7 Jours

Simon Pigeon

- PAR PATRICK DELISLE-CREVIER • PHOTOS: BRUNO PETROZZA MAQUILLAGE-COIFFURE: VALÉRIE QUEVILLON

Simon fait partie de notre paysage télévisuel depuis son enfance. Pourtant, on ne sait que très peu de choses de celui qu’on peut actuelleme­nt voir dans trois séries télé populaires. Entrevue-portrait avec un comédien qui a fait bien du chemin depuis ses débuts!

Simon, qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer dans la version 2.0 de Camera café?

Je suis vraiment content, puisque j’ai grandi en écoutant cette série qui mettait en vedette des noms tels que Martin Matte et Bobby Beshro — qui joue dans 5e rang — et tous les autres acteurs qui étaient si drôles. Je suis très flatté de pouvoir faire partie de ce beau projet-là et de pouvoir donner une dose de bonheur et de rire aux gens, comme l’a fait la version originale pour moi. J’adorais le personnage de Martin Matte, qui me faisait rire, et j’aimais le rythme court et punché de cette série.

Est-ce que chacun d’entre vous reprend un rôle ayant existé?

Non, c’est vraiment un bureau différent, avec des gens différents. Il n’y a que le concept qui est repris. Il s’agit vraiment d’une nouvelle version. Je pense que les sujets et les dynamiques entre les personnage­s ont évolué depuis 20 ans. Les moeurs, les valeurs, les coutumes, ce qui est accepté et ce qui est bien vu ont vraiment changé.

Le public découvre donc un nouvel aspect plus comique de ton jeu.

Oui, et j’en suis vraiment heureux. C’est un style de comédie que je n’ai jamais joué jusqu’à maintenant. C’est du comique pur et dur, donc je m’amuse beaucoup à faire ça. J’ai tout de suite aimé mon personnage de Jocelyn, un technicien en informatiq­ue un peu paresseux qui tente de travailler le moins possible. Il fume aussi beaucoup de pot, ce qui fait qu’il est toujours un peu décalé par rapport aux autres. C’était mon idée, et les auteurs ont bien aimé cette propositio­n. C’est vraiment les Elvis Gratton de ce monde qui ont fait en sorte que j’ai voulu être acteur dans la vie; ça a ouvert mon esprit à la possibilit­é de jouer. J’imitais Elvis Gratton ou les Boys à l’école, alors, je suis content de pouvoir jouer quelque chose comme ça.

Que retiens-tu des tournages de cette série?

Au début, ce qui était angoissant, c’était de devoir apprendre à tourner en plan séquence, puisque c’est comme ça que

«Au primaire, j’étais un enfant turbulent; je dérangeais beaucoup, mais j’avais de bonnes notes.»

chaque scène est faite. Mais on a vite pris notre erre d’aller et on a eu tellement de fous rires à tourner ça! Je suis impression­né de travailler avec des gens tels que José Gaudet des Grandes Gueules et Didier

Lucien de Dans une galaxie près de chez vous. Ces gens-là sont des idoles, et voilà que je joue avec eux! Que peux-tu nous dire sur ton personnage dans 5e rang?

Je suis vraiment content d’incarner Simon. Jusqu’à présent, j’avais surtout joué au cinéma, même si j’ai débuté dans Les étoiles filantes. Mais c’était une série plus lourde. Avec 5e rang, je joue dans une série populaire qui marche fort. Je me souhaitais un tel projet depuis longtemps et je suis heureux de le faire. Ça me fait connaître du public. Je ne pouvais pas demander mieux. Pour moi, c’est un privilège d’avoir un rendez-vous hebdomadai­re avec lui.

Comment en es-tu venu à pratiquer ce métier-là?

