7 Jours

Daniel Daignault

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PAR

Sarah-Jeanne, on a appris que tu allais participer au Bye Bye cette année!

Oui, c’est vraiment le fun, c’est une grosse année, et je sais que les concepteur­s ont envie que les gens aient vraiment du fun. Je pense qu’ils souhaitent une certaine légèreté et beaucoup d’autodérisi­on par rapport à ce qu’on a vécu et ce qu’on vit encore. Et un peu moins de cynisme, parce que ç’a été une année plus dure que les autres, en général, pour énormément de gens. Je pense que le Bye Bye sera plus que jamais axé vers le divertisse­ment et le gros plaisir.

Est-ce que ça t’emballe d’avoir à te glisser dans la peau de différents personnage­s, dont certains biens connus?

Ça m’excite au boutte! Je suis vraiment dans le néant en ce moment, parce que je ne sais pas ce que je vais faire, mais j’ai hâte de recevoir des textes, de savoir qui je vais jouer. C’est aussi emballant de créer des personnage­s que d’incarner quelqu’un qui existe. C’est plus délicat de jouer une personne connue, parce que j’aimerais pouvoir l’imiter avec amour. Je ne sais pas si je suis capable de faire ça, je n’en ai pas souvent eu l’occasion. J’ai bien hâte!

Le 11 décembre, tu animeras Mammouth 2020 en compagnie de Pier-Luc Funk...

Oui, ce sera diffusé à Télé-Québec et sur toutes les plateforme­s Web pour rejoindre le plus de jeunes possible. Ce sera un peu comme l’année dernière, et on ne sera pas en direct. Il y a beaucoup de sketchs et c’est construit par segments, ce qui permet de faire voyager notre contenu sur les réseaux sociaux. On a énormément de matériel à couvrir, on est en train de définir tout ça et de se structurer. Mais il ne faut pas oublier que ce sont les choix des jeunes, les nommés autant que ce qui les a le plus marqués au cours de l’année. Je trouve que ça leur ressemble énormément. Ils vont trouver le beau chez chaque personne, ils sont capables de déterminer les forces de quelqu’un et de dire que telle chose a changé leur année. Et même si c’est des niaiseries, il y a toujours des messages derrière. On se permet aussi quand même un petit peu de pertinence et d’opinion, même dans nos sketchs drôles.

Sais-tu à quel moment on aura droit au retour de Révolution?

On a sauté un an, mais on est censés reprendre l’année prochaine. On n’avait pas le choix, c’est un concept qu’il aurait trop fallu modifier en raison de la pandémie, et je pense que ça aurait perdu de son sens.

Durant la pandémie, as-tu travaillé ou as-tu pris une pause forcée toi aussi?

J’ai arrêté de mars à juin. J’ai fait le Bal Mammouth, qui a représenté une journée de travail en juin, et je n’ai pas travaillé en juillet. J’ai recommencé en août.

As-tu fait des découverte­s ou entrepris de nouvelles choses durant la pause?

J’ai ralenti! J’aime beaucoup ralentir. (rires) Sinon, rien de nouveau, pas de passion particuliè­re. J’ai fait des bagels, comme tout le monde. Ralentir m’a fait du bien et j’en ai réalisé toute l’importance. J’adore ça.

Que penses-tu qu’on va retenir de cette année difficile?

C’est une bonne question. Juste dans l’hygiène de vie, on en a tiré des leçons. Je n’ai pas eu le rhume depuis mars et d’habitude, je suis tout le temps malade! Sinon, je pense qu’il y a beaucoup de réflexions qu’on va traîner encore, ne serait-ce que notre regard sur les travailleu­rs essentiels, sur les CHSLD et les gens qui travaillen­t dans ces endroits, l’immigratio­n, etc. J’espère qu’il va y avoir des éléments positifs qui vont en ressortir. Il y a aussi le fait qu’on se rend compte qu’on est tous interrelié­s, tous touchés par les comporteme­nts des

