7 Jours

Le bonheur selon... INGRID ST-PIERRE

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Ingrid St-Pierre est une femme qui me touche, par sa voix et ses chansons évidemment, mais aussi par sa lumière et sa gentilless­e. À lire ses petits bonheurs, je comprends pourquoi je l’aime tant. Un bonheur à venir: elle a annoncé la fin de semaine de la fête des Mères qu’elle était enceinte de son deuxième enfant!

Une odeur qui te fait du bien à tout coup?

J’ai vraiment une bonne mémoire olfactive, et quelques odeurs m’ont imprégnée et me ramènent ailleurs, comme celle du parfum de ma mère. Je me le suis acheté et je le porte quand je m’ennuie d’elle. Je pense également à l’odeur de la maison de ma grand-mère. J’allais souvent dormir chez elle le vendredi soir. On avait notre petit rituel: elle me faisait couler un bain moussant au lait de chèvre et, après, on s’enroulait dans la couverture électrique et on jouait au bingo à la télé. Pour moi, ces odeurs sont importante­s parce qu’elles me rappellent ma famille.

L’endroit où tu te sens le mieux au monde?

Dans les dernières années, j’ai tenté d’ancrer dans ma tête des endroits très spéciaux pour moi un peu partout dans le monde. C’est comme si je punaisais un petit morceau de mon âme quelque part. Je pense entre autres à Kyoto, il y a six ans, alors que je regardais les montagnes de conifères respirer à côté de moi. À Ishigaki, une petite île au Japon. À ma maison d’enfance. Au terrain que mon grand-père a défriché sur le bord du lac Témiscouat­a. Ce sont des endroits sacrés pour moi.

Une journée où tu te sens belle, c’est une journée...

Pendant laquelle j’ai plein de projets à réaliser et des défis à relever! Je me sens bien quand je me sens utile, inspirée, créative.

Un moment de vie magique dont tu vas toujours te souvenir?

J’en ai beaucoup, parce que depuis toujours j’ai appris à m’émerveille­r devant des petits riens. Mon premier voyage à vie, ça n’a été que des moments magiques. Je suis partie avec mon sac à dos pendant plus d’un mois en Polynésie française. J’ai nagé avec des tortues dans la nature, j’ai dormi à la belle étoile sur des îles inhabitées. En matière de magie, c’est pas mal mon top! Ça et la naissance de mon fils, bien sûr!

Les trois essentiels à ton bonheur?

Le bonheur de mon fils. Le bonheur de mon chum. Le bonheur de ma famille et des gens que j’aime. Pour que mon bonheur à moi soit complet, il faut que ces éléments soient réunis.

Ton objet préféré?

J’ai des objets préférés qui sont reliés à des souvenirs. Une photo de la maison de ma grand-mère quand j’étais petite. Cette image est vraiment une empreinte dans le temps. Elle est affichée dans ma chambre et elle m’est très, très précieuse. Les toiles de ma mère (qui est peintre) sont aussi très importante­s pour moi. Et les roches. Quand j’étais petite, j’avais une passion pour les roches. Je regardais en dessous, j’aimais les bibittes, je voulais comprendre; j’étais une apprentie archéologu­e. À la maison, chez ma mère, je me souviens de l’emplacemen­t de certaines roches avec lesquelles j’ai joué. Ce sont des objets simples, mais qui me ramènent à une histoire.

Ta pièce préférée dans ta maison?

Chez nous, c’est à aire ouverte. Il n’y a que les chambres qui sont fermées. Tout le reste est très vaste. On est toujours tous ensemble. Donc, en confinemen­t, c’est un défi! (rires) C’est une grande pièce familiale très colorée. Il y a beaucoup de toiles d’artistes qu’on aime, des photos, des jouets, des fleurs... C’est très vivant! Cette pièce, c’est celle qui parle le plus de nous.

Un petit détail qui te met toujours de bonne humeur?

J’ai toujours un projet de voyage en préparatio­n ou dans mes rêves, même si, désormais, on va voyager autrement, ce qui est correct. Je me rends compte que l’envie d’être dépaysée, ça me rend toujours heureuse. Sinon, à plus petite échelle, mon chum me fait mon café chaque matin et ça commence bien ma journée.

La plus belle preuve d’amitié que tu as reçue?

Mon amie Camille est tellement importante pour moi! C’est une fille fabuleuse,

qui m’inspire par sa grandeur d’âme, son immense générosité, son intelligen­ce et sa douceur. On partage aussi la scène, parce que c’est ma musicienne préférée au monde. Elle est violoncell­iste. On se connaît depuis plus de 15 ans. On s’est rencontrée­s à Trois-Rivières, au tout début de ma carrière. C’est une amitié qui dure dans le temps; on a changé ensemble, au même rythme, et on s’est épaulées à travers tout ce qu’on a vécu. C’est une des personnes les plus importante­s dans ma vie. Une des plus belles humaines aussi.

La saison que tu préfères?

Il y a un petit moment précieux dans chaque saison que j’attends avec impatience, mais je pense que je suis une fille d’été. J’aime la chaleur et les fleurs! J’ai un gros trip d’horticultu­re depuis quelques années. J’apprécie le fait de planter mes fleurs, mes bulbes, et de faire du jardinage. L’été, c’est comme si tout se matérialis­ait. Ça me fait du bien de jouer dans la terre. Et j’aime me baigner, surtout!

Ton rituel bien-être par excellence?

Je n’ai pas tant de rituels. J’essaie de m’écouter de plus en plus. Pour être bien, il faut parfois accepter de ne pas l’être. Je suis très confrontée à ça avec tout le mouvement de «Ça va bien aller». Être bien à tout prix, ça nous met une énorme pression. Être la parfaite blonde, la parfaite maman, celle qui cuisine bien, qui range tout, qui médite, qui fait de belles photos Instagram... Je me dis: «Ça se peut que ça n’aille pas bien, une journée. Et tu sais quoi? Ce n’est pas grave!»

Julie Bélanger signe ici sa dernière chronique pour cette saison. Pour découvrir son blogue, rendez-vous à juliebelan­ger.com.

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J’ai grandi à la campagne. Avec mon frère et ma soeur, on a joué dehors, on a fait des cabanes dans les arbres, on s’est créé des pays imaginaire­s, on s’est baignés dans le lac, on a collection­né les lucioles... Mon enfance au complet est un souvenir fabuleux.
TON PLUS BEAU SOUVENIR D’ENFANCE? J’ai grandi à la campagne. Avec mon frère et ma soeur, on a joué dehors, on a fait des cabanes dans les arbres, on s’est créé des pays imaginaire­s, on s’est baignés dans le lac, on a collection­né les lucioles... Mon enfance au complet est un souvenir fabuleux.

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