7 Jours

Un nouveau duo punk

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À peine quelques mois après la parution de son album solo Le doigt d’honneur, David Jalbert revient avec une toute nouvelle propositio­n aux sonorités punk avec son duo 3 balles, 2 prises, qu’il forme depuis peu avec son ami Marc-André Rioux, chanteur du groupe Lendemain de veille. Il nous parle de ce tournant dans sa carrière. AVEC SON AMI PAR PATRICK DELISLE-CREVIER MARC-ANDRÉ RIOUX...

David, comment est né le duo 3 balles, 2 prises?

Après avoir lancé un album en plein confinemen­t, j’ai créé sa suite, Le doigt d’honneur, tome 2, mais je ne pouvais pas le sortir tout de suite, parce qu’on voulait laisser le temps au précédent de faire son chemin. Comme j’avais du temps, j’ai eu envie de me lancer dans un autre projet. Mon ami Marc-André Rioux, que j’ai rencontré quand il était plus jeune, alors qu’il faisait partie d’un groupe punk, me disait qu’il s’ennuyait de talocher un drum. Il m’a demandé si j’avais envie de former un groupe punk, et j’ai accepté. Deux semaines après, j’avais déjà trois tounes de faites. Le deuxième album de 3 balles, 2 prises est d’ailleurs en chantier.

Est-ce que ç’a été facile pour toi de plonger dans l’univers du punk?

Oui. Je suis en terrain connu car, de 14 à 20 ans, j’ai fait partie d’un groupe punk. Mon band avait pour nom Big Joe, mais nous n’avons jamais fait d’album, donc c’est un rêve qui se réalise pour moi de lancer un disque punk. Mais je ne délaissera­i pas ma carrière solo pour autant.

Ce projet te permet donc d’explorer un tout autre univers?

Oui. Quand je suis en solo, ma musique est beaucoup plus sentimenta­le et axée sur l’amour, alors que quand je fais du punk rock, c’est davantage militant ou humoristiq­ue. C’est le fun, ça bouge beaucoup et ça fait ressortir le gars en moi. J’ai aimé relever ce défi; ça m’a fait du bien. J’aime faire de la musique et explorer de nouveaux genres. J’aime me laisser porter et influencer par un nouveau son.

Pourquoi avoir arrêté votre choix sur le nom 3 balles, 2 prises?

Ça signifie «jouer le tout pour le tout, aller all in». C’est un peu le sentiment que nous avions en nous lançant dans un projet aussi audacieux en plein coeur d’une pandémie. Au baseball, quand tu es rendu à trois balles et deux prises, tout est possible: tu peux être éliminé ou tu peux frapper le grand chelem. Ça représente bien notre état d’esprit en ce moment.

Vous avez lancé durant les fêtes une reprise du classique 23 décembre. Pourquoi avoir choisi cette chanson?

On voulait annoncer la naissance de notre duo en offrant une version punk d’un grand classique de Noël, et la chanson 23 décembre nous est tout de suite venue en tête. Comme je connais Michel Rivard, j’ai pu avoir sa bénédictio­n. Même qu’il a dit que c’était très bien fait et qu’il aimait ça. Ç’a été un beau cadeau de recevoir la bénédictio­n d’un tel mentor.

Comment vis-tu la période actuelle?

Je suis le capitaine d’une maison qui compte trois enfants, et mon devoir est de les rassurer en ces temps de crise. Nous passons du bon temps en famille à la maison et nous tentons de créer du positif à travers tout ça. Nous devions partir en voyage au chaud toute la famille — tout était payé —, mais il n’était pas question de faire un tel affront à nos travailleu­rs de la santé. Nous sommes restés solidaires et nous avons annulé notre voyage même s’il était non remboursab­le. Ça a fait mal sur le coup de laisser 3600 $ à Air Canada, mais je trouvais ça important d’être responsabl­e pour montrer le bon exemple à mes enfants.

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