7 Jours

Antoine Pilon

- PAR Patrick Delisle-Crevier

Cette année, Antoine célébrera 20 ans de carrière, et quoi de mieux pour souligner l’événement qu’un nouveau rôle à la télévision? Il incarne l’un des personnage­s de la nouvelle série Entre deux draps. Entrevue avec Antoine, qui nous parle de sa carrière, de ses amis et de ses amours…

Antoine, comment vas-tu?

Ça va bien, autant que faire se peut. Ce qui a été difficile pour moi cette année, c’est que la précédente avait été assez tranquille et que ça devait repartir en grand en 2020, puis tout a été annulé ou reporté. Mais je m’accroche, car ma vie va bien. Je suis loin de me plaindre.

Qu’avez-vous fait de ces derniers mois, ta conjointe, la comédienne Catherine Brunet, et toi?

On s’était dit qu’on ferait différente­s petites choses ici et là en respectant les règles. Donc, on a loué des chalets, on a fait un road trip en Gaspésie et on a tenté de faire de belles affaires. Cet automne, j’ai commencé les tournages de la série La cordonnièr­e et j’ai aussi tourné sur le plateau d’Entre deux draps. J’ai donc quand même eu un bel automne, et ça m’a fait du bien de tourner.

Comme vous êtes tous les deux comédiens, comment vivez-vous la situation actuelle?

Moi, j’ai été assez inquiet et angoissé. J’ai eu peur que des trucs soient carrément annulés pour de bon. Ma blonde, elle, n’a pas vraiment arrêté de travailler, car elle fait beaucoup de doublage, et c’est reparti assez vite sur ce plan. Cet été, elle a aussi tourné dans Les suppléants, et 5e rang a été l’une des premières séries à reprendre les tournages au printemps dernier. Ma blonde travaillai­t tout le temps, et j’étais content pour elle, mais cette situation me confrontai­t à ma réalité, c’est-à-dire au fait que moi, je ne travaillai­s pas.

Tu as donc pas mal passé ton confinemen­t en solo?

Oui, mais heureuseme­nt, comme nous sommes quatre à habiter ensemble, je n’étais pas seul. On a même fait notre propre pain. Au début, il était terrible. Finalement, on a offert à notre coloc un méga robot culinaire qui fait tout; avec ça, on s’est mis à faire de meilleurs pains. On a beaucoup amélioré notre façon de cuisiner grâce à cet appareil. J’ai aussi suivi des cours de guitare en ligne.

Vous êtes trois comédiens et un autre ami à vivre dans un condo. Est-ce facile, cette vie de commune?

C’est certain que c’est le fun parfois. D’autres fois, ce n’est pas toujours évident d’être autant de personnes à vivre dans le même endroit. Quand la blonde de l’un d’entre nous débarque et qu’on se retrouve à cinq dans l’appartemen­t, ça fait beaucoup de monde, et on se pile sur les pieds. Mais en même temps, nous sommes très chanceux d’être tous ensemble parce que d’autres gens sont seuls.

On te voit actuelleme­nt dans la série Entre deux draps, dans laquelle ton ami Simon Pigeon et toi jouez un couple gai. Parle-moi de cette série.

Je suis content de jouer ça. Les nouvelles règles sanitaires ont fait en sorte que Simon et moi, qui habitons ensemble, nous avons pu jouer le couple gai. C’est un plaisir, puisque nous n’avions jamais joué ensemble et que nous sommes des amis depuis fort longtemps. On a beaucoup ri à faire ça tous les deux.

Que peut-on dire de votre couple dans cette série?

«J’ai été assez inquiet et angoissé. J’ai eu peur que des trucs soient carrément annulés pour de bon.»

Comme couple de jeunes trentenair­es gais, ils sont quand même assez standard. Ils sont bien de leur génération et ils sont différents et complément­aires à la fois. Mon personnage est celui d’un chef cuisinier qui a un resto très populaire, et mon conjoint est en politique. Donc, dans nos moeurs et nos modes de vie, nous sommes vraiment différents. Ce que j’aime de cette série, c’est que nous ne tombons pas dans la caricature. C’était important pour moi, parce que je gravite beaucoup autour du milieu gai. J’avais envie d’honorer de la bonne façon toute la richesse de cette culture, et c’est certain qu’on a eu beaucoup de plaisir à rendre hommage à nos amis.

En ce moment, les salles de spectacle sont fermées, le métier ne se pratique plus comme d’habitude. Est-ce que ça te fait peur?

C’est certain que oui, mais en même temps, ce qu’il y a de rassurant dans tout ça, c’est de constater à quel point ça manque aux gens et qu’ils le disent. C’est fou de se rendre compte à quel point c’est essentiel; il faut pouvoir reprendre les spectacles très bientôt. Il nous faut du contenu, il faut que nous puissions aller voir des spectacles et des films au cinéma. Au début de la pandémie, Catherine et moi, on se disait qu’on allait devenir des agriculteu­rs en Nouvelle-Zélande parce qu’on avait l’impression qu’on ne pourrait plus jamais pratiquer notre métier comme avant. Il y a quelque chose d’épeurant quand on constate à quel point notre métier est fragile.

Ça fait cinq ans que tu partages ta vie avec Catherine et ça semble être le parfait bonheur!

