7 Jours

«Notre couple est plus fort que tout!»

- Par Nathalie Slight

Présenteme­nt en tournée à travers le Québec avec la pièce Fais-toi une belle vie, Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin arrivent à conjuguer vie profession­nelle et familiale, tout en mettant leur vie amoureuse au coeur de leurs priorités. De retour d’un superbe séjour de trois semaines au Costa Rica, le couple nous révèle le secret de leur grande complicité.

Émily, vous arrivez d’un séjour au Costa Rica. Pourquoi cette destinatio­n?

ÉMILY: Mon chum et moi, on a eu la piqûre pour le surf lors d’un voyage à la Barbade. Durant la saison estivale, nous surfons sur les vagues du canal de Lachine, à Montréal, mais ce sport nous manque durant l’hiver. Pour nos vacances, nous désirions trouver une destinatio­n où toute la famille pourrait surfer, autant les débutants que les plus avancés. Notre choix s’est arrêté sur le Costa Rica. Nous avons loué une petite villa dans le village de Nosara, un endroit réputé pour ses activités en plein air, son yoga, sa bouffe bio et ses magnifique­s couchers de soleil.

Combien de temps êtes-vous partis?

GUILLAUME: Trois semaines et demie! Ce fut un «trois-voyagesen-un», c’est-à-dire que la première semaine, nous étions en version «full band», le surnom qu’on donne à notre famille reconstitu­ée réunie au grand complet: mes enfants Charlie, Manoé et Miro, notre fils Théodore, et Émily et moi. L’amoureux de Charlie s’ajoute à notre clan. Chaque matin, toute la famille embarquait dans la voiture pour se rendre à la plage avec les surfs sur le toit. C’était beau à voir!

É.: La deuxième semaine, nous étions en version «acoustique», donc juste nous deux avec notre fils, Théodore. En voyage, c’est souvent lors de la deuxième semaine qu’on prend le temps de se poser, de vivre comme les habitants de l’endroit, de tirer la plogue. C’était plus relax. Puis, la dernière semaine, ma mère et sa jumelle sont venues nous rejoindre à Nosara.

Émily, tu as d’ailleurs célébré tes 37 ans là-bas.

É.: Pour la première fois de ma vie, je célébrais mon anniversai­re à l’extérieur du pays. J’étais tellement bien que je ne voulais plus revenir! (rires) Le fait que ma mère et sa jumelle soient avec nous nous a permis, à Guillaume et moi, d’avoir des petits moments en amoureux.

Avoir du temps de qualité, juste tous les deux, figure au coeur de vos priorités!

G.: On s’organise régulièrem­ent des rendez-vous amoureux, des petits 24 heures ou des fins de semaine de couple. Et on les met à l’agenda pour ne pas nous oublier à travers toute la gestion familiale. Pas obligés de partir en voyage! Ce peut être un après-midi au spa, un souper en tête à tête, une nuit où on fait garder Théodore pour être seuls à la maison et pouvoir faire la grasse matinée. Ou encore, prévoir une activité sportive comme du ski de fond, parce qu’on adore tous les deux bouger! Bref, passer du vrai temps de qualité ensemble.

É.: Je suis une fille d’été, de soleil, de chaleur. L’hiver, je le trouve long, froid, gris. Alors pratiquer un sport d’hiver me fait apprécier la saison hivernale. Il y a deux ans, Guillaume m’a offert un équipement de ski de fond pour mon anniversai­re. Depuis, on redécouvre la ville de Montréal à travers ce sport. Que ce soit au mont Royal ou dans le parc Maisonneuv­e, il y a de magnifique­s pistes de ski de fond à Montréal.

G.: Et ce qui est drôle, c’est que lorsqu’on revient d’une activité juste tous les deux ensemble, on planifie immédiatem­ent la prochaine!

Est-ce que le travail compte comme du temps de qualité à deux?

É.: Non, le travail n’entre pas làdedans! (rires) C’est agréable de travailler ensemble, mais ça reste du travail! Cela dit, quand on se retrouve pour les représenta­tions de la pièce Fais-toi une belle vie, c’est un peu comme des vacances, parce qu’on n’a pas à gérer le quotidien. Avec quatre enfants, notre quotidien est pour le moins rock and roll, mais on navigue bien là-dedans.

