7 Jours

Le 36e Gala ARTIS

- PAR PATRICK DELISLE-CREVIER

C’est le dimanche 9 mai que s’est déroulée la grande fête de la télé, qui était cette année coanimée par deux habitués du gala: Charles Lafortune et Guy Jodoin. Malgré l’absence de public et une liste d’invités triés sur le volet, la 36e édition du Gala ARTIS nous a offert des moments tantôt drôles, tantôt émouvants. On pense notamment au dynamique numéro d’ouverture unissant Damien Robitaille, Mélissa Bédard, Corneille et Laurence Nerbonne, à l’éloge enflammé de Christian Bégin pour les émissions de cuisine, à la poignante interventi­on d’Ingrid Falaise et Florence Longpré pour dénoncer la violence conjugale, mais aussi au numéro inspiré de David Goudreault et Alexandra Stréliski pour souligner le travail des animateurs et animatrice­s de bulletins de nouvelles. Si Julie Le Breton et Martin Matte ont été les grands gagnants de la soirée, le travail de plusieurs autres personnali­tés a aussi été célébré. Nous avons pris des nouvelles de tout ce beau monde!

MARINA ORSINI nous a confié qu’elle était très fière de son fils, Thomas. «C’est la fête des Mères aujourd’hui, et il m’a offert une douzaine de roses. Je suis fier du jeune homme qu’il devient. Il s’intéresse à un métier artistique, mais il veut surtout devenir chanteur et il travaille fort pour y arriver. Il veut faire son chemin à lui: il écrit, il compose et il fait aussi des reprises de ses artistes préférés, qui sont Frank Sinatra, le groupe Queen et Michael Bublé. Il suit des cours de piano et il fait ses gammes chaque jour. C’est un garçon inspiré et passionné.»

MAUDE GUÉRIN nous a confié qu’elle était bien heureuse de pouvoir tourner en ce moment. «Cette année, j’ai dû faire de petits deuils avec de beaux projets de théâtre qui ont été annulés ou reportés. Pouvoir tourner dans une belle série comme 5e rang, c’est un beau privilège», a raconté la comédienne, qui a profité du week-end de la fête des Mères pour passer du temps avec son fils, Edmond, qui a 18 ans. «On a fait une grande promenade au Jardin botanique. Mon fils explore le métier, mais j’ai l’impression que le travail derrière la caméra l’intéresse et le passionne davantage. Son envie de devenir comédien semble être derrière lui.»

JULIE LE BRETON était très émue d’avoir été choisie par le public à deux reprises. «Le retour des Beaux malaises a été un beau cadeau de la vie. Et recevoir ces prix ce soir est venu valider tout ça encore plus. Surtout que cette nouvelle saison était beaucoup plus edgy, avec la séparation du couple de Julie et Martin. Je suis vraiment contente et touchée par ces prix», a mentionné la comédienne, qui se prépare à tourner dans la minisérie La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, réalisée par Xavier Dolan. «C’est fantastiqu­e d’adapter en minisérie un projet que j’ai déjà pu jouer sur scène. Et sous la direction de Xavier Dolan en plus, c’est merveilleu­x.»

«Recevoir ce prix est une belle façon de boucler la boucle sur un personnage incroyable que j’ai pu jouer pendant six ans et grâce auquel j’ai beaucoup grandi», a raconté SARAH-JEANNE LABROSSE, récompensé­e pour son rôle de Donalda dans Les pays d’en haut. La comédienne nous a annoncé que son conjoint, Marc-André Grondin, et elle étaient maintenant une famille d’accueil pour un petit chien. «Avec nos horaires de fou, il est difficile pour nous de s’engager à adopter un chien, mais nous avons fait le test en devenant famille d’accueil pour Hank, un adorable chien qui passe quelques semaines avec nous. Nous aimerions le garder, mais nous avons des horaires très irrégulier­s, donc nous testons tout ça pour le moment. Il est possible que nous adoptions Hank, mais il est aussi possible que nous le confiions à une famille qui aura plus de temps pour lui. Ce serait peut-être la plus grande preuve d’amour à lui donner.»

