Demi Lovato
LES COMBATS D’UNE STAR
Le parcours de la chanteuse n’a rien d’un long fleuve tranquille. Toxicomanie, déboires amoureux, problèmes de santé mentale: l’ancienne vedette de Disney n’a pas été épargnée par les malheurs qui guettent souvent les enfants stars. Retour sur le cheminement d’une artiste qui entend bien reprendre sa vie en main.
STAR L’ANCIENNE SE DE DISNEY DÉVOILE PLUS QUE JAMAIS DANS UN DOCUMENTAIRE
Demi Lovato avait 10 ans quand elle a goûté à la gloire. Son rôle dans la série à succès Barney & Friends lui a valu de figurer rapidement parmi les jeunes vedettes les plus prometteuses du petit écran. À 15 ans, elle était déjà une star à part entière. «Quand on a sept ou huit ans et qu’on nous demande si on a envie d’être actrice ou chanteuse, on répond évidemment oui. Mais on n’a même pas l’âge de comprendre les conséquences qui découlent de la célébrité», a-t-elle déploré lors d’un sommet organisé par le magazine Teen Vogue. La jeune femme de 28 ans, victime d’intimidation au début de l’adolescence, a appris à la dure les aléas de la gloire. En 2010, après avoir collaboré à plusieurs films pour adolescents et lancé ses deux premiers albums studio, elle a fait voler en éclats son image de fille parfaite en s’en prenant physiquement à une danseuse de sa troupe: c’était le début d’un long chemin de croix. Une décennie plus tard, Lovato est devenue une artiste accomplie, mais elle peine encore à vivre en paix avec la célébrité. «Je ne changerais mon parcours pour rien au monde. J’aime celle que je suis aujourd’hui. Mais j’aurais voulu connaître plus jeune les inconvénients liés au fait d’être célèbre…»
ELLE REVIENT DE LOIN
Contrairement à d’autres vedettes, la chanteuse n’hésite pas à aborder en public ses problèmes de santé mentale. Elle a notamment évoqué ses troubles alimentaires lors d’un récent épisode du balado Yeah No, I’m Not Okay. «Je regardais les gens dans les magazines et je faisais juste me comparer, je ne me sentais pas assez bonne et pas assez mince… Je me demandais comment ils pouvaient mener ces vies parfaites alors que je souffrais tant.» Anorexie, boulimie, scarification, dépression, toxicomanie: les combats à mener ont été nombreux pour la star, qui a de surcroît reçu un diagnostic de trouble bipolaire à la fin de l’adolescence. «Quand les gens parlent de moi comme étant une personne bipolaire, ils ont raison — c’est bien le cas! —, mais je n’aime pas qu’ils m’apposent une étiquette. C’est quelque chose que j’ai, ce n’est pas qui je suis», a-t-elle rappelé lors d’un passage à iHeartRadio. L’interprète de Sober a fait de la prévention en santé mentale sa cause de prédilection, interpellant fréquemment les internautes à ce sujet sur les réseaux sociaux. Actrice, chanteuse… et désormais militante? Assurément, comme elle l’a confié à l’animateur Elvis Duran: «C’est quelque chose qui me rend très fière!»
ACCRO AUX PARADIS ARTIFICIELS
Le 21 juin 2018, la star lançait sa chanson Sober, dans laquelle elle révélait avoir replongé dans l’enfer de la drogue après six ans de sobriété. Trois jours plus tard, elle était conduite d’urgence à l’hôpital Cedars-Sinai, victime d’une surdose d’opioïdes qui a bien failli lui coûter la vie. «J’ai subi trois accidents vasculaires cérébraux et un arrêt cardiaque», révèle-t-elle dans la bandeannonce de sa série documentaire, Demi Lovato: Dancing with the Devil. Réanimée de justesse par les ambulanciers, la jeune femme a frôlé la mort. Mais qu’est-ce qui l’a incitée à replonger? L’abandon de son père, Patrick, un ingénieur de son alcoolique, toxicomane et abusif décédé d’un cancer en 2013. «J’étais tiraillée intérieurement quand il est mort parce qu’il était violent. Il était méchant, mais il aspirait à devenir une bonne personne», mentionne la star dans un clip diffusé sur sa chaîne YouTube. Marquée par l’abandon de son paternel, Lovato a commencé à consommer des drogues dures dès l’adolescence. À 17 ans, elle était déjà accro à la cocaïne. «Je ne pouvais pas m’en passer pendant plus d’une heure. J’en prenais même en avion!» a-t-elle révélé à Access Hollywood. Heureusement, la jeune femme a tiré de précieuses leçons de ses expériences de vie, comme elle l’affirme dans sa nouvelle série documentaire. «C’était un parcours douloureux. Quand je regarde derrière, je suis parfois triste en pensant à tout ce que j’ai dû surmonter pour être ici, mais je n’ai pas de regret. Ça devait arriver afin que j’en tire une leçon.»
«Je veux une carrière qui n’a rien à voir avec mon corps. Je veux qu’on se concentre sur ma musique, mes paroles et mon message.»
«Je regardais les gens dans les magazines et je faisais juste me comparer, je ne me sentais pas assez bonne et pas assez mince…»
LA NOUVELLE DEMI
Forte de son passé mouvementé, la star aspire désormais à la sérénité et au partage, comme elle l’a rappelé sur Instagram. «C’est tellement important d’éprouver de la gratitude et de se concentrer sur les éléments positifs parce qu’une fois qu’on y parvient, ou qu’on parvient à aider les autres à le faire, on commence à voir la vie sous un nouveau jour.» En attendant la fin de la pandémie, la jeune femme rêve à son avenir. «Je veux une carrière qui n’a rien à voir avec mon corps, a-t-elle rappelé au magazine Web Bustle. Je veux qu’on se concentre sur ma musique, mes paroles et mon message. J’aspire à une carrière durable pour laquelle je n’aurai pas à me transformer. La musique me rendait si heureuse quand j’étais enfant, mais j’ai perdu tout plaisir à travers le tohu-bohu de l’industrie musicale. J’étais misérable. Et je ne veux plus jamais me sentir comme ça. C’est ce que je souhaite!»
UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE-CHOC
La chanteuse se livre comme jamais dans la série documentaire Demi Lovato: Dancing with the Devil, qui sera offerte dès le 23 mars sur YouTube. Dans la bande-annonce, elle confie notamment avoir «franchi une limite» lors de sa surdose de 2018 et évoque la consommation d’héroïne, affirmant qu’elle ne peut plus conduire depuis l’incident. «Il y a des angles morts dans ma vision. Pendant longtemps, j’ai aussi eu du mal à lire, car ma vue se brouillait.» Rappelons que la star a déjà fait l’objet de Demi Lovato: Simply Complicated, un documentaire sorti en 2017.