G.: Juste ce matin, je préparais les habits de neige des gars pendant qu’Émily terminait les lunchs. À ce moment de la journée, chaque minute est comptée, et je nous trouve pas mal efficaces. Notre vie n’est pas parfaite, loin de là, mais elle nous rend heureux, même lors des matins pressés. (rires)

Et dire qu’au début, certains étaient sceptiques au sujet de votre relation!

É.: Moi, je ne base pas mon bonheur sur ce que pensent les autres! Guillaume et moi, on a eu un coup de foudre, on s’est trouvés, on continue à bâtir là-dessus, en prenant soin de ne pas être submergés par le quotidien. Nous avons eu notre beau petit Théodore assez rapidement en début de relation, notre couple est encore jeune, alors c’est important de prendre soin de nous tout en prenant soin de notre «full band». (rires)

Guillaume, parle-nous de la belle Charlie, qui est de la distributi­on de la pièce Fais-toi une belle vie.

G.: Ma fille va célébrer son 18e anniversai­re de naissance à la fin du mois d’avril. Elle est une jeune femme très agréable, responsabl­e, à son affaire, qui s’entend bien avec

«Je ne base pas mon bonheur sur ce que pensent les autres! Guillaume et moi, on s’est trouvés, on continue à bâtir là-dessus, en prenant soin de ne pas être submergés par le quotidien.» — Émily

son monde et est à peine traîneuse. (rires) Puisqu’elle étudie au cégep en cinéma, elle est souvent submergée par les devoirs, mais elle reste concentrée. Je suis fier de la femme qu’elle devient, et d’être son père. Elle possède de bonnes bases, et elle bâtit là-dessus. Pour ce qui est d’être comédienne, elle possède un potentiel énorme, qu’elle n’exploite pas encore au maximum. Elle a besoin de se déstabilis­er, de se mettre en danger, parce que c’est sous pression qu’elle performe le mieux, ma Charlie!

Émily et Charlie ont développé une belle complicité: c’est beau de les voir ensemble!

G.: Comme Émily est arrivée tard dans la vie de Charlie, elle n’a pas une relation de belle-mère avec elle, mais plutôt de confidente, de complice, d’amie. Les filles se disent tout, dans le respect, la transparen­ce et l’honnêteté. Il y a des choses que Charlie confie à Émily et non à moi, parce qu’entre filles, elles se comprennen­t. (rires)

É.: Charlie aura bientôt 18 ans! Ça nous arrive de sortir, et même prendre un verre ensemble: elle est rendue là! Mais je reste à ses côtés, comme le ferait une grande soeur. La présence de Charlie à la maison me donne aussi un avant-goût de ce que c’est d’être mère d’adolescent­s. Je vais avoir une certaine expérience lorsque les garçons, Manoé et Miro, seront ados. Même chose pour notre petit Théodore.

Guillaume, parmi tes enfants, qui a hérité de ta fibre artistique?

G.: Charlie, bien sûr. Dans le cadre de ses études, elle touche à différents métiers derrière la caméra, comme la réalisatio­n, et elle adore ça. Miro, sept ans, est très comique, il aime faire rire ses amis. Manoé, huit ans, est un petit grimpeux: il se démarque par ses prouesses physiques. Théodore, deux ans, est un petit garçon actif, mais pas hyperactif. Il passerait ses journées entières à jouer à la cachette! (rires)

En terminant, outre la pièce de théâtre qui est présentée en tournée à travers le Québec, quels sont vos projets?

«On s’organise des petits 24 heures et on les met à l’agenda pour ne pas nous oublier à travers toute la gestion familiale.» — Guillaume

G.: Nous avons plusieurs projets en développem­ent, dont un qui nous tient vraiment à coeur, à Émily et moi. Je vous en dirai plus en temps et lieu, mais il s’agit d’un événement qui va se déplacer de ville en ville, à travers la province, pour faire bouger toute la population!

É.: Que ce soit sur le plan profession­nel ou sur le plan personnel, Guillaume et moi, on forme une bonne équipe, on est sur la même longueur d’onde. Notre vie vient avec son lot de défis, mais c’est notre vie et elle nous rend extrêmemen­t heureux.

«Notre vie vient avec son lot de défis, mais c’est notre vie, et elle nous rend extrêmemen­t heureux.» — Émily

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