux fous, l’autre ne survit pas longtemps au départ de son conjoint. Il y avait l’âge aussi. On n’est jamais prêt à voir partir nos parents quand on les aime...» SA CINQUANTAINE
«C’est très intéressant, car un autre rythme s’installe. On ne se lance pas dans la cinquantaine comme on se lance dans la trentaine ou la quarantaine. On est plus posé. Il y a une certaine difficulté à avancer dans une forme de vieillesse. On vieillit toujours, mais à partir de 50 ans, on le sent plus. L’âge amène le jeu ailleurs. À 50 ans, on n’est plus à broil. On est plus lent, on a besoin de plus d’espace et c’est très bien ainsi...»