7 Jours

Un rêve éveillé

- PAR PATRICK DELISLE-CREVIER

Découvert à La Voix en 2015, Mathieu Langevin avait davantage dévoilé son côté rock. Mais depuis la parution de son premier album country en 2018, celui qui se fait désormais appeler Matt Lang a trouvé un style qui lui colle à la peau. L’artiste dont le talent rayonne maintenant à l’internatio­nal nous parle de son deuxième album, More, qui sort le 5 juin.

Matt, pourquoi avoir décidé de changer de son et d’adopter un nouveau nom d’artiste à la suite de ton passage à La Voix?

À vrai dire, j’écoute du country depuis que je suis jeune, donc pour moi ce changement est plutôt un retour aux sources. J’ai grandi en écoutant du Johnny Cash et du Dwight Yoakam avec mon grand-père. J’avais envie de faire de la musique que j’aimais vraiment, et ce qui me fait vibrer, c’est le country. Pour ce qui est du changement de nom, j’ai réalisé lors d’un voyage à Nashville où j’étais allé enregistre­r de la musique que «Mathieu Langevin» n’est pas facile à prononcer en anglais. Ça ne sonne pas bien. J’ai donc décidé d’enlever quelques lettres à mon prénom et à mon nom pour que mon nom d’artiste soit plus accessible à tous.

Tu n’as pas chômé ces cinq dernières années. Parlemoi de tes réalisatio­ns.

Après La Voix, j’ai continué à explorer le rock et j’ai même lancé un premier disque en 2015, Sauve-toi pas, qui n’a pas très bien fonctionné. J’ai rapidement eu l’impression de ne pas faire ce que je devais faire, alors j’ai décidé de plonger et de me lancer dans un style musical que j’aimais depuis toujours. Mon album country éponyme est paru il y a un peu moins de deux ans. Depuis, j’ai signé un contrat avec une branche de l’étiquette Sony Music et j’ai remporté de beaux prix un peu partout, dont le prix Top of the Country, remis par Sirius-XM. Ç’a été une grosse étape qui a tout changé. J’ai maintenant vraiment l’impression d’être à la bonne place.

Sur ce deuxième album country, tu sembles explorer ce style musical encore plus en profondeur...

Effectivem­ent, et c’est volontaire. J’ai adopté une façon de travailler plus old school et je me suis amusé en jouant avec différents sons, dont ceux de la guitare électrique, du violon et de la pedal steel guitar. On est vraiment dans le country pur. Je voulais trouver un son qui fait un clin d’oeil à mes influences de jeunesse. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a une fois de plus enregistré le disque à Nashville.

Quels souvenirs gardes-tu de tes enregistre­ments là-bas?

C’était un rêve que j’ai eu la chance de réaliser deux fois plutôt qu’une. Je travaille avec les grands de la musique country, et c’est une expérience magnifique. La vie fait bien les choses; je me considère comme chanceux.

Tu as le vent dans les voiles actuelleme­nt et tu connais du succès un peu partout. Comment vis-tu avec cette nouvelle réalité?

Je dois parfois me pincer pour me rappeler que tout ça est bien réel. Ça s’est enchaîné tellement vite que je me suis rendu compte de l’ampleur que ça avait pris seulement lors du lancement de mon premier album country au La Tulipe. Il y avait tellement de monde, des groupes arrivaient même en autobus. Je n’en revenais pas! Ce nouveau succès me permet de voyager et de chanter un peu partout dans le monde, comme à Berlin ou à Londres, où je devais aller présenter des spectacles avant que le confinemen­t débute. Savoir que des gens de l’autre côté de l’océan chantent mes chansons et en connaissen­t les paroles par coeur, ça me touche.

Comment décrirais-tu More?

C’est un album profondéme­nt country, autant dans le son que dans les sujets abordés, c’est-à-dire l’amour, le country et les bons moments entre chums. Il y a aussi une petite touche honky tonk. C’est un album joyeux qui va changer les idées des gens en cette période sombre.

«Savoir que des gens de l’autre côté de l’océan chantent mes chansons et en connaissen­t les paroles par coeur, ça me touche.»

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