«Je veux chanter encore 40 ans»

«C’est certain que Claire et moi avons des regrets de ne pas avoir d’enfant, mais on a trouvé notre bonheur autrement.»

Mario Pelchat célèbre cette année 40 ans de carrière. Le chanteur a profité de son passage à Star Académie pour nous confier qu’il allait présenter, dans les prochains mois, la tournée Comme au premier rendez-vous et un nouveau disque de chansons originales. PAR PATRICK DELISLE-CREVIER

Mario, que retiens-tu de ton numéro sur la scène avec les Académiciens?

J’ai adoré chanter avec eux. Ils sont si bons et si professionnels que ç’a été un plaisir. Ça me fait drôle, car ils me demandaient de leur donner des conseils, mais le métier a tellement changé depuis mon époque que ça n’a plus rien à voir avec la réalité d’aujourd’hui. Ils doivent composer avec les paramètres qui sont les leurs, vivre avec les réseaux sociaux et se bâtir une communauté. Tout ça n’est pas de ma génération. Mais je les regarde aller et je leur souhaite de tout mon coeur de pouvoir en faire une carrière comme je l’ai fait.

Quarante ans de carrière, qu’est-ce que ça représente, pour toi?

C’est un grand accomplissement! Quand j’ai débuté, les gens me demandaient ce que je voulais faire dans 40 ans, et je disais que je me voyais encore faire ce métier. J’ai réalisé mon rêve. Si je pouvais chanter jusqu’à l’âge de 94 ans comme Charles Aznavour, je serais fort heureux. Ça voudrait dire qu’il me reste encore 40 ans à chanter.

Quels sont tes projets?

J’en ai plein. J’ai un album qui sort en septembre. Ce sera un bilan des 40 dernières années avec des chansons très personnelles. Il y a, entre autres, un texte dédié à l’enfant que je n’ai pas eu. Une autre chanson sera un

dialogue avec le public. J’en ai une qui parle de la route, de ce que je suis, une qui parle des rêves que j’ai accomplis, et une autre, de la merveilleuse histoire que j’ai connue avec Claire, la femme de ma vie. La sortie sera suivie d’une tournée, Comme au premier rendez-vous, et une belle cuvée de mon vin soulignera l’occasion!

Tu dis avoir écrit une chanson à l’enfant que tu n’as pas eu. As-tu des regrets de ne pas avoir eu d’enfant?

Oui, nous en parlons souvent, Claire et moi. Il est certain que nous avons des regrets, mais on a trouvé notre bonheur autrement. Ça ne s’est juste pas présenté dans notre vie. Heureusement, nous avons beaucoup de neveux et de nièces. Mais c’est certain que c’est un rêve que nous aurions aimé accomplir. Mais ça n’a pas fonctionné.

La pandémie a-t-elle été difficile pour ton vignoble?

Ç’aurait pu être difficile de trouver de la main-d’oeuvre, mais, avant la pandémie, sans savoir ce qui nous pendait au bout du nez, on a décidé, en allant dans un salon horticole en France, d’acheter une vendangeuse qui nous a permis de cueillir mécaniquement nos raisins. Ç’a été un charme, et on a pu cueillir à quatre ce qui nous aurait habituellement demandé 70 personnes. Notre sort en a énormément été amélioré.

Le producteur que tu es a-t-il plusieurs projets en route?

Oui, je travaille en ce moment à un nouvel album avec Renée Martel et Paul Daraîche. Je vais produire le disque d’un nouvel artiste qui s’appelle Kanuel Lauriault ainsi que le nouvel album de Simon Morin. J’ai aussi un projet de comédie musicale, si la pandémie peut se terminer. Ça va tourner autour d’une des plus grandes histoires d’amour d’Amérique.