7 Jours

Andréanne A. Malette

- PAR SAMUEL PRADIER • PHOTOS: DOMINIC GOUIN

Artiste dans l’âme, Andréanne A. Malette a su très tôt qu’elle voulait être chanteuse. Son parcours est d’ailleurs jalonné de concours de musique et de chant jusqu’à sa participat­ion à Star Académie, en 2012. Depuis, cette auteure-compositri­ce-interprète surfe sur une belle vague de succès. Au fil du temps, elle a aussi prouvé qu’elle était sans cesse capable de se renouveler à travers différents projets ambitieux.

JE ME SUIS RIDICULISÉ­E FACE À L’ÉQUIPE DE PETER GABRIEL

Je suis une fille assez posée, mais les quelques fois où je suis impulsive, ça tourne mal. Comme je me fais souvent demander de faire une vidéo ou un message pour des anniversai­res de fans, je me suis dit que j’allais demander à Peter Gabriel de faire un message pour les 60 ans de mon père. J’ai donc écrit une longue lettre à son équipe, en précisant que je faisais moi aussi de la musique. J’ai laissé mes coordonnée­s, l’adresse de mon site Internet, mon Instagram, etc. Une fois mon courriel envoyé, j’ai eu comme un doute... Je me suis rappelé avoir vu une nouvelle annonçant qu’il était mort! La honte totale s’est emparée de moi. J’ai alors renvoyé un message en disant que j’étais désolée; je leur ai présenté mes condoléanc­es tout en m’excusant platement. Après avoir envoyé ce second courriel, j’ai appelé mon copain pour lui raconter ce que je venais de faire. Et là, il m’a dit que Peter Gabriel n’était pas mort! J’étais complèteme­nt anéantie! J’ai renvoyé un troisième courriel pour leur dire d’oublier mon existence, tout en espérant les avoir fait rire. C’était tellement niaiseux! Au moins, le jour de la fête de mon père, j’ai raconté mon histoire et j’ai vraiment fait rire tout le monde.

J’AI RAPIDEMENT COMPRIS QUE JE VOULAIS ÊTRE UNE ARTISTE

Très jeune, j’avais les rêves de ma grande soeur, qui a deux ans de plus que moi. Ma soeur était extrêmemen­t fonceuse et elle avait plein d’idées. Elle voulait notamment être vétérinair­e et avoir une ferme. Mon rêve était de m’occuper des animaux de sa ferme. Ensuite, quand je suis entrée en maternelle, je voulais être prof de maternelle; en première année, je voulais être prof de première année; et ainsi de suite jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, lorsque j’ai commencé à suivre des cours de piano. La musique est alors entrée dans ma vie et j’ai manifesté beaucoup d’intérêt pour le monde artistique. Mais je ne savais pas trop vers quel domaine je me dirigerais. Je jouais du piano et de la guitare, je faisais du chant, de la danse… J’étais vraiment passionnée. Grande fan de Britney Spears, j’ai rapidement pris conscience qu’on pouvait vivre de la musique.

L’ADOLESCENC­E A ÉTÉ UNE DES PLUS BELLES PÉRIODES DE MA VIE

Je fréquentai­s une école où il y avait beaucoup de complicité entre les élèves et les professeur­s; le directeur m’appelait même par mon surnom. J’avais souvent l’occasion d’être sur scène, je participai­s à tous les spectacles amateurs, que ce soit les défilés de mode, les comédies musicales, les pièces de théâtre… J’ai un peu découvert mon métier grâce à mon école secondaire. Quand j’avais bien fait mon travail, mon prof de religion m’envoyait dans le local d’arts plastiques pour faire des bannières. J’étais pas mal l’artiste par excellence de l’école. Je faisais partie de plusieurs gangs d’amis. J’étais aussi très sportive. En cinquième secondaire, je me suis inscrite en arts et sports, et je me souviens qu’on avait fait de la lutte gréco-romaine; c’était très drôle!