DAMIEN ROBITAILLE, qui fait beaucoup parler de lui ces tempsci grâce à ses vidéos où il reprend différente­s chansons, a participé à l’un des numéros du gala. «J’en suis presque à 200 vidéos de réalisées depuis le début de la pandémie. J’y vais une journée à la fois et au gré de mon inspiratio­n. J’aime beaucoup faire ça et je suis content de voir que ça touche le public. Mon compte Instagram a complèteme­nt explosé: je suis passé de 8000 à 91 000 abonnés, c’est assez fou! J’ai aussi reçu des offres d’un peu partout dans le monde pour des tournées de spectacles, donc je vais regarder tout ça. Mais j’aimerais aussi offrir des chansons originales au public, autant en français, en anglais qu’en espagnol.»

INGRID FALAISE a livré un bouleversa­nt discours lors de cette soirée. «C’était important pour moi de parler de la violence conjugale. C’est un sujet lourd, mais il faut en parler, il faut toucher les gens, parce qu’il y a encore des femmes qui se font tuer. Tous les moyens sont bons pour entrer dans les salons», a expliqué celle qui reviendra prochainem­ent dans une série télé. «Je suis heureuse de retrouver mon métier de comédienne. J’ai eu 40 ans le 10 mai et je suis une femme comblée, amoureusem­ent et profession­nellement. J’ai une magnifique famille: mon fils, Émile, a déjà trois ans et demi, et c’est un petit garçon fantastiqu­e, tout comme ses deux grands frères. Je ne pourrais pas demander mieux.»

BIANCA GERVAIS a dû s’absenter de la maison durant quelques jours pour un tournage et à son retour, une surprise l’attendait. «On a fait un calendrier émotif. J’ai demandé à ma fille de dessiner ses émotions chaque jour et, lorsque je suis arrivée, elle m’a offert une page avec 10 journées où elle avait dessiné des visages tristes. Ça m’a beaucoup émue», a expliqué celle qui travaille à de multiples projets en ce moment. «L’un d’entre eux serait la suite de Format familial.

Sinon, je continue de décorer ma maison en m’inspirant du style mid century. Le soir, quand tout le monde est couché, je magasine sur le Net. Dernièreme­nt, j’ai déniché une authentiqu­e tapisserie d’époque. J’adore ça!» De son côté, SÉBASTIEN DIAZ compte passer un été calme, une fois les tournages de la huitième saison de Format familial

terminés. «Ça fait 12 ans que je travaille sans arrêt. Pour cet été, j’ai eu envie de faire un peu d’espace dans mon horaire, d’abord pour passer du temps en famille, mais aussi pour travailler sur de petits projets de fiction que je compte mener à terme en tant que réalisateu­r, comme l’adaptation d’un roman qui paraîtra bientôt. Je pense que sera un beau succès.»

DAVE MORISSETTE a rendu un vibrant hommage à son père. «C’est la première fois que je gagne et que je ne parle pas à mon père tout de suite après. Il est parti vite, et je ne réalise pas encore qu’il n’est plus là. Mon père, c’était mon meilleur ami. Chaque fois, je partageais ce plaisir de gagner un prix avec lui. J’ai perdu mon plus grand allié, et c’est difficile», a raconté l’animateur, qui compte prendre des vacances cet été pour aller voir ses deux fils, installés temporaire­ment dans l’Ouest canadien: un en Alberta, l’autre en Colombie-Britanniqu­e.

Il s’agissait du deuxième trophée ARTIS pour MARC MESSIER, qui était étonné de gagner pour son rôle dans La faille. «C’est beaucoup d’amour, et ça me touche, surtout que c’est pour un rôle modeste. J’ai eu une belle carrière, j’ai eu la chance de faire de beaux projets comme La petite vie, Broue et Lance et compte. Je suis choyé de faire ce métier», a raconté le comédien, qui prépare actuelleme­nt son premier one man show. «Ce spectacle, ce sera un peu la rencontre entre ma voix intérieure et ma voix extérieure, mes deux “moi” qui ont une discussion ensemble. Ce sera dans l’humour et dans la dérision.»

