Les plateaux maudits de Hollywood
LES FILMS LES PLUS MAUDITS DE HOLLYWOOD
Bien que les pépins s’accumulent sur les plateaux de tournage à Hollywood, entre autres avec les retards causés par la covid-19, les studios de cinéma peuvent toujours se rassurer en se disant que d’autres ont connu pire encore. Voici un petit florilège des films qui ont subi le plus de galères et de drames à Hollywood… UN MONDE SANS TERRE (1995)
Quatre ans après le succès de Robin des Bois, Kevin Costner pensait bien faire en s’associant de nouveau au réalisateur Kevin Reynolds pour un film postapocalyptique dans lequel les océans ont englouti la terre. Mais le tournage à Hawaii a vite pris l’eau. Une tempête a détruit une bonne partie du décor dans le Pacifique, Kevin Costner a failli se noyer à la suite d’une cascade, l’actrice Tina Majorino a été attaquée par des méduses, et Kevin Reynolds a découvert que tourner sur l’eau n’est pas une sinécure quand on a le mal de mer… Pour ne rien arranger, Kevin Costner a divorcé en plein tournage et s’est brouillé avec le réalisateur au point de refuser d’assister à l’avant-première!
LE CORBEAU (1994)
C’était le film censé faire de Brandon Lee une vedette hollywoodienne.
À la place, le fils de Bruce Lee est mort tragiquement en plein tournage, en raison d’un pistolet chargé avec une véritable balle au lieu des cartouches à blanc utilisées pour ce type d’accessoire. L’enquête a révélé qu’un vrai projectile était resté bloqué dans le canon du revolver lors d’une précédente utilisation. Malgré tout, le doute persiste quant aux réelles circonstances du drame. Certains sont convaincus qu’un mauvais sort a frappé le tournage de l’épopée gothique d’Alex Proyas qui a aussi été perturbé par des incendies. Cette même malédiction expliquerait également pourquoi les différents projets de remake du film, impliquant notamment Bradley Cooper et Jason Momoa, ont tous échoué jusqu’à aujourd’hui.
CLÉOPÂTRE (1963)
Le studio Fox a déboursé 44 millions de dollars, un budget exorbitant pour l’époque, pour offrir des décors pharaoniques et une robe entièrement parée en or à Elizabeth Taylor. Mais le tournage, à Londres, a viré au cauchemar. Dans la peau de la reine d’Égypte, Liz Taylor a enchaîné les pépins physiques. En effet, elle a souffert d’une grippe asiatique, d’un abcès dentaire et d’une inflammation de la colonne vertébrale. Les caprices de diva de l’actrice ont mis sur les nerfs le réalisateur Joseph L. Mankiewicz, obligé de se droguer à la Dexedrine pour tenir le coup. Pour couronner le tout, l’interprète de Cléopâtre a entamé, en coulisses, une liaison adultère houleuse avec son partenaire à l’écran, Richard Burton, et une émeute a éclaté parmi les figurants… La réalisatrice de Wonder Woman, Patty Jenkins, doit croiser les doigts pour que le tournage à venir de sa version de Cléopâtre, avec Gal Gadot, soit plus tranquille.
L’HOMME QUI TUA DON QUICHOTTE (2018)
Il a fallu près de 25 ans à Terry Gilliam pour enfin venir à bout de son film maudit. Le réalisateur est passé par toutes les épreuves dans son projet fou d’adaptation de l’oeuvre de Cervantès. Tournages plusieurs fois annulés, problèmes de financement, batailles judiciaires, changements d’acteurs... Le cinéaste a enchaîné les déboires. Jonathan Pryce et Adam Driver ont finalement succédé à Jean Rochefort et Johnny Depp, et L’Homme qui tua Don Quichotte a pu être présenté au public en 2018, après un ultime imbroglio juridique avec le producteur du film, Paulo Branco, qui a menacé sa sortie en salle.
L’EXORCISTE (1973)
Une entité maléfique a-t-elle jeté un mauvais sort sur le «film le plus terrifiant de tous les temps»? La maison dans laquelle se déroulait le tournage de L’Exorciste a pris feu mais, étrangement, la chambre de la petite Regan, possédée par un démon dans le film, a été épargnée par les flammes. De son côté, Ellen Burstyn, qui jouait la mère de la fillette, s’est gravement blessée au dos pendant la scène de mutilation au crucifix. Plus perturbant encore, pas moins de neuf personnes ayant participé, de près ou de loin, au classique de William Friedkin sont décédées peu après le tournage, dont l’acteur Jack MacGowran.
