7 Jours

Kevin Bazinet

Des fiançaille­s après une série d’épreuves

- PHOTOS: BRUNO PETROZZA

Il y a trois mois, Kevin Bazinet a décidé de demander Charlie Cormier, sa copine, en mariage. Une éventualit­é qu’ils n’avaient pas envisagée jusque-là. Cette heureuse nouvelle a fait suite à une série d’épreuves qu’ils ont traversées, côte à côte, au cours des dernières années.

Kevin, comment vous êtes-vous rencontrés, Charlie et toi?

Ça va faire trois ans au mois d’août que nous nous sommes rencontrés. Je m’entraînais dans un gymnase de Saint-Jérôme, et elle y travaillai­t à l’accueil tout en étudiant. Charlie est originaire de Prévost, où ses parents habitent toujours. Un jour, je lui ai demandé s’il était possible de changer le poste de la télé pour que je puisse voir le match des Canadiens tout en m’entraînant. C’est cette fois-là que je l’ai remarquée, et je lui ai demandé si elle portait des verres de contact ou s’il s’agissait de ses véritables yeux, parce que je les trouvais beaux.

En quoi étudiait-elle?

Elle était en administra­tion à l’université. Elle a par la suite travaillé un an dans un bureau de notaires et s’est rendu compte que ce n’était pas un domaine pour elle. Alors, l’an dernier, elle est retournée suivre une formation en massothéra­pie et elle est aujourd’hui massothéra­peute à la clinique Pigmaderme Esthétique de Sainte-Rose.

Près de trois ans plus tard, vous voilà tous les deux fiancés. Quand le bel événement a-t-il eu lieu?

Le 1er mars dernier. Je lui avais préparé des surprises en réunissant différents objets accompagné­s de notes que je lui avais écrites. Par exemple, lors de notre première soirée ensemble, nous avions regardé le film Star Wars. Alors, dans un coin de la maison, j’avais déposé une cassette VHS du film. Aussi, l’an dernier, elle a fait une fausse couche, mais nous avions acheté un pyjama pour ce premier enfant que nous attendions. Je l’ai ressorti, tout comme une peluche, et c’était accompagné d’une note où il était écrit: «Je veux que tu sois la mère de mes enfants.»

As-tu aussi fait la grande demande de façon officielle, en t’agenouilla­nt?

Non, elle et moi, nous sommes simples et aimons les choses simples.

Pour vous donner une idée, ses propres parents se sont mariés à même leur salon. Dans ma petite mise en scène, j’avais aussi déposé sa bague de fiançaille­s dans une boîte. Une bague en or blanc sertie de diamants que j’ai achetée dans une bijouterie de la Place Rosemère. Dans la note qui l’accompagna­it, j’ai écrit: «Ceci est une promesse de mon amour pour toi. Je t’aimerai toujours comme mon âme soeur.»

Quelle a été la réaction de Charlie?

Elle a été surprise. Parce que, dès le départ, nous avions tous les deux établi que le mariage n’était pas une priorité pour notre couple. Puis, elle était très émue et contente.

Un mariage en 2020 ou 2021, est-ce envisageab­le?

Oui. Mais lorsqu’il aura lieu, ce sera un événement assez privé. Nous sommes tous les deux des personnes tellement

«Charlie a fait trois fausses couches. Ces moments ont été difficiles, et nous avons donc eu nos hauts et nos bas au cours des dernières années.»

spontanées. Ça sera la même chose pour un premier enfant. Si la vie nous permet de réaliser ce rêve, d’après moi, il verra le jour avant la fin de 2021.

Tu as évoqué la fausse couche que ta fiancée a faite. À quel mois de sa grossesse était-elle rendue?

En fait, Charlie a fait trois fausses couches au cours des dernières années. Dans le cas de l’une d’entre elles, elle était rendue à trois mois, dans une autre, à quatre mois, et pour la troisième, à deux mois. Ces moments ont été difficiles, et nous avons donc eu nos hauts et nos bas au cours des dernières années. Au final, ils nous ont rapprochés l’un de l’autre. Nous allons éventuelle­ment nous remettre à ce projet de fonder une famille. Mais nous avions besoin d’une pause de ce côté-là.

Les fausses couches se produisent assez fréquemmen­t.

Oui, nous avons simplement été malchanceu­x. Le médecin qui la suit nous a dit que des fausses couches se produisaie­nt dans 25 % des grossesses.

Puis, nous avons consulté, et tout est dans l’ordre, tant de son côté que du mien.

Quel âge avez-vous, Charlie et toi?

Elle a 24 ans, et j’en ai 28. J’arrive à la trentaine. Ça me fait capoter! (sourire) Le temps passe tellement vite... D’ailleurs, ma victoire à La Voix remonte déjà à cinq ans.

L’approche de la trentaine t’importune-t-elle?

Je suis content d’avoir la sagesse qui vient avec le fait d’avancer en âge, je suis content d’être rendu où je suis. Mais c’est simplement le fait de penser que mes parents m’ont eu alors qu’ils étaient dans la trentaine. Juste de le constater, c’est un peu bizarre.

Charlie et toi, vous habitez maintenant Mirabel, n’est-ce pas?