La grande gagnante de la dernière édition de La Voix, JOSIANE COMEAU, a chanté avec William Cloutier, le gagnant de Star Académie. La jeune femme nous a confié qu’elle travaillai­t actuelleme­nt à son album. «J’ai des chansons en français et en anglais. Je me prépare à entrer en studio prochainem­ent. Je vais consacrer mon été à travailler là-dessus et sur des clips, et j’aimerais présenter un premier extrait avant l’été», a confié la jeune femme, qui compte présenter son album avant la fin de l’année.

Cette année, SÉBASTIEN DELORME a pu constater que même s’il n’était pas médecin comme son père et son frère, il se considère tout de même comme un travailleu­r essentiel. «Bon, je ne sauve pas des vies, mais j’ai pu me rendre compte, durant la dernière année, que je faisais tout de même un métier utile. Ça fait du bien de pouvoir changer les idées des gens à travers des histoires et de nouvelles intrigues», a confié l’interprète de Poupou dans District 31, qui est actuelleme­nt en pause de tournage. «Je vais profiter des quelques mois de l’été pour partir en road trip. Je me suis acheté un van et je compte partir sur la route avec mes enfants. J’arrive de quelques jours en camping avec ma fille, Élizabeth, et nous comptons faire ça souvent durant l’été. J’espère que mon fils, Thomas, pourra se joindre à nous, mais il est fort occupé puisqu’il tourne actuelleme­nt et il étudie au Conservato­ire de théâtre.» L’interprète de Passe-Carreau dans Passe-Partout, GABRIELLE FONTAINE, nous a confié qu’elle avait quelques semaines de vacances avant d’entamer la quatrième saison de l’émission. «Ça fait du bien, je vais me reposer un peu et profiter de notre maison, que nous venons tout juste de terminer de rénover. On est très fiers, mon chum et moi, puisqu’on a pas mal tout fait nous-mêmes. Pourtant, il est loin d’être un pro; il est physiothér­apeute. On a écouté des vidéos sur YouTube et on a appris ainsi. Tout n’est pas parfait, mais on est fiers du résultat.»

JEAN-RENÉ DUFORT est reparti avec sa deuxième statuette en carrière. «Recevoir ce prix cette année, c’est génial, parce que ce n’était pas une année comme les autres. C’était une année difficile, mais nous avons relevé ce défi, et j’en suis fier», a mentionné l’animateur, qui tournera cet été la nouvelle saison de l’émission Le gros laboratoir­e. «Infoman me fait parfois perdre espoir en l’humanité, mais cette émission, au contraire, me donne de l’espoir.»

GILDOR ROY a rendu hommage à sa mère de 81 ans. «Ma mère, elle m’impression­ne. Bon, elle ne sera pas contente que j’aie mentionné à la télévision qu’elle prenait du pot, mais c’est en huile et c’est pour son bien. Mais ma mère, c’est une grande actrice. Elle n’a pas fait ça profession­nellement, mais elle aurait pu. Un jour, mon frère, ma soeur et moi l’avons vue sur scène dans une troupe de théâtre amateur, alors qu’elle jouait dans Le temps d’une vie, de Roland Lepage. Son personnage mourait sur scène à la fin. Elle était incroyable­ment bonne. Et nous, ses enfants, étions bien émus. Je suis fier de ma mère», a raconté le comédien, qu’on verra dans la suite de Patrick Senécal présente dans un genre de rôle où on l’a vu très peu souvent.

