Louis-Olivier Mauffette
Avec tous les rôles qu’il a joués, tant au théâtre qu’à la télévision, Louis-Olivier Mauffette a un CV bien rempli. Il est d’ailleurs dans la nouvelle version de Caméra café, diffusée à TVA. Le comédien est aussi un homme de famille, papa d’une grande fille de 12 ans et d’un petit garçon de 3 ans, qu’il a eu avec son amoureuse, Marie Soleil Dion.
J’ÉTAIS UN ENFANT JOYEUX
Enfant, j’étais heureux et j’avais surtout hâte aux vacances. J’aimais l’école pour le côté social, mais ma mère me raconte qu’elle devait me préparer au retour à l’école dès le 1er août, et pareil après les deux semaines de vacances à Noël. Je rêvais beaucoup aux vacances, aux jeux, au temps qu’on passait en famille. Disons que je cadrais moyennement bien dans le système scolaire. J’avais des notes assez moyennes. Ma mère s’est déjà fait appeler par des professeurs pour se faire dire que je ne pensais qu’à jouer… et j’en ai fait une carrière! Quand j’étais jeune, mes parents nous emmenaient au théâtre d’été, et j’aimais beaucoup ça. C’est seulement plus tard que j’ai compris que je pouvais faire ça moi aussi.
JE VIVAIS POUR LE CAMP MINOGAMI
Toute ma jeunesse s’est passée à ce camp. J’y suis allé de 6 à 18 ans, et j’y ai ensuite travaillé de 19 à 23 ans. Je ne vivais que pour ça. C’est un camp de canot-camping. On nous forme à partir de 6 ans à faire du canot et du camping et, à partir de 17 ans, on devient un pionnier. À ce moment-là, on nous laisse dans le bois et on a un mois pour revenir au camp. J’ai adoré cet endroit! Dès que ç’a été possible, j’y suis allé pour y travailler. J’ai commencé à l’atelier d’expression, puis je suis devenu animateur et j’ai monté dans la hiérarchie. Moniteur de camp de vacances et comédien, ce sont les deux seules jobs que j’ai eues dans ma vie. Le camp m’a appris à vivre en société, à accepter l’opinion des autres, à vivre dans une communauté tissée serrée… Je pense aussi m’être démarqué comme un leader positif.
ADO, LES FILLES M’INTÉRESSAIENT BEAUCOUP…
... mais j’allais dans un collège de gars! J’ai d’ailleurs presque toujours été en couple, et chaque fois pendant assez longtemps. Quand je rencontrais une fille, j’étais convaincu que c’était la femme de ma vie. L’adolescence s’est donc plutôt bien passée. J’étais capitaine de l’équipe de football, je faisais partie de l’équipe de ballon-balai, j’étais président de ma classe en cinquième secondaire... Il n’y a que les cours qui étaient plus difficiles. Ma fille est maintenant en première année du secondaire, et j’ai du mal à l’aider pour les mathématiques. Lire un problème, ça me donne juste envie de vomir. Heureusement, ma blonde est une première de classe, tout comme la mère de ma fille. La mère de Marie Soleil, qui est souvent à la maison, est une ancienne prof, et son père, un ancien directeur d’école. Nos enfants sont bien entourés. Ils s’occupent des devoirs, et moi, je fais à manger!
MA MÈRE EST TOUT POUR MOI
Dans mon univers, ma mère est comme Dieu. Parfois, je suis dans mon auto, je réfléchis et je me projette beaucoup trop loin dans ma vie. Je me mets à être triste en pensant que mon père va mourir un jour, mais c’est comme si c’était impossible que ma mère n’existe plus. Dans la dynamique de notre famille, ma mère, c’est le chef. C’est un peu comme dans mon couple à moi, avec Marie Soleil. Je ne suis pas le chef, mais comme mon père, je suis le meilleur soldat au monde. Nous sommes tous le s deux bien dans ces positions-là. Mes deux parents sont magnifiques, sympathiques et en avance sur leur temps. Je les admire vraiment beaucoup, ils nous ont tout donné. On est une famille très proche, on n’habite pas loin les uns des autres. Ma mère et mon père ont longtemps été mes confidents. Je leur disais tout ce qui se passait dans ma vie, ce sont des amis parents.
MARIE SOLEIL ET MOI, ON SE COMPLÈTE TOTALEMENT
C’est assez fascinant de voir la manière dont on est compatibles. Je suis un gars de maison, de lavage, d’épicerie; elle n’est même pas capable de faire bouillir de l’eau et ne saurait pas comment partir la laveuse. Par contre, je suis incapable d’ouvrir du courrier ou de faire les impôts. Je ne suis même pas capable d’aller dans mon compte de banque. Marie Soleil fait les horaires, elle gère les agendas, et je dois quasiment lui demander si je travaille le lendemain. J’exagère dans la caricature, mais tous les deux, on a réussi à créer une équipe du tonnerre. On s’entraide beaucoup pour ne pas avoir à faire les choses qu’on n’aime pas. Aujourd’hui, je ne me vois pas vivre sans elle.
JE RÊVE DE FAIRE LA ROUTE DES VINS EN FRANCE
Mon rêve ultime serait de faire la tournée des vignobles en Bourgogne, dans le Beaujolais ou le Bordelais. J’aime le vin rouge; c’est une passion assez récente, mais mon père est un collectionneur de vin. Il a eu une cave durant toute ma jeunesse. L’arrivée des vins nature m’a beaucoup allumé. J’aime les vins très rustiques, quand ils ne sont quasiment pas transformés. Ça ne me dérange pas d’être déçu par une bouteille ou une autre dans une caisse, parce qu’il n’y a pas eu d’ajout de sulfites. Revenir aux sources par rapport aux vins rouges, même si ça goûte le cheval, j’aime ça. Je me suis monté une petite cave et je suis aussi les gens qui écrivent là-dessus. Je m’y intéresse beaucoup, mais je ne m’y connais pas tant que ça.
J’AI EU DEUX ENFANTS DANS DES CONTEXTES DIFFÉRENTS
Quand j’ai eu ma fille, qui a maintenant 12 ans, je connaissais sa mère depuis seulement deux mois. On est tombés en amour et on a voulu faire un enfant. C’était un enfant désiré. On s’est finalement séparés quand Béatrice avait deux ans. J’ai donc vécu une séparation avec un enfant en bas âge, et ça m’a énormément responsabilisé, parce que j’avais ma fille une semaine sur deux et que j’étais seul avec elle. Il fallait que je gagne de l’argent pour assumer tout ça. J’ai beaucoup appris durant cette période. Léon, qui a maintenant trois ans, je l’ai eu avec Marie Soleil dans un contexte différent. J’avais des rôles à la télé, je gagnais mieux ma vie. Le contexte familial était parfait, j’étais en couple avec Marie Soleil depuis deux ans et demi avant de faire un bébé; on se connaissait bien. J’ai eu deux enfants dans des contextes très différents, mais les deux m’ont permis de détourner mon regard de mon nombril. J’ai toujours Béatrice en garde partagée, et ça se passe super bien, je m’entends très bien avec sa maman.