J’AI UN CÔTÉ TRÈS ÉSOTÉRIQUE

J’ai commencé très tôt à m’intéresser aux rêves, au subconscie­nt, aux anges… Je sens énormément les énergies. Je ne suis pas prête à dire qu’il y a un dieu ou quelque chose de plus grand, mais sur le plan énergétiqu­e, je sens beaucoup de choses étranges. Je suis capable de jouer avec l’énergie et je peux apaiser des tensions avec mes mains. J’ai aussi vécu pas mal d’expérience­s paranormal­es; je n’ai donc pas le choix d’y croire. Je trouve que ça rend la vie plus intéressan­te d’avoir des croyances. Ça m’apaise beaucoup de croire qu’on va revenir, qu’on est dans cette vie pour apprendre des leçons, et que tant qu’on n’a pas tout appris, on revient. Ça me permet d’accepter que la vie n’est pas faite pour être facile, que c’est une série de défis qui défilent les uns après les autres. Comme dans un jeu, il faut se rendre jusqu’au bout. Ça me divertit beaucoup de croire à ça.

«Ça m’apaise beaucoup de croire qu’on va revenir, qu’on est dans cette vie pour apprendre des leçons...»

QUAND J’AIME, C’EST POUR TOUJOURS

Il existe toutes sortes d’amour: celui que j’ai pour mes parents est différent de celui que je porte à mon copain, qui n’est pas le même que celui que je vais avoir pour mes enfants. Une relation de couple vient avec beaucoup de défis autres que simplement l’amour véritable. Ça prend de la complicité, du travail et de la communicat­ion, qui vont aider cet amour à perdurer. Mais je suis une personne qui n’arrête jamais vraiment d’aimer. Si tu entres dans mon coeur, peu importe de quelle façon, tu vas y rester pour toujours. Si tu as besoin de moi, je vais être là.

J’AI FÊTÉ MES 30 ANS TOUTE SEULE EN ALASKA

Je voulais faire un voyage toute seule et aller en Alaska. J’ai donc jumelé les deux pour mes 30 ans. C’était un peu comme un pèlerinage, qui a d’ailleurs teinté mon prochain album. Ce voyage marque un tournant dans ma vie. Depuis que je suis toute petite, j’ai une fascinatio­n pour la ville de Sitka. On m’avait dit qu’on pouvait y skier et faire du surf dans la même journée; c’était donc ma ville idéale. Je ne suis pas très attirée par les grandes plages de sable blanc, je suis plus intéressée par la toundra et les forêts d’épinettes. C’était aussi un défi pour moi de voyager seule, mais je n’ai finalement pas eu le courage de faire un vrai voyage en sac à dos. J’ai plutôt fait une croisière; au moins, ma maison me suivait partout! J’avais le goût de vivre ça toute seule. Je suis une personne extrêmemen­t solitaire et, plusieurs fois dans l’année, j’ai besoin de rendez-vous avec moi-même. Je sortais en plus d’une relation de plusieurs années et je voulais retourner dans mes souliers et faire le point.

J’AI ÉTÉ G.O. DANS UN PARC AQUATIQUE

C’était mon tout premier emploi et je pense même que c’était bénévole. Je devais avoir 14 ans. Ensuite, j’ai été engagée comme préposée au plan d’eau, toujours dans le même parc aquatique. Ça m’a appris plein de choses... notamment à me mêler de mes affaires! J’ai toujours eu tendance à essayer de régler les problèmes, à être la médiatrice. Je me souviens qu’il y avait pas mal de bisbille dans le groupe d’employés et, en essayant de régler des conflits, ça s’est retourné contre moi. Ç’a été le plus horrible été de ma vie! Ça m’a servi de leçon. Cet emploi m’a aussi confirmé que je voulais pratiquer un métier qui me passionne et pour lequel je ne serais pas obligée de me lever de bonne heure. Je suis un oiseau de nuit, et si je me réveille trop tôt, mon corps me dit que ce n’est pas possible.

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 ??  ?? La petite Andréanne avec sa grande soeur.
La petite Andréanne avec sa grande soeur.
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 ??  ?? L’amour qu’Andréanne porte à ses proches est intarissab­le. Ici avec toute sa famille.
L’amour qu’Andréanne porte à ses proches est intarissab­le. Ici avec toute sa famille.
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Pour ses 30 ans, Andréanne a choisi de faire une croisière en Alaska, toute seule!
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Travailler dans un parc aquatique: pas mal comme premier emploi!
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 ??  ?? L’album Sitka sera disponible dès le 29 janvier chez les détaillant­s et sur les plateforme­s numériques. Pour en savoir plus sur ses projets: andreannea­malette.com.
L’album Sitka sera disponible dès le 29 janvier chez les détaillant­s et sur les plateforme­s numériques. Pour en savoir plus sur ses projets: andreannea­malette.com.

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