7 Jours

7 VÉRITÉS SUR... Pierre-Yves Lord

- PAR SAMUEL PRADIER

Passionné de radio, Pierre-Yves Lord s’est petit à petit imposé à la télévision. De l’animation de Loft Story 6: La revanche, il y a plus de 10 ans, à 100 génies et Deux hommes en or, le petit gars de Québec a un beau parcours. En toute sincérité et sans fausse modestie, il se raconte en sept vérités.

JE ME VOYAIS

JOUER DANS LA LIGUE NATIONALE

Malgré un talent limité, j’avais une passion pour le hockey quand j’étais enfant. Puisque j’ai grandi dans la ville de Québec, les Nordiques prenaient beaucoup de place dans ma vie et dans mon coeur. Je ne pense pas que je réalisais, à l’époque, à quel point je n’avais pas vraiment de talent dans ce sport. Mes parents ont essayé de me le faire comprendre. Mais faire partie d’une équipe de hockey était un geste social. Que ce soit au hockey ou au soccer, le concept d’équipe me plaisait beaucoup. Ça m’a fait vivre de belles expérience­s de groupe. J’ai déjà imaginé faire carrière dans le hockey, mais j’ai rapidement déchanté. Ce qui est beau de l’enfance, c’est que quand on rêve, on y va pour le top. Au début de la trentaine, j’ai redécouver­t le hockey. Je me suis racheté un équipement, et j’ai été pris d’une ardeur et d’une fougue sur mes patins que je n’avais pas à l’époque. Je n’ai pas plus de talent qu’avant, mais le travail et l’énergie que je dépense dans une game de hockey compensent.

J’AI ÉTÉ PLONGEUR DANS UN RESTAURANT

L’été après mon cinquième secondaire, j’ai lavé la vaisselle dans un restaurant. Je souhaite à mon fils de passer par la cuisine d’un restaurant achalandé pour comprendre que le confort de certains exige le dévouement d’autres personnes. Travailler dans une cuisine, c’est une longue chaîne qui demande énormément de travail. La plonge, c’est un point névralgiqu­e où on doit composer avec tout le monde, du proprio aux serveurs, et on voit comment ils nous traitent, s’ils nous aident ou pas. On est aussi témoin du stress en cuisine… Sur le coup, je ne savais pas à quel point ça allait être un apprentiss­age important, mais ça m’a fait comprendre plein d’affaires. Ça m’a aussi donné des outils de débrouilla­rdise importants.

«J’ai déjà imaginé faire carrière dans le hockey, mais j’ai rapidement déchanté.»

MON ADOLESCENC­E N’A PAS ÉTÉ LINÉAIRE

J’ai l’impression d’avoir vécu le meilleur et le pire à l’adolescenc­e. Socialemen­t, je pense avoir eu le privilège d’être entouré d’amis extraordin­aires, qui le sont encore à ce jour, et dont certains sont même très proches de moi. J’ai eu un cadre social riche, je n’ai manqué de rien. Familialem­ent, j’ai traversé des périodes turbulente­s, comme bien des jeunes dans l’adolescenc­e, durant lesquelles tout n’est pas simple ou clair, mais j’ai réussi à passer au travers. Il y a certaines périodes où je n’étais pas évident, j’en ai fait voir de toutes les couleurs à mes parents. Disons que mon adolescenc­e n’a pas été un long fleuve tranquille…

«À l’adolescenc­e, j’en ai fait voir de toutes les couleurs à mes parents.»

