Steve Martin
PAR
Celui qui sera bientôt papa pour une seconde fois nous parle de sa ressemblance avec sa maman, de son piètre talent culinaire et de son rêve inusité de découvrir le Japon en famille, à bord d’un Winnebago! Pas de doute: le comédien et animateur, qui est aussi porte-parole du Regroupement des maisons des jeunes du Québec, a su garder son coeur d’enfant.
Pascal, enfant, étais-tu un petit diable ou un petit ange?
Un petit ange, mais drôle et tannant. J’aimais l’école, je faisais mes devoirs, mais je faisais aussi des niaiseries. Comme j’étais à mon affaire, on me laissait faire. Disons que j’ai eu les bonnes personnes sur mon chemin pour que je ne devienne pas un petit démon.
Es-tu un fils à papa ou à maman?
Un fils à maman; j’étais collé sur elle 24/7. Comme elle était mère de famille monoparentale, j’étais souvent avec elle. Mais j’ai aussi ses traits de caractère, comme son acharnement. (rires) J’ai son caractère dur, son côté travaillant, beaucoup. Alors oui, je suis comme ma mère. Par ailleurs, elle espérait avoir une fille et elle me l’a dit. Mais comme j’étais collé sur elle, elle était comblée!
Ta fille, Sam, n’a que deux ans, mais crois-tu qu’elle sera plus une fille à papa ou à maman?
C’est tellement difficile à dire! J’ai de la misère à répondre, car nous sommes très présents tous les deux. En ce moment, j’ai l’impression que ma fille est impatiente comme moi, alors pour cette raison, je vais dire qu’elle sera peut-être une fille à papa!
Au secondaire, étais-tu davantage un intimidateur ou un intimidé?
Je n’ai jamais été dans cette dynamique, mais si ça avait été le cas, je pense que j’aurais été du côté des intimidateurs. J’étais cool, je me tenais avec un peu tout le monde et j’étais respecté. J’ai sans doute déjà ri de quelqu’un, malheureusement... J’ai vraiment eu du bon temps au secondaire, mais je sais que pour d’autres, ç’a été difficile.
En tant qu’humoriste, continues-tu de faire le clown une fois les projecteurs éteints ou es-tu plutôt tranquille au quotidien?
J’ai longtemps été le clown 365 jours par année. Mais, plus je vieillis, plus je deviens organisé dans ma vie de famille et ma vie professionnelle. J’ai des objectifs et un plan de carrière et je suis très terre-à-terre. Alors, au quotidien, on peut dire que je suis moins bubbly qu’à la télé. J’ai du plaisir avec les petites choses de la vie, j’embarque dans tout, mais je suis plus sérieux que je l’ai déjà été.
Es-tu de type chat ou chien?
De type chien, sans aucun doute! Les chiens gagnent des médailles, alors que les chats ne seraient même pas capables de les transporter. (rires) J’aime le côté colleux et énervé des chiens. Je dirais même que le tempérament d’un jack russell, ça me représente bien!
Es-tu un gars de gang ou un solitaire?
Je suis un gars de gang. Je fais ma place facilement dans un groupe et je deviens le leader assez rapidement. J’aime organiser des choses, motiver les troupes. Je passe de bons moments seuls, mais là où je m’amuse le plus, c’est quand je suis avec d’autres.
En cuisine, es-tu un bon cuisinier ou une bonne fourchette?
Je suis une bonne fourchette. Je suis nul en cuisine! J’ai découvert l’impro au secondaire, et j’applique ça dans tout. J’improvise des recettes, mais je ne les assaisonne pas. Dans mon armoire à épices, tout est passé date! Je n’ai pas d’intérêt pour ça... J’aime participer, mais il faut qu’on me dise quoi faire.
Et en voyage, préfères-tu improviser ou as-tu besoin que tout soit organisé?
J’ai besoin d’improviser à partir d’un canevas. Je pars avec une série de points sur la carte où on doit se rendre, mais entre ces endroits, j’écoute mon coeur. Et j’aime beaucoup me retrouver dans des situations qui n’ont pas de bon sens. Devoir me démerder, c’est ce que j’aime le plus dans la vie!
Côté fringues, es-tu du type coquet qui renouvelle régulièrement sa garderobe, ou ta blonde doit-elle jeter en cachette tes vieux t-shirts?
Je suis daltonien, alors je fais approuver tous mes vêtements par Julie (Ringuette, sa femme). J’ai énormément de vêtements parce que j’ai fait pas mal de productions, mais, sincèrement, je finis toujours par mettre le même linge. Hier, je tournais Cochon dingue et je me suis aperçu que
j’avais une grosse tache sur mon chandail. Je ne suis pas du tout coquet!
On te donne quelques jours de vacances pour te changer les idées. Tu choisis un voyage de surf ou un road trip en motorisé avec ta famille?