Au primaire, j’étais un enfant turbulent; je dérangeais beaucoup, mais j’avais de bonnes notes. Je faisais des niaiseries et j’imitais tout le monde pour faire rire les autres. Un jour, au lieu de me punir, l’une de mes enseignant­es a fait un pacte: si j’arrêtais de niaiser le matin, j’allais avoir mon cinq minutes de gloire en revenant du dîner. Ça s’appelait Les 5 minutes de Simon; je faisais du standup en avant de la classe. J’imitais les personnage­s des Boys, Elvis Gratton. Ces moments-là ont été formateurs et ça a débouché sur une pièce de théâtre. J’ai fait un one man show devant l’école. Ç’a tellement bien été que ma professeur­e et le prof d’art dramatique ont appelé mes parents pour leur dire que je devrais être acteur dans la vie parce que j’étais bon. Par la suite, j’ai eu une agente et j’ai passé une première audition pour un rôle dans une pub. Ça a commencé comme ça. Mais je dois beaucoup à Brigitte, ma professeur­e de l’époque.

Le film Un été sans point ni coup sûr, dans lequel tu as tourné, a aussi été marquant...

Oui, effectivem­ent. Ç’a d’ailleurs été le plus bel été de ma vie. C’est sur ce film que j’ai rencontré Jean-Carl Boucher et Pier-Luc Funk, qui sont devenus de grands amis et qui le sont encore aujourd’hui. Ça représente aussi ma rencontre avec Francis Leclerc, le réalisateu­r, qui a été très importante. À ce jour, c’est probableme­nt le projet le plus marquant pour moi.

Tu tournes aussi dans la série Entre deux draps, dans laquelle tu incarnes un couple gai avec ton ami Antoine Pilon. Peux-tu nous en dire plus?

C’est une série à sketchs qui met à l’avant-plan les tranches de vie de cinq couples. En raison de la pandémie, on a eu le rôle parce qu’on habite ensemble dans la vraie vie, donc les rapprochem­ents sont permis entre nous deux. Ce qui était agréable aussi, c’est qu’il y avait une belle place pour l’improvisat­ion dans les scènes. Antoine et moi, on a voulu éviter la caricature en jouant des gais et montrer leur réalité dans la normalité. On a joué l’amour à l’écran.

Tu es en couple depuis deux ans. Pourquoi n’habitez-vous pas ensemble, ta blonde et toi?

Il faut croire qu’on y va lentement mais sûrement. Cela dit, elle habite tout près de chez nous et, sérieuseme­nt, je ne suis pas prêt à faire le saut. C’est comme une première relation sérieuse, et je veux prendre mon temps. J’y vais vraiment une étape à la fois. Ça va bien, nous sommes amoureux, et ma blonde n’est pas du métier. Pour l’instant, notre arrangemen­t de ne pas vivre ensemble nous convient.

As-tu déjà songé à faire un autre métier que celui d’acteur?

Comme je n’ai même jamais pensé à devenir acteur et que c’est arrivé un peu par hasard, je n’ai pas non plus eu le temps de penser à ce que je voulais faire. Mais après Tactik, j’ai voulu voir autre chose, avoir un plan B. Je me suis retrouvé à faire un DEC en sciences humaines. J’aimais beaucoup la politique et j’ai exploré un peu le domaine. Mais en allant en finances à l’université, j’étais tellement malheureux que je m’ennuyais de faire ce que j’aime, c’està-dire être comédien. Jouer, c’est ce qui me rend heureux.

Caméra café, mercredi 21 h, à TVA. 5e rang, mardi 21 h, à Radio-Canada Entre deux draps, mercredi 19 h 30, à Noovo.

«Je suis impression­né de travailler avec des gens tels que José Gaudet et Didier Lucien dans Caméra café. Ils sont des idoles!»

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«À ce jour, Un été sans point ni coup sûr est probableme­nt le projet le plus marquant pour moi.»
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«Grâce à 5e rang, j’ai un rendez-vous hebdomadai­re avec le public.»
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Dans Caméra café, Simon incarne Jocelyn, un technicien informatiq­ue particuliè­rement paresseux!

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