MARTIN MATTE était bien heureux d’avoir remporté deux prix. «C’est la cerise sur le sundae pour moi. C’est une belle vague d’amour du public, et ça me confirme que nous avons bien fait de faire Les beaux malaises 2.0. Pour ce qui est d’une version 3.0, je ne dis pas non, mais peut-être dans cinq ans. J’aime l’idée de ramener les personnage­s après un certain laps de temps. Pour l’instant, je n’ai pas de gros projets en chantier, autant à la télé que sur scène. Je préfère laisser passer cette période difficile de pandémie. J’en profite pour faire des rénovation­s dans ma nouvelle maison et passer du temps avec mes enfants. J’aimerais peut-être éventuelle­ment arriver avec un nouveau projet de série, j’ai une idée en tête. On me propose aussi des rôles dans des films et des émissions de télévision, et j’analyse tout ça», a raconté l’humoriste.

PIER-LUC FUNK a remporté sa toute première statuette. «Ça me fait tellement plaisir! Ça me rend heureux d’avoir l’appui du public», s’est-il réjoui. Il aura un été plus calme cette année. «Je vais voir un peu plus le soleil, ça va faire du bien, même si ma blonde et moi venons d’acheter un triplex et que nous sommes dans les rénovation­s. Nous en faisons la gestion, mais pas question de tout faire nousmêmes. Nous n’avons pas cette passion et ce talent-là. Mais c’est notre première maison ensemble, donc c’est une grosse étape pour nous.»

Les dernières semaines ont été un véritable tourbillon pour GUY JODOIN, qui a enchaîné les tournages d’Escouade 99, à Québec, et du Tricheur, à Montréal, en plus de préparer l’animation du gala. Ce soir-là, Guy a gagné son neuvième trophée pour Le tricheur. «Ça me touche beaucoup, c’est certain. En même temps, c’est mon neuvième en neuf ans, donc j’aimerais parfois en donner à mes collègues animateurs qui le méritent autant que moi. Je suis choyé d’avoir cet amour du public et je suis reconnaiss­ant», a-t-il raconté. Il partira cet été à la découverte de 10 régions du Québec grâce à l’émission La belle tournée.

CHARLES LAFORTUNE était bien heureux de sa soirée. «Ç’a été mieux que ce que j’avais imaginé. Le gala était chaleureux et convivial, même s’il n’y avait que quelques dizaines de personnes dans la salle. Il fallait aussi dénoncer certaines choses et être grinçants, et ç’a été fait. De mon côté, je me sentais dans mes pantoufles ici, au MELS. J’étais dans mon stationnem­ent habituel, dans ma loge habituelle. C’est fou, mais on dirait que ça m’a rassuré», a raconté l’homme, qui prendra prochainem­ent quelques jours de vacances avec sa conjointe, Sophie Prégent, et leur fils, Mathis. «On a loué une maison à la campagne, question de vraiment décrocher. Je suis fatigué, je dois recharger mes batteries.»

 ??  ?? Ingrid Falaise et Florence Longpré sont toutes deux montées sur scène pour lancer un message de soutien aux victimes de violence conjugale, mais aussi pour sensibilis­er les téléspecta­teurs à ce terrible fléau, pour que tous ensemble nous fassions preuve de vigilance.
C’est sur une superbe mélodie de la pianiste Alexandra Stréliski que David Goudreault a livré un slam récapitula­nt les hauts faits de l’actualité des derniers mois.
Les animateurs chevronnés Charles Lafortune et Guy Jodoin peuvent dire: «Mission accomplie!»
Ingrid Falaise et Florence Longpré sont toutes deux montées sur scène pour lancer un message de soutien aux victimes de violence conjugale, mais aussi pour sensibilis­er les téléspecta­teurs à ce terrible fléau, pour que tous ensemble nous fassions preuve de vigilance. C’est sur une superbe mélodie de la pianiste Alexandra Stréliski que David Goudreault a livré un slam récapitula­nt les hauts faits de l’actualité des derniers mois. Les animateurs chevronnés Charles Lafortune et Guy Jodoin peuvent dire: «Mission accomplie!»
 ??  ?? Damien Robitaille, Mélissa Bédard et Corneille lors du numéro d’ouverture du gala. Laurence Nerbonne était aussi de la partie.
Damien Robitaille, Mélissa Bédard et Corneille lors du numéro d’ouverture du gala. Laurence Nerbonne était aussi de la partie.
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