7 Jours

Philippe Berghella

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Philippe Berghella a roulé sa bosse pendant plus de 10 ans, passant d’une comédie musicale à l’autre, dont Don Juan et Shéhérazad­e, avant de participer à La Voix en 2014. Le chanteur est de retour avec L’automne heureux, une chanson largement inspirée de sa relation avec sa fille, Ruby.

Philippe, parle-nous de ta nouvelle chanson, L’automne heureux.

C’est une chanson qui a été écrite par Louis-Marie Mathieu. Quand j’ai lu le texte, j’ai eu les larmes aux yeux tellement ça me faisait penser à ma fille. Être en sa présence me transporte dans une bulle qui me change les idées de tout ce que nous vivons en ce moment. Je me suis tout de suite dit que ça me ferait du bien de chanter cette chanson et que ça ferait aussi du bien aux gens de l’entendre. Dany Boudreau a ensuite proposé la musique de la pièce, dont le côté folk m’a parlé. Toutes les étoiles se sont alignées, et je suis fier de cette chanson.

Ce retour en musique marque-t-il un tournant dans ta carrière?

C’est vraiment un nouveau début. J’ai une nouvelle agente, Céline Tremblay, et je fais partie d’une nouvelle boîte qui se nomme Gestalcom. Ce changement a apporté un beau lot de projets, dont un spectacle, qui aura pour titre Phil Free, que j’ai bien hâte de présenter dès que ce sera permis. Ça fait 25 ans que je fais ce métier, mais je n’ai jamais vraiment présenté de spectacles solos, et je suis rendu là. Je n’ai plus envie de me cacher derrière des personnage­s. J’étais un passionné de comédie musicale, et ça a longtemps pris toute la place dans ma vie, mais là, je tourne la page.

Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de faire le saut?

Le tournant s’est fait en 2013, juste avant que je participe à La Voix. J’ai lancé un album de chansons originales, Ma liberté, et ensuite je suis allé à La Voix pour me faire connaître un peu plus et présenter qui je suis vraiment. La Voix a été un beau tremplin. J’ai adoré cette expérience grandiose.

Quel genre musical nous offriras-tu?

Je n’ai pas envie de lancer un album, parce que ce serait trop limitatif. J’ai plutôt envie de présenter différents extraits. Ça fera en sorte que je n’aurai pas à me limiter à un seul style. J’aime le folk, l’alternatif, le rock, les ballades pop... Je ne veux pas qu’on me colle une étiquette. Je veux me garder une liberté de choix. Ça me permet de faire de la musique dans le moment présent.

Après avoir beaucoup participé aux projets des autres, es-tu heureux d’enfin travailler sur les tiens?

Oui, et c’est la covid qui m’a permis de le réaliser. Peu de temps avant le début de la pandémie, je présentais encore le British Show, ainsi que les spectacles hommage à Johnny Hallyday et à Charles Aznavour. Je faisais aussi partie du spectacle Les Immortels. Je chantais beaucoup, mais sans jamais être à l’avant-plan. J’adorais faire de tels projets, mais je me suis un peu perdu en tant qu’artiste. Quand je me suis lancé dans ce métier, c’était aussi pour m’exprimer, pour partager ce que je vivais. Et là, je me donne le droit de le faire.

Tu ne feras donc plus de comédies musicales ou de spectacles hommage?

Je veux vraiment me consacrer à ma carrière solo. Je ne dis pas que je vais arrêter complèteme­nt d’en faire, mais je vais assurément en faire moins. Je vais me laisser du temps pour mes projets personnels. Je veux mettre l’accent sur mon talent d’auteur-compositeu­r.

Quels souvenirs gardes-tu de tes années à jouer dans des comédies musicales?

J’ai adoré ça; c’était magique. Au départ, je voulais devenir comédien, et c’est pour ça que j’ai beaucoup donné dans ce type de spectacles. Mais ce n’était pas mon matériel que je mettais de l’avant. Là, il est temps que je le fasse.

L’automne heureux est déjà disponible sur les plateforme­s musicales. Pour suivre les activités de Philippe: facebook.com/ PhilippeBe­rghella.

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