POLTERGEIST (1982, 1986 ET 1988)
La populaire trilogie horrifique des années 1980 a été frappée par une série de morts mystérieuses. Quatre personnes ayant tourné dans la trilogie ont succombé à la «malédiction Poltergeist». L’actrice Dominique Dunne est morte étranglée quelques jours après la sortie du premier opus. Heather O’Rourke, la jeune interprète de Carol-Anne, a été victime d’un arrêt cardio-pulmonaire à 13 ans, pendant le tournage du troisième film. Julian Beck, le révérend Henry Kane dans le deuxième film, a été emporté par un cancer une fois toutes les scènes terminées. Sans oublier Will Sampson, le sorcier indien du troisième volet, mort avant même la fin du tournage des suites d’une défaillance rénale.
APOCALYPSE NOW (1979)
À l’origine, le tournage du film de Francis Ford Coppola ne devait durer que 14 semaines. Il s’est finalement étendu sur 15… mois! Sans compter les trois années de montage qu’il a fallu au réalisateur pour peaufiner sa version finale. Entre-temps, Coppola a sombré dans la drogue et a perdu entre 40 et 50 kilos en raison des problèmes rencontrés sur le plateau, situé en pleine jungle aux Philippines. Un typhon a détruit les décors, Martin Sheen (le père de Charlie) a fait une crise cardiaque, et Marlon Brando a refusé de lire le scénario, préférant improviser des monologues philosophiques dans la peau du colonel Kurtz. Mais ce tournage apocalyptique n’a pas empêché Apocalypse Now de remporter une Palme d’or et deux Oscars.
LA PASSION DU CHRIST (2004)
Le film de Mel Gibson racontant l’agonie du Christ durant les dernières heures de sa vie n’a pas été épargné par les malheurs. Jim Caviezel a lui-même vécu un véritable chemin de croix avec la couronne de Jésus sur la tête. L’acteur a souffert d’hypothermie et a eu une épaule disloquée. Il a également eu le dos profondément entaillé quand la plaque de métal qu’il portait pour supporter les puissants coups de fouet a glissé au milieu d’une scène. Pour ne rien arranger, le malheureux a été frappé par la foudre qui s’est aussi abattue, à deux reprises, sur l’assistant-réalisateur Jan Michelini. Si Dieu avait voulu exprimer sa colère, il ne s’y serait pas pris autrement…
LE BÉBÉ DE ROSEMARY (1968)
Le tournage du film de Roman Polanski s’est déroulé sans trop de soucis. Mais c’est après que les choses se sont gâtées. L’actrice Sharon Tate, l’épouse du réalisateur, a été assassinée par les disciples satanistes de Charles Manson, un an pile après la sortie du film, dans lequel Mia Farrow jouait une femme convaincue de porter l’enfant de Satan. Le compositeur de la bande originale, Krzysztof Komeda, est lui aussi décédé au bout d’un an d’une hémorragie cérébrale, comme l’un des personnages du film. Plus curieux encore, un certain John Lennon a vécu dans l’immeuble new-yorkais qui a servi de décor au film. Et c’est devant ce même bâtiment du Dakota Hotel que l’ancien Beatle, ami de Polanski, a été assassiné 12 ans plus tard…
LA MALÉDICTION (1976)
Avec un titre pareil, on ne pouvait s’attendre à autre chose qu’à une oeuvre maudite. Le film de Richard Donner (futur réalisateur de L’arme fatale) mettant en scène une série de morts provoquée par le diable a été marqué par plusieurs tragédies troublantes. L’avion de Gregory Peck a été frappé par la foudre en se rendant sur le plateau à Londres, et un autre avion, qui devait transporter l’équipe de tournage, s’est écrasé sur une voiture, tuant ses six occupants sur le coup. Plus glaçant encore, le responsable des effets spéciaux John Richardson, à qui on doit la fameuse scène de décapitation du film, a perdu sa femme... décapitée dans un accident de voiture.