JE GARDE UN HEUREUX SOUVENIR DE VACANCES FAMILIALES

Je me souviens de vacances à Wildwood, au New Jersey, avec mes parents. La mer, le boardwalk à Cape May, le petit motel typique sur le bord de la mer qui s’appelait le Bonenza. Je me souviens de toute la route en voiture, il y avait quelque chose de charmant. Dans ce temps-là, je jouais au basket; c’était l’époque où Michael Jordan était très populaire. J’avais apporté mon ballon et c’était important pour moi d’aller jouer sur un terrain de basket où jouaient tous les jeunes du quartier, même si je ne parlais pas du tout anglais à l’époque. J’ai fait un autre voyage qui reste symbolique pour moi. J’ai eu mon permis assez tard, au début de la vingtaine, et avec mon ami Sébastien, on a fait un voyage en Gaspésie jusqu’à Percé.

RIEN N’EST IMPOSSIBLE POUR MOI

J’aime me faire croire qu’il n’y a rien d’impossible. Enfant, je rêvais gros et je suis encore un peu comme ça. Je vais pas mal à fond dans mes désirs de réaliser des rêves. Je préviens parfois les gens autour de moi: «Je vais te dire quelque chose de farfelu, mais on s’en reparle dans deux ans.» Je crois toujours que tout est possible. Bien entendu, je ne suis pas parfait. J’apprends à me contenter de ce que je suis, de ce que j’ai, de ce que je fais et de ce que je suis capable de faire. Pour moi, c’est aussi un peu ça, la vie, ne pas être dans les regrets ou les «j’aurais aimé».

MES ENFANTS SONT AU CENTRE DE MA VIE

Jeune adulte, j’ai assuré mes besoins, je voulais réussir pour mon propre bonheur, satisfaire mon besoin de reconnaiss­ance, gagner de l’argent et penser à mon propre plaisir. Avec l’arrivée des enfants, tout a changé. Avec le temps, j’ai envie de faire des choses pour qu’ils ne manquent de rien. Mon épanouisse­ment personnel prend de la place, mais leur vie, leur confort et le souci qu’ils se développen­t avec de belles valeurs ont une importance capitale pour moi. C’est quand ils sont en bas âge qu’on définit des valeurs et des sentiers importants. En tant que parents, on se jetterait tous devant une voiture pour sauver notre enfant.

JE SUIS FASCINÉ PAR L’UNIVERS

Même si j’ai grandi dans un cadre un peu religieux, le sens que je donne à la vie a toujours été un peu plus animiste. Les arbres, les feuilles, le vent… Je pense qu’on fait partie d’un tout qui n’est peut-être pas aussi grand qu’on croit. Ma quête de compréhens­ion de la vie a peut-être fait que j’ai une attirance pour le monde spatial. Enfant, j’ai été très tôt attiré par l’espace et tout ce qui touche à l’exploratio­n spatiale. Aujourd’hui encore, c’est une passion très présente dans ma vie. Notre galaxie et notre univers sont si grands et si minuscules à la fois. Je m’abandonne à ce genre de réflexion quotidienn­ement, et c’est peut-être une façon pour moi de relativise­r les petits problèmes. L’histoire de l’humanité sur Terre ne représente pas grand-chose. Juste d’avoir la chance de vivre sur Terre pendant 50, 60 ou 80 ans est un miracle en soi, mais on ne le réalise souvent pas.

100 génies, jeudi 20 h, à Radio-Canada.

Il est toujours 5 h quelque part, vendredi 19 h, à Radio-Canada Première.

Deux hommes en or, de retour cet hiver, à Télé-Québec.

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 ??  ?? Enfant, Pierre-Yves rêvait de faire carrière dans la LNH.
Enfant, Pierre-Yves rêvait de faire carrière dans la LNH.
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 ??  ?? Ses vacances en famille à Wildwood, au New Jersey, ont marqué son imaginaire à jamais.
Ses vacances en famille à Wildwood, au New Jersey, ont marqué son imaginaire à jamais.
 ??  ?? PY a récemment voyagé au Cambodge avec son fils, Édouard, 10 ans.
L’animateur est aussi le papa d’Olivia, huit ans.
PY a récemment voyagé au Cambodge avec son fils, Édouard, 10 ans. L’animateur est aussi le papa d’Olivia, huit ans.
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