ACTUS TÉLÉ
Etienne Lou est l’interprète de Phélipe-AlecAndré dans Caméra café. Ce jeune acteur nous en dévoile un peu plus sur son parcours.
Etienne, comment l’art est-il arrivé dans votre vie?
Par la danse! Plus jeune, je me cherchais beaucoup et j’étais mal dans ma peau. Ma mère me poussait à essayer toutes sortes d’activités, mais rien n’y faisait. Puis, un jour, alors que j’avais 12 ans, j’ai assisté au spectacle de danse de ma soeur et j’y ai vu des gars faire du breakdance. J’ai tout de suite su qu’il fallait que j’en fasse aussi. Pendant plus de 10 ans, je me suis consacré à la danse.
Comment êtes-vous passé de la danse au théâtre?
J’ai fait plusieurs compétitions de danse et je me suis même mis à en animer. J’intégrais des numéros d’humour à mon animation, et ça m’a fait réaliser à quel point j’avais toujours voulu être acteur. Quand je me suis décidé à faire des auditions à l’Université Concordia, je n’avais jamais réellement fait de théâtre dans la vie. Ç’a donc été un long processus avant que je sois accepté à l’École nationale de théâtre dans une formation francophone.
Pourquoi avez-vous tenté le coup du côté anglophone d’abord?
Parce qu’en tant que jeune aux origines mixtes chinoises et québécoises, je ne me reconnaissais pas à la télévision francophone. J’ai pensé que s’il y avait de la place pour moi, ce serait forcément du côté anglophone. Finalement, j’ai été invité à participer à un stage de l’École nationale de théâtre qui s’appelle Horizon Diversité et qui a été créé parce que les gens de l’industrie sentent qu’il faut plus de personnes issues de la diversité dans notre télévision. Je m’y suis démarqué et on m’a fortement encouragé à passer les auditions de l’école, où on m’a sélectionné.
Vous interprétez le comptable Phélipe-Alec-André dans Caméra café. Qu’avez-vous en commun avec lui?
Moi aussi je veux de l’attention et je peux être intense et ambitieux comme lui. Par contre, je n’ai pas son côté militant.
Que pensez-vous de ses costumes?
Il peut vraiment être habillé n’importe comment, parfois, ce qui fait bien rire ma mère! Mais franchement, je ne hais pas son style. Il prend des risques et j’aime les gens qui prennent des risques.
Dans Caméra café vous êtes entouré d’une distribution cinq étoiles. Qui vous épate le plus parmi vos camarades?
Je suis époustouflé par Sylvie Léonard! Je connaissais sa grande réputation d’actrice, mais je n’ai pas réalisé tout de suite à quel point elle était excellente sur le plateau. Dans Caméra café, nous ne nous regardons presque jamais dans les yeux et donnons toutes nos réactions à la caméra, je n’étais donc pas si impressionné par son jeu à mes côtés. C’était jusqu’à ce que je la voie à l’écran… C’est là que j’ai réalisé qu’elle est toujours à la bonne place, qu’elle sait parfaitement où regarder dans chaque scène et qu’elle garde les intentions de son personnage jusqu’au bout. Tout est parfaitement dosé avec elle. Quelle leçon de jeu elle m’a donnée! (M.-H.G.) Caméra café, mardi 21 h 30, à TVA, et en rattrapage sur TVA+.