7 Jours

Drôles à en mourir!

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Même si la mort fait partie du cycle normal de la vie, elle est encore un sujet tabou pour plusieurs. Mais pas pour les humoristes Jean-Marie Corbeil et François Maranda! À l’émission La mort nous va si bien, ils démystifie­nt avec humour et légèreté ce passage obligé.

Les gars, comment vous êtesvous retrouvés à animer une émission qui traite de la mort?

JEAN-MARIE: Une maison de production nous a contactés parce que la Coopérativ­e funéraire du Grand Montréal désirait produire une émission traitant des différente­s facettes de la mort. Afin de rendre le sujet plus léger et accessible à tous, elle souhaitait que les entrevues avec les thanatolog­ues, les historiens, les anthropolo­gues et les spécialist­es du deuil soient accompagné­es de capsules humoristiq­ues.

FRANÇOIS: Tous les êtres humains meurent un jour; c’est une certitude! Alors, pourquoi la mort reste-t-elle un sujet inconforta­ble, voire tabou? Moi, je pense qu’il y a moyen d’en parler avec une touche d’humour. Mais attention: on ne rit pas de la mort, on rit plutôt de nos différente­s réactions face à la mort! Tous les intervenan­ts le disent: l’humour aide les gens en deuil à traverser cette épreuve.

Quels sujets abordez-vous dans La mort nous va si bien?

F.: Les faits inédits, les histoires et les rites entourant la mort, entre autres. Et pas besoin d’aller jusqu’aux pyramides d’Égypte! À une époque pas si lointaine, au Québec, les défunts étaient exposés non pas dans un salon funéraire, mais dans les maisons, bien souvent directemen­t sur la table de la salle à manger!

J.-M.: On présente des numéros de stand-up et des sketchs pour introduire les différente­s thématique­s abordées dans l’émission. On joue un motard qui se présente à un rendezvous pour ses préarrange­ments, par exemple, ou encore un gars un tantinet pompette qui rend hommage à un proche avec un peu trop d’enthousias­me lors des funéraille­s. On a aussi interprété deux frères au chevet de leur père, un sketch à la fois drôle et touchant.

F.: Les seules facettes de la mort auxquelles on n’a pas touché, ce sont les défunts et les familles en deuil. JeanMarie et moi, on ne désirait pas aller dans cette direction-là, par respect pour les gens qui traversent cette épreuve.

En terminant, lors de ce tournage, vous avez certaineme­nt parlé de votre propre mort...

F.: Bien sûr! Moi, ce qui me fascine, c’est la nouvelle tendance des «funéraille­s flex»: la cérémonie d’hommage se déroule dans un endroit significat­if pour la personne décédée.

J.-M.: François et moi, on aimerait être exposés dans une salle de spectacle. Idéalement sur scène, parce qu’en tant qu’humoristes c’est là qu’on se sent le mieux!

La mort nous va si bien, jeudi 15 h, à TVA.

Le duo Corbeil et Maranda poursuit sa tournée avec le spectacle Naïfs. Info: corbeiletm­aranda.ca

«Tous les intervenan­ts le disent: l’humour aide les gens en deuil à traverser cette épreuve.» — François

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