7 Jours

Julie Ringuette

«Je ne pouvais pas refuser ce défi»

- PAR Daniel Daignault

«Dans la trentaine, j’ai fait le choix de remplacer l’alcool par l’activité physique, et ça a provoqué un gros changement dans ma vie.»

Julie Ringuette aime relever des défis. L’artiste n’a donc pas hésité une seconde lorsqu’on lui a proposé de coanimer 28 jours ensemble en compagnie de Fabien Cloutier. Cette émission spéciale, qui vise à sensibilis­er les gens à participer au Défi 28 jours sans alcool, s’annonce pour le moins divertissa­nte.

Julie, c’est une grosse émission de variétés que vous préparez actuelleme­nt.

Effectivem­ent. Cette émission sera diffusée le 31 janvier à TVA, et il y aura beaucoup d’humour, de la musique et des témoignage­s. Certaines personnali­tés ont déjà parlé de leur problème d’alcool, je pense entre autres à Joanie Gonthier, qui était chroniqueu­se à Salut Bonjour. Elle a parlé ouvertemen­t de ses problèmes, et c’est sûr qu’on aura des témoignage­s de ce genre, mais il s’agit avant tout d’une belle émission de variétés. C’est la première fois qu’une émission est faite autour de l’événement du Défi 28 jours sans alcool, et ce sera une grande fête. On va inviter les gens à relever le défi, et Fabien et moi allons nous-mêmes être mis à l’épreuve. Nous allons nous affronter pour inciter les gens à participer au défi en faisant partie de nos équipes. Il paraît même qu’on nous réserve des surprises. Je sais qu’au début de l’émission, je vais être maquillée et coiffée, mais je ne sais pas comment je vais finir ce show-là! Chose certaine, nous allons avoir du plaisir à animer cette émission spéciale; nous sommes très complément­aires, Fabien et moi.

Vous vous connaissie­z, tous les deux?

Non, je l’ai croisé quand il tournait dans la série Boomerang. J’avais eu un petit rôle dans l’émission; j’étais enceinte de huit mois et demi, de ma première fille. J’avais accouché de ma deuxième fille depuis un peu plus d’un mois quand nous nous sommes recroisés pour les photos de promotion de l’émission 28 jours ensemble. J’ai dit à Fabien: «Toi, tu dois penser qu’au fond, je ne fais que ça, des enfants!» (rires)

Comment ça fonctionne, le Défi 28 jours sans alcool?

Il y a trois niveaux. Le niveau or consiste à ne pas boire du tout durant les 28 jours du défi. Avec le niveau argent, on ne boit pas durant la semaine. Enfin, le niveau bronze permet de tricher une fois de temps en temps. Les gens qui voudront s’inscrire au défi vont d’abord choisir leur équipe, celle de Fabien ou la mienne, et ensuite, ils choisiront le niveau qui leur convient. Ça leur coûte 1 $ par jour, donc 28 $ au total. Cet argent va servir à faire de la prévention et à sensibilis­er les adolescent­s aux risques liés à la toxicomani­e et à l’alcoolisme. C’est d’autant plus important cette année, avec la pandémie, parce qu’on sait que l’anxiété générale a augmenté de 50 % chez les adolescent­s, et que ça peut être tentant d’avoir recours à une béquille pour se calmer les nerfs.

Connais-tu quelqu’un qui a eu des problèmes d’alcool ou qui a fait le Défi 28 jours?

Je dois t’avouer qu’à 18, 19, 20 ans, je sortais dans les bars et je ne me souviens pas vraiment de mon cégep! J’ai vécu ma jeunesse à fond, mais ça affectait beaucoup mon caractère. Dans la trentaine, j’ai fait le choix de remplacer l’alcool par l’activité physique, et ça a provoqué un gros changement dans ma vie.

On s’imagine que tu as toujours été en forme et dynamique. Ce n’était pas le cas?

Non! J’avais 30 ans quand j’ai troqué l’alcool pour l’entraîneme­nt physique, et c’est devenu un défi et une façon de vivre. C’est une drogue, j’en ai besoin, il faut absolument que je bouge, que je m’entraîne au moins trois fois par semaine. Après ça, je vais avoir mérité mon verre de vin. Mais prendre un verre de trop avec mes amis et ne plus me souvenir de la veille, me rendre malade, je l’ai vécu et c’est bien fini!

