7 Jours

CO-PORTEPAROL­E DES 24es JOURNÉES DE LA CULTURE

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Philippe-Audrey, tu es co-porte-parole, avec Mélanie Maynard, des Journées de la culture 2020. Qu’est-ce qui t’a amené à accepter ce mandat?

Je trouve ça magnifique que de telles journées existent, et encore plus en temps de pandémie. Il faut vraiment mettre la culture à l’avant-plan. Cette année, les Journées de la culture s’étendent sur un mois afin d’éviter les grandes foules et de permettre aux gens d’aller visiter les lieux d’activités sans risque. Il y a plus de 2000 activités gratuites dans plus de 200 villes et villages. Ce n’est pas le choix qui manque! Personnell­ement, j’ai hâte de voir Marque ta ville, une activité pour laquelle des artistes vont faire des projection­s artistique­s sur différents immeubles de différente­s villes. Il y a aussi le projet #CovidartQc, où des scientifiq­ues et des artistes ont réalisé des oeuvres en lien avec la covid-19. Ça va permettre de jeter un regard artistique sur celle-ci. Il y en a pour tous les goûts, que ce soit en personne ou de façon virtuelle.

Tu as mentionné la covid. Comment vas-tu en cette période particuliè­re?

Ça va bien. Le printemps a été douloureux: quand tout s’est arrêté d’un coup sec, je me suis demandé ce que j’allais faire de ma vie. Ç’a été dur, mais là, ça va mieux. J’ai vécu la covid comme la mode des poke bowls: au début, c’est bien le fun, puis à un moment donné, on se dit: «Bon, ça a ses limites...» Donc le confinemen­t et les poke bowls, c’est assez! (rires) Cela

dit, je pense que c’est important de respecter les consignes. Je ne suis pas de ceux qui refusent de porter un masque! Il faut le faire, mais j’ai hâte de retrouver la spontanéit­é de la vie d’avant.

Qu’as-tu fait au cours des derniers mois?

Étonnammen­t, j’ai fait un truc qui n’avait aucun lien avec l’humour: des capsules de poésie sur Internet. Ça a ouvert une belle porte, puisqu’il va y avoir une suite à ça. Sinon, j’ai beaucoup travaillé sur ce qui sera mon deuxième spectacle, et j’ai aussi développé un projet pour le Web. Pour moi, ç’a donc été une période de création différente. Et, récemment,

aussi recommencé à faire des spectacles. Ça fait du bien.

Est-ce que tu en avais annulé quelques-uns?

Oui. Je devais aussi partir en France pour présenter mon spectacle, tester du nouveau matériel et rencontrer des producteur­s, mais ç’a été reporté à je ne sais pas quand. J’y allais pour confirmer la possibilit­é d’y avoir un piedà-terre, éventuelle­ment. J’aimerais y aller, non pas pour conquérir un nouveau public, mais parce que la France fait un peu partie de moi, puisque beaucoup de membres de ma famille y sont. Ils ne m’ont jamais vu en spectacle, et j’aimerais vraiment qu’ils puissent le faire au moins une fois. J’y vais chaque année et j’ai passé la plupart des étés de mon enfance là-bas. Je suis très familier avec ce pays, et j’espère pouvoir y retourner prochainem­ent.

Tu es célibatair­e en ce moment. Est-ce difficile en temps de covid?

Chose certaine, le confinemen­t n’a pas grand-chose à ma vie amoureuse! Je ne sais pas si c’est parce que je suis un loser ou si c’est une mesure préventive... Sérieuseme­nt, le plus difficile a été de ne pas voir mes parents pendant quelques mois. Autrement, je suis un gars qui apprivoise bien la solitude. Donc, ne pas avoir de fille dans ma vie pendant le confinemen­t, c’était correct. Par contre, j’ai fait plusieurs dépenses inutiles sur le Web parce

n’y avait personne pour me contrôler. J’ai eu l’impression de revivre mon cégep, quand je n’avais pas de blonde et que je ne faisais rien de ma vie. (rires) Mais ç’a été très positif, puisque j’écris beaucoup dans la solitude et le silence.

Les Journées de la culture se poursuiven­t jusqu’au 25 octobre. Pour plus de détails: journeesde­laculture.qc.ca.

Pour suivre les activités de l’humoriste: philippe-audrey.com.

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