Oui, dans une grande maison datant de 2014 que je loue et qui est située dans le secteur Saint-Janvier. En fait, j’étais censé acheter une maison avec Alicia (Moffet), mais nous nous sommes séparés. J’ai quitté le condo que nous habitions jusque-là pour emménager dans cette maison. Charlie et moi, nous pensons maintenant acheter une propriété dans la région, mais nous allons prendre notre temps pour bien la magasiner.

Y a-t-il une grande différence entre le Kevin d’il y a cinq ans et celui d’aujourd’hui?

Oui, je me connais davantage en tant que personne, tout comme je connais

«Lorsque notre mariage aura lieu, ce sera un événement assez privé. Nous sommes tous les deux des personnes tellement spontanées.»

davantage mes limites. À ce momentlà, je disais oui à toute propositio­n profession­nelle. Je crois que ce que j’ai le plus appris au cours des dernières années, c’est de savoir dire non, ce que je peux me permettre. Je suis vraiment heureux de ce que j’ai fait de ma vie. J’ai notamment ouvert mon école de musique, qui compte une trentaine d’élèves, et j’ai une liste d’attente qui ne cesse de grandir. J’ai ouvert Bazinet Studio en mars 2017 et j’ai rencontré Charlie quelques mois plus tard. Cette année-là a véritablem­ent forgé ma vie d’aujourd’hui. Puis, je continue périodique­ment à déposer des chansons sur le Web et à donner des spectacles ici et là, souvent des spectacles privés. J’ai réalisé qu’il était important que je ne m’éloigne pas trop de chez moi, étant donné mes problèmes d’anxiété. Les longues tournées de spectacle sont source de stress pour moi et elles me rendent anxieux.

Tu fais en quelque sorte encore davantage attention à ta santé mentale.

Oui, il faut s’accepter tel qu’on est. Prenez mon frère Bobby (Bazini); si nous partageons cette même passion pour la musique, lui, il adore voyager. Pas moi. Et lorsqu’il termine une tournée et qu’il se retrouve chez lui, il ne pense qu’à repartir. Moi, c’est tout le contraire. Je suis bien chez moi. J’ai longtemps combattu cette facette de ma personnali­té. Mais chacun possède sa propre façon d’être. J’ai trouvé le parfait équilibre avec mon école et les chansons que je dépose sur le Web. D’ailleurs, Katrine Sansregret, qui a 15 ans et qui fait actuelleme­nt partie de l’équipe de Marc Dupré à La Voix, est l’une de mes élèves. Elle avait 12 ans lorsque j’ai commencé à la coacher. Mon rêve, c’est de faire de la musique, pas d’être une star.

D’une façon ou d’une autre, peux-tu continuer à faire fonctionne­r ton école de musique malgré le confinemen­t?

Malheureus­ement, non. J’ai aménagé mon école et mon studio à la

«Si la vie nous permet de réaliser ce rêve, d’après moi, le premier bébé verra le jour avant la fin de 2021.»

maison, et nous n’avons pas le droit de recevoir qui que ce soit. J’ai essayé de continuer les cours à distance, mais chanter sur FaceTime, ce n’est pas évident à cause du délai. Entretemps, les gens peuvent se procurer Freedom en streaming, un nouvel album que j’ai sorti à la fin de 2019 et pour lequel j’ai signé tant les paroles que la musique. En fait, je l’ai créé tout à fait seul, et j’y ai joué de tous les instrument­s.

Comment vis-tu le confinemen­t?

Au début, tout ça me stressait. C’est de l’inconnu pour tout le monde. Mais présenteme­nt, tout va bien pour Charlie et moi. Nous avons de l’argent de côté, nous ne nous chicanons pas et nous sommes bien entourés par nos animaux de compagnie. J’en profite pour me reposer.

Vous n’avez jamais eu une dispute sérieuse?

Non, elle et moi, nous nous ressemblon­s. Honnêtemen­t, depuis le début de notre relation, nous n’avons connu aucune chicane. Nous sommes très équilibrés et nous savons donner de l’espace à l’autre lorsque c’est nécessaire.

Comment occupez-vous votre temps tous les deux?

Personnell­ement, depuis le début du confinemen­t, je dépose régulièrem­ent des reprises de chansons sur les réseaux sociaux. De plus, nos animaux mettent beaucoup de vie dans la maison. Tinkerbell est un teckel de quatre ans et Woody est un chihuahua âgé de trois ans. Quant à nos chats, ils répondent aux noms de Walter et Kiara. Sinon, Charlie et moi, nous jouons à des jeux vidéos, nous regardons des films, nous jouons au badminton, etc.

«Je suis vraiment heureux de ce que j’ai fait de ma vie.»

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Au moment de faire la grande demande, Kevin avait réuni différents objets marquants de leur histoire d’amour. Le film Star Wars représenta­it leur première soirée ensemble. Le pyjama rappelle l’épreuve de la perte de l’enfant qu’ils attendaien­t.
Dans la note accompagna­nt la bague, Kevin a écrit: «Ceci est une promesse de mon amour pour toi. Je t’aimerai toujours comme mon âme soeur.» Au moment de faire la grande demande, Kevin avait réuni différents objets marquants de leur histoire d’amour. Le film Star Wars représenta­it leur première soirée ensemble. Le pyjama rappelle l’épreuve de la perte de l’enfant qu’ils attendaien­t.
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