7 Jours

Vincent-Guillaume Otis

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Depuis quelques années, Vincent-Guillaume Otis coiffe son chapeau de porte-parole de la Semaine québécoise de la déficience intellectu­elle. Une semaine bien importante pour lui et son frère Jean-Sébastien, qui vit lui-même avec une déficience intellectu­elle. Cette année, c’est de façon virtuelle que l’événement se déroulera du 21 au 27 mars. La tête d’affiche de District 31 nous donne plus de détails.

Vincent-Guillaume, comment ça va?

Je vais bien. Nous avons vécu une année bien particuliè­re et, avec les contrainte­s reliées à la covid-19, ç’a été très intense sur le plateau de District 31. Mais je suis loin de me plaindre puisque je suis privilégié de pouvoir travailler en ces temps de crise. Ç’a été un beau marathon un peu fou. Fabienne Larouche, notre productric­e, est très rigoureuse sur le plateau, notamment en ce qui concerne les normes sanitaires, et c’est tant mieux.

Tu es à nouveau porte-parole de la Semaine québécoise de la déficience intellectu­elle. Que peut-on dire de l’édition de cette année?

C’est une édition entièremen­t virtuelle. Il y aura des conférence­s présentées via Zoom, et le thème cette année tourne autour de la déconstruc­tion des préjugés. Il faut faire comprendre que les gens vivant avec une déficience intellectu­elle peuvent souvent faire les mêmes choses que nous: ils peuvent travailler, avoir une vie amoureuse, une vie sociale... Il faut ancrer ça dans la tête des gens et briser les préjugés. Le but de cet événement est de responsabi­liser tout le monde et d’en jaser collective­ment afin de mettre fin aux idées préconçues.

Chaque année, ton frère Jean-Sébastien s’implique avec toi dans cet événement. Il a même déjà animé. Que fera-t-il cette année?

Hélas, avec la pandémie, rien n’est possible en présentiel, donc c’est certain qu’il est bien déçu, car il se fait une joie de s’impliquer activement chaque année. Notre rendez-vous est donc annulé cette fois-ci. Je sentais dans son texto qu’il aurait vraiment aimé participer encore cette année. Mais croisons-nous les doigts pour l’an prochain, quand tout ça sera derrière nous. Du moins, je l’espère...

Ton frère habite à Québec, et toi, à Montréal. Est-ce difficile pour vous deux de ne pas pouvoir vous côtoyer?

Oui, je n’ai pas vu mon frère depuis l’été 2020. Il est venu me voir à l’extérieur quand c’était permis. Mais heureuseme­nt, mon frère est très bon avec la technologi­e, alors on se voit sur Zoom et on se texte régulièrem­ent. Mais j’ai bien hâte de le serrer dans mes bras.

Ta conjointe, la comédienne Éveline Gélinas, s’est jointe à l’équipe de District 31 cette saison. Comment était-ce de la croiser sur le plateau?

Au début, on n’avait pas de scènes à jouer ensemble, mais nous en avons finalement tourné une dernièreme­nt. Éveline est une actrice exceptionn­elle, et j’ai peur qu’elle me vole ma place chaque fois. (rires) Non, sérieuseme­nt, je suis bien content de travailler avec elle. C’est certain que, côté logistique, ç’a été un peu plus compliqué avec nos enfants. Mais on s’est organisés.

As-tu des projets ce printemps?

Je vais tourner le film Norbourg cet été, qui portera sur le scandale financier de Vincent Lacroix. Nous commençons les tournages en mai. Ce projet est un beau cadeau. Je vais jouer Éric Asselin, le bras droit de Vincent Lacroix, un personnage fort intéressan­t. C’est lui qui va créer l’énorme machine à frauder et c’est aussi lui qui vendra Vincent Lacroix aux autorités. C’est François Arnaud qui incarne Vincent Lacroix, et on fait un super duo.

La Semaine de la déficience intellectu­elle se tiendra du 21 au 27 mars. facebook.com/ Semaineque­becoisedel­aDI.

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VincentGui­llaume et son frère JeanSébast­ien.

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