Tu as donné naissance à ta deuxième fille il y a à peine deux mois; comment ça se passe?

En principe, je suis en congé de maternité, mais je ne pouvais pas refuser de faire cette émission à TVA. J’ai aussi un autre projet à venir, qui porte sur les mariages, où je vais être animatrice. Mais après cela, je vais retourner à mon congé de maternité.

Ton autre fille, Sam, joue-t-elle à la grande soeur?

Sam a deux ans. Elle veut prendre sa soeur, mais elle est encore petite. Elle lui donne des becs, mais c’est tout le temps trop fort, il ne faut pas être loin! Sam est en adaptation, mais elle l’aime. Quand elle se lève le matin, la première chose qu’elle dit est: «Eva!» et elle vient la voir. C’est beau! J’ai hâte de voir la relation qu’elles auront en grandissan­t. Je suis contente d’avoir fait une soeur à Sam, parce qu’avec Pascal et moi comme parents, elle était surchargée de jeux et d’émotions. Je pense qu’on l’a hyper stimulée, elle doit nous trouver fatigants! Maintenant, on divise notre énergie entre les deux enfants.

Tu mets aussi ton énergie sur de beaux projets télé. Peux-tu nous en dire plus sur ton émission de mariage?

Oui, c’est un talk-show qui a pour titre Elle a dit oui. Je commence à tourner le mois prochain. Il y aura 20 émissions. Nous allons recevoir des artistes qui vont nous parler de leur mariage et nous raconter des anecdotes sur ce grand jour. D’ailleurs, mon propre

mariage est extrêmemen­t risible, alors je vais plonger autant que les invités.

Tu chantes, tu danses, tu fais des imitations, tu joues et, maintenant, tu animes. C’est un beau parcours!

C’est drôle, car c’est la vie qui m’a amenée là. Je voulais être une comédienne pure et dure. Quand je suis sortie du cégep de Trois-Rivières, j’ai fait toutes les auditions que je pouvais dans les écoles de théâtre. La seule place où on m’a acceptée, ç’a été en comédie musicale. C’est là que j’ai appris le chant, la danse et la musique. J’ai fini l’école en 2005 et je n’ai jamais obtenu de rôle dans une comédie musicale! Mais en tant qu’actrice, cette formation me permet d’aller plus du côté des variétés, comme j’ai eu l’occasion de le faire dans le spectacle de fin d’année du Rideau Vert.

En somme, tu as eu un parcours différent des rêves que tu caressais...

Oui, je voulais jouer de grandes tragédies. Ensuite, j’ai espéré jouer dans Grease et d’autres comédies musicales, mais je n’ai rien atteint de tout ça. (Elle éclate de rire.) Par contre, ça fait que j’ai plusieurs cordes à mon arc, et animer me permet de toucher à autre chose.

Aimes-tu animer?

Vraiment! C’est une porte que j’ai longtemps laissée fermée. Je voulais jouer avant tout, même si j’avais des demandes pour animer. Un jour, j’ai décidé de plonger; j’ai fait un an de radio, puis ces deux projets d’animation télé m’ont été offerts. Je dirais que ma soif pour le jeu s’atténue un peu, parce qu’il y a moins d’auditions, moins de projets. On m’appelle souvent pour de la comédie, mais j’aimerais aussi jouer des rôles dramatique­s. Je me dis qu’on va peut-être penser à moi éventuelle­ment. Pour l’instant, on me suggère des choses du côté de l’animation, alors pourquoi est-ce que je tournerais le dos à ces propositio­ns? J’aime faire ça, alors j’en profite pleinement.

L’émission 28 jours ensemble sera présentée le dimanche 31 janvier à 21 h, à TVA.

Elle a dit oui sera présentée en avril, à ELLE Fictions.

«Je suis contente d’avoir fait une soeur à Sam, parce qu’avec Pascal et moi comme parents, elle était surchargée de jeux et d’émotions. Je pense qu’on l’a hyper stimulée! Maintenant, on divise notre énergie entre les deux enfants.»

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PHOTOS: JULIEN FAUGÈRE • MAQUILLAGE-COIFFURE: ANABELLE DESCHAMPS
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