(Il hésite.) Je dirais que j’ai longtemps été du genre à préférer un voyage de surf à Hawaii, et je l’ai fait. Mais maintenant, je préférerais voyager en famille, en Winnebago. Même qu’on pense déjà à en faire un quand ce sera possible. J’aimerais beaucoup faire ça au Japon.
De nature, es-tu bonasse ou impatient?
Je suis impatient. J’ai énormément de patience avec les enfants, mais pas du tout avec les adultes qui ne se forcent pas. Au travail, je mets les bouchées doubles, alors je suis incapable de supporter les gens qui ne le font pas.
Es-tu pragmatique ou romantique?
Pragmatique, vraiment. Tout doit avoir du sens. Si quelqu’un a deux choix et que je vois qu’il ne choisit pas la chose la plus logique et efficace, ça me dérange vraiment. Ça se manifeste dans mon couple. Si, par exemple, nous allons au restaurant et qu’on peut partager une assiette, pour moi, le choix est logique, car ça va nous coûter moins cher. Mais ma femme, elle, veut avoir son propre plat, vivre son moment, donc on a chacun notre assiette. Je ne comprends pas; je me dis qu’on pourrait économiser de l’argent. J’ai de la difficulté à contrôler ça!
Alors, tu dirais que Julie est davantage ton complément que ta semblable...
Complètement. Elle est plus de type carpe diem. Elle fait confiance à la vie; pour elle, tout va finir par passer. Moi, je veux tout organiser. Disons qu’elle sait me calmer, et moi, je la crinque un peu. Nous sommes le yin et le yang.
Pour citer Plastic Bertrand, après le deuxième enfant, stop ou encore?
Je pense que je dirai stop. Stop pour la simple et bonne raison que Julie a beaucoup donné en mettant nos enfants au monde. Elle aussi a une carrière, des passions. Elle a fait le choix de mettre ça sur pause pour que tout se passe bien, mais je veux qu’elle prenne le temps aussi de s’épanouir et d’avoir des rêves plus grands encore.
Cochon dingue, de retour cet hiver, à Télé-Québec.
De beaux changements pointent à l’horizon pour Pascal et sa famille: «Nous sommes en train de préparer le nid pour bébé numéro deux, qui arrivera en décembre. Par la suite, on a l’intention de faire une pause de trois mois. J’ai recommencé à travailler deux semaines après la naissance de Sam, et je ne veux pas répéter ça. Je ne crois pas que ç’a eu un impact sur Sam, mais nous, on l’a ressenti. On a accumulé beaucoup de fatigue. Là, on veut profiter de l’arrivée du bébé.» Leur récent déménagement à Mascouche leur fait déjà le plus grand bien: «On a quitté la ville pour être plus près de la nature et passer plus de temps avec nos enfants. C’est vraiment différent. Désormais, la famille passe vraiment en premier dans ma liste de priorités. J’étais beaucoup dans la performance, même après la naissance de Sam, mais là, je fais davantage confiance à la vie.»
Depuis toujours, Kim Gingras caressait un rêve: danser avec Beyoncé. Après s’être installée à Los Angeles, la danseuse s’est taillé une réputation enviable dans un milieu où il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Parce qu’elle a dansé avec les plus grands, on associe souvent son travail au glamour, mais, à la lumière de cet entretien, on découvre que la discipline et l’attitude sont indéniablement à la base de son succès.
Kim, tu viens de lancer la plateforme L’expérience Kim Gingras. En quoi consiste-t-elle?
C’est un programme bâti spécialement pour tous les danseurs qui souhaitent s’améliorer à tous les niveaux. Je réponds aux questions qui me sont le plus fréquemment posées: Comment fait-on pour faire face au rejet en audition? Faut-il être représenté et, si oui, comment faire? Comment être informé des auditions? Quels sont les salaires en danse? Est-il possible de vivre de sa passion? Je partage aussi mes méthodes et mes pratiques qui m’ont aidée à me développer en tant qu’artiste.
Tu connais une carrière exceptionnelle sur la scène internationale. À quel moment as-tu déménagé à Los Angeles?
J’avais 26 ans. À cet âge, recommencer à zéro, c’était quelque chose! Tout était nouveau et différent. Je venais de faire So You Think You Can Dance Canada. Ça m’a aidée à obtenir un visa de travail. Ç’a été difficile, car on m’offrait de revenir au Québec pour de beaux mandats, notamment le Gala des prix Gémeaux et le gala Célébration, mais j’ai choisi de rester à Los Angeles et de suivre trois ou quatre cours par jour. Je voulais qu’on me voie et qu’on apprenne à me connaître.
J’ai fait le plus d’auditions possible. Comme notre visa ne nous permet pas d’avoir un autre emploi que la danse, on ne peut