Effectivem­ent, ça va bien. Nous sommes bien ensemble. Nous nous sommes rencontrés sur le plateau de la série Le chalet, et il y a eu un déclic, un coup de foudre. Je ne peux même pas imaginer vivre sans cette fille dans ma vie. On a récemment joué un couple ensemble dans la série Faux départs, et ç’a été intense. Encore une fois, j’ai adoré tourner avec ma blonde. Elle est juste fantastiqu­e!

Antoine, tu fais ce métier depuis presque 20 ans. Qu’est-ce qui t’a amené à vouloir devenir comédien?

Je suis tombé dans la marmite, il faut croire! Je fais ce métier depuis toujours. J’ai commencé à jouer alors que j’avais 9 ou 10 ans et, à l’époque, mon père était concepteur publicitai­re. Un jour, je lui ai dit que je voulais être comédien, et il m’a fait tourner une publicité. Ç’a été ma première expérience. Après, il m’a dit qu’il ne pouvait pas me mettre dans toutes ses publicités, et je me suis trouvé un agent. C’est comme ça que ça a commencé. J’ai toujours été un grand admirateur de cinéma et je n’ai pas un seul souvenir de ma vie où je ne voulais pas faire ce métier. Je suis fier de pratiquer ce métier et je suis content d’avoir vaincu l’angoisse qui venait avec quand j’étais enfant et que je passais des auditions. J’étais terrorisé et des fois, je ne comprenais pas pourquoi je n’étais pas pris. Je suis content d’avoir réussi à gérer ce stress en vieillissa­nt. Je suis super fier de l’émission Le chalet, parce que ça a marqué une génération et que c’est exactement le genre de projet que je voulais faire. J’ai eu tellement de plaisir à tourner cette émission! Ça a même changé ma vie. J’ai rencontré ma blonde et de précieux amis sur ce plateau.

Qu’est-ce que tu aimerais faire et que tu n’as pas encore fait?

Je pense que j’ai encore des trucs à prouver en tant que comédien. C’est évident que je veux un jour avoir un premier rôle, un lead dans une émission ou un film. À ce jour, j’ai surtout joué des seconds rôles, mais j’aimerais décrocher un premier rôle et avoir accès à des personnage­s qui sont plus complexes. J’aimerais avoir un rôle lié à une profession, un rôle que je devrais préparer longtemps d’avance. J’aimerais incarner un athlète, un avocat ou un médecin.

Entre deux draps, mercredi 19 h 30,

à Noovo.

«Je ne peux même pas imaginer vivre sans cette fille dans ma vie.»

«J’ai eu tellement de plaisir à tourner Le chalet. Ça a même changé ma vie.»

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 ??  ?? Antoine et sa conjointe, la comédienne Catherine Brunet, vivent la même passion pour le jeu.
Antoine et sa conjointe, la comédienne Catherine Brunet, vivent la même passion pour le jeu.
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 ??  ?? À ses débuts dans François en série.
Il incarnait Zach, l’ex d’Agathe (Léa Roy), un manipulate­ur narcissiqu­e, dans L’Académie.
Aux côtés de Macha Grenon dans la série Nouvelle adresse en 2013.
Dans Marche à l’ombre, avec les comédiens Maxime de Cotret et David Savard.
On le retrouve cet hiver avec son ami Simon Pigeon dans Entre deux draps. «Ce fut un plaisir puisque Simon et moi, nous n’avions jamais joué ensemble et que nous sommes des amis depuis fort longtemps.»
Dans Mémoires vives, il incarnait Christophe, un jeune homme atteint d’un cancer incurable. Il a joué aux côtés de Jean Petitclerc et Dominique Quesnel.
Pendant cinq ans, il a vécu une belle aventure sur le plateau de la série Le chalet.
En 2010, il jouait Dominique Veilleux dans la quotidienn­e 30 vies.
Le hockey et la famille ne faisaient pas bon ménage dans Demain des hommes.
Le comédien faisait partie de la deuxième saison de Plan B, qui mettait en vedette Sophie Lorain.
Aux côtés de Nathalie Coupal, qui jouait sa mère dans Mirador en 2011.
À ses débuts dans François en série. Il incarnait Zach, l’ex d’Agathe (Léa Roy), un manipulate­ur narcissiqu­e, dans L’Académie. Aux côtés de Macha Grenon dans la série Nouvelle adresse en 2013. Dans Marche à l’ombre, avec les comédiens Maxime de Cotret et David Savard. On le retrouve cet hiver avec son ami Simon Pigeon dans Entre deux draps. «Ce fut un plaisir puisque Simon et moi, nous n’avions jamais joué ensemble et que nous sommes des amis depuis fort longtemps.» Dans Mémoires vives, il incarnait Christophe, un jeune homme atteint d’un cancer incurable. Il a joué aux côtés de Jean Petitclerc et Dominique Quesnel. Pendant cinq ans, il a vécu une belle aventure sur le plateau de la série Le chalet. En 2010, il jouait Dominique Veilleux dans la quotidienn­e 30 vies. Le hockey et la famille ne faisaient pas bon ménage dans Demain des hommes. Le comédien faisait partie de la deuxième saison de Plan B, qui mettait en vedette Sophie Lorain. Aux côtés de Nathalie Coupal, qui jouait sa mère dans Mirador en 2011.

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