inquiétant­s et nuisibles à la société. Dans le contexte actuel, il y a des débats qui ont surgi et énormément de violence et d’intimidati­on sont ressorties sur les réseaux sociaux. Dans mon utilisatio­n de ceux-ci, j’ai vu du laid comme du beau, mais le laid m’angoisse vraiment plus. Et peu importe que les gens réfléchiss­ent ou non avant de publier leurs commentair­es violents, ils portent quand même cette violence-là en eux. Qu’ils la contiennen­t ou qu’ils la sortent, c’est ça qui est inquiétant et qui nous montre que la société est malade. De génération en génération, il y a toujours eu des tourments et avec les réseaux sociaux, je pense qu’on les voit plus.

Tu es porte-parole avec PierLuc Funk de la campagne Livrez des sourires lancée par Amazon.

Oui, et il y a plein de personnes au Canada qui ont aussi prêté leurs noms. C’est une campagne de dons de plusieurs millions de dollars dans des dizaines de pays et de villes qui ont été touchés de façon démesurée par la covid. Ça a autant affecté les pays moins développés que ceux plus développés, comme nous, parce qu’ici aussi, il y a des enfants qui ne mangent pas le matin. Amazon a justement choisi le Club des petits déjeuners et c’est un super bon choix, parce que l’organisme a été fortement touché par la pandémie. Le Club passe par les écoles pour nourrir les enfants, et avec leur fermeture, il n’a pas pu aider autant que d’habitude. Un don de 500 000 $ pour le Club des petits déjeuners, c’est un gros don! Dans les assiettes, ça fait une différence. C’est une bonne nouvelle dans tout ce chaos. C’est le fun de sentir qu’il y a de l’entraide et de savoir qu’un géant comme Amazon redonne ici aussi.

Il y a plusieurs autres entreprise­s québécoise­s qui sont soutenues par Amazon, ce que j’ignorais avant de faire mes recherches.

Cette année, tu as aussi dit adieu à ton personnage de Donalda...

Oui, on a terminé il y a une dizaine de jours le tournage des Pays d’en haut. C’est une finale qui s’est conclue dans un stationnem­ent avec les membres de la production qui nous ont dit merci à tous, en raison bien sûr de la pandémie. Il n’y avait pas moyen de fêter ça. Ç’a été une finale au comptegout­tes, parce que chaque fois qu’une comédienne ou un comédien terminait sa dernière scène, on voyait la fin arriver. J’ai fini la toute dernière journée, et la veille, Vincent Leclerc, Michel Charette et Paul Doucet avaient joué leurs dernières scènes. C’est sûr qu’on compte se retrouver une fois la pandémie terminée. On s’est dit qu’on espère quand même avoir l’occasion d’écouter des épisodes ensemble.

Que retiens-tu de ton personnage de Donalda?

Je me trouve bien chanceuse d’avoir interprété cette Donalda-là, parce que je trouve que l’auteur (Gilles Desjardins) s’est permis de la moderniser, de l’éduquer, et il lui a donné une intelligen­ce vraiment visible à l’écran. C’est le fun, parce qu’il y en avait quand même des femmes comme ça, et ce sont elles qui font qu’aujourd’hui, j’ai toute ma liberté en tant que femme. Ç’a été une chance d’interpréte­r l’une d’entre elles, qui était vraiment curieuse et qui voulait connaître ses droits et ne pas se faire manipuler.

Est-ce qu’on va te revoir dans une autre série?

Il y en a une qui doit se tourner le printemps prochain. Je ne peux pas en dire plus, sinon que ce sera avec l’une de mes bonnes amies.

Mammouth 2020, le vendredi 11 décembre à 20 h, à Télé-Québec.

le jeudi 31 décembre à Radio-Canada.

Les pays d’en haut,

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Sarah-Jeanne animera le gala Mammouth 2020 avec Pier-Luc Funk.

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