7 Jours

LA TOUR Stéphane Fallu

Chaque semaine, Patrick Huard reçoit chez lui des personnali­tés avec lesquelles il échange sur différents sujets d’actualité. Cette semaine, Stéphane Fallu comptait parmi ses invités, et ils ont discuté de déjouer le destin.

- PAR NATHALIE SLIGHT

Stéphane, qui étaient les invités de Patrick Huard lors de ton passage à La Tour?

J’étais en compagnie de l’exathlète olympique Sylvie Fréchette et de Geneviève Everell, alias Miss Sushi. Chacun à sa façon a déjoué le destin, car malgré un début de vie chaotique, nous avons tout de même réussi à accomplir de belles choses. J’ai beaucoup aimé notre discussion. Si ce n’était pas de la pandémie, j’aurais fait un câlin à tout le monde à la fin. Certains pans de la conversati­on m’ont rendu plus émotif, mais c’est une partie de moi que j’assume, maintenant.

À l’émission, tu abordes ton enfance au sein de la DPJ. Tu as été confié à six familles d’accueil différente­s avant de tomber sur la bonne, à l’âge de sept ans. Comment as-tu réussi à déjouer le destin?

En jasant avec les autres, je me rends compte qu’avoir une passion est un facteur important dans la vie. La mienne, c’est l’humour. Pour Sylvie Fréchette, c’est la nage synchronis­ée, alors que pour Geneviève Everell, il s’agit de la cuisine. Quand quelque chose te fait vibrer, peu importe d’où tu viens, tu sais où tu veux aller.

Et comment as-tu découvert que ta passion était l’humour?

Enfant, faire rire mes camarades de classe me rendait de bonne humeur. Mais c’est plus tard que j’ai décidé d’en faire un métier. Alors que j’étudiais en soins infirmiers au Cégep Montmorenc­y, j’ai décidé de m’inscrire à l’École nationale de l’humour.

Tu as de nouveau déjoué le destin...

Effectivem­ent. Au départ, ça n’a pas été évident de percer: je cumulais les shows dans les bars, et mes proches se demandaien­t pourquoi je m’imposais ça, alors que j’aurais très bien pu travailler dans

«Je pense que pour déjouer le destin, il faut une passion... et une tête de cochon! (rires)»

un hôpital le restant de ma vie. Mais j’avais choisi de devenir humoriste. (Il réfléchit) Donc, je pense que pour déjouer le destin, il faut une passion... et une tête de cochon! (rires)

Tes enfants ont-ils hérité de ce trait de caractère?

Oui! (rires) Une partie de ma job de papa consiste à leur donner confiance en eux, parce que c’est ce qui m’a aussi aidé dans la vie. J’ai toujours cru en moi, même si certains avaient des doutes. D’ailleurs, lors de retrouvail­les à l’École nationale de l’humour, quelques collègues m’ont confié qu’ils ne pensaient pas que j’allais obtenir autant de succès. Certains l’avaient plus facile que moi, mais ce qui a joué en ma faveur, c’est mon désir de réussir.

Lorsque des jeunes qui souhaitent devenir humoristes t’écrivent sur les réseaux sociaux, quels conseils leur donnes-tu?

Je ne leur donne pas de conseils, mais je leur pose des questions. Est-ce que tu écris des numéros d’humour? Fais-tu du théâtre ou de l’impro? Des spectacles à l’école? Qu’est-ce qui te fait rire? C’est important de poser ces questions-là, parce que la job d’humoriste, ce n’est pas seulement participer à des galas! Derrière un numéro d’humour présenté sur scène, il y a des heures et des heures d’écriture, seul derrière son ordinateur.

Plusieurs croient qu’il faut choisir un domaine qu’on aime pour ne jamais avoir l’impression de travailler...

Je ne crois pas ça, moi! Je comprends qu’il faut aimer son emploi, parce que sinon, les journées sont longues. Mais ce n’est pas vrai que faire de sa passion un métier est automatiqu­ement synonyme de bonheur. Prenons par exemple un architecte qui quitte sa job pour faire de la musique. Peut-être qu’il n’aura plus autant de fun à créer, si ses chansons doivent payer son hypothèque. Avoir un métier qu’on trouve correct et avoir une passion à côté, ça peut être tout aussi satisfaisa­nt!

En terminant, te rappelles-tu la première fois que tu as croisé Patrick Huard?

Bien sûr! C’était il y a fort longtemps, au Cégep Montmorenc­y, lors d’un match d’improvisat­ion. Je me souviens que lui et moi avions eu une longue improvisat­ion en duo: un moment épique! Nous nous sommes recroisés à plusieurs reprises par la suite. J’étais donc bien heureux de jaser avec lui à La Tour.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? Patrick Huard ainsi que ses amis et invités de la semaine prochaine sauront vous divertir et vous surprendre! La Tour, du lundi au jeudi à 19 h, à TVA.
Patrick Huard ainsi que ses amis et invités de la semaine prochaine sauront vous divertir et vous surprendre! La Tour, du lundi au jeudi à 19 h, à TVA.

Newspapers in French

Newspapers from Canada