7 Jours

Patrice Bélanger

- PAR Daniel Daignault PHOTOS: JULIEN FAUGÈRE • MAQUILLAGE-COIFFURE: VÉRONIQUE PRUD’HOMME • STYLISME: ANDRÉA RAHAL

Il y a déjà 20 ans que Sucré salé égaie le début de nos soirées estivales. D’abord, Guy Jodoin a été à la barre de l’émission, et ensuite, Patrice Bélanger a pris le relais de ce beau rendez-vous culturel, il y a déjà six ans. Les grandes célébratio­ns commencent le dimanche 23 mai avec la présentati­on d’une émission toute spéciale. Rencontre avec un animateur toujours aussi dynamique et passionné.

Patrice, pour célébrer les 20 ans de Sucré salé, Guy Jodoin et toi serez réunis sur le plateau de cette émission spéciale...

Exactement. Sucré salé a 20 ans sera une émission remplie d’extraits d’archives, parce qu’il est assez rare qu’on puisse souligner les 20 ans d’une franchise télé au Québec. Ce sera une émission spéciale d’une heure, au cours de laquelle Guy va notamment revisiter ses premières années à l’émission et on va aussi retracer le parcours de certains chroniqueu­rs qui y ont commencé leur carrière. On pense entre autres à Julie Bélanger, à Gino Chouinard, à Varda Étienne et à Stéphane Fallu. À travers tout ça, il y aura plein de belles surprises. Et, dès le lendemain, le lundi 24 mai, ce sera le début officiel de la 20e saison.

Pour ta part, tu vas amorcer ta septième saison à l’émission...

Ça a passé à une vitesse incroyable! C’en est même épeurant! Tu pourrais me dire que c’est ma troisième année, et j’y croirais. Aujourd’hui, je réalise que j’ai pris le relais d’un gars adoré du public, qui gagne trophée Artis après trophée Artis. Je suis un fan de Guy Jodoin. J’ai été un téléspecta­teur assidu de ses premiers projets. Et j’ai eu la chance qu’il devienne un collègue de travail à la radio, puis à la télé. La récurrence de l’émission, été après été, a fait en sorte que les artistes plus établis s’étaient habitués à Guy; et ils ont eu une période d’adaptation quand ils ont vu que je ne proposais pas tout à fait le même genre d’entrevues. J’ai eu la chance de réussir à en faire mon show, et c’est une des choses dont je suis fier aujourd’hui. Il y a des artistes de la

«Je fais un métier auquel j’ai rêvé...»

relève, maintenant établis, qui ont connu Sucré salé seulement avec moi. D’ailleurs, j’aime offrir cette plateforme à la relève culturelle. J’ai moimême commencé comme chroniqueu­r à Sucré salé.

Tu fais de l’animation télé et radio, mais as-tu l’impression qu’on a oublié que tu étais aussi comédien?

Peut-être. Quand j’ai accepté le mandat de Sucré salé en 2015, j’ai dû faire cette réflexion, parce que ça implique d’être en ondes 75 soirs pendant tout l’été — et un été après l’autre! — pendant la période très faste des tournages en télé et en cinéma. J’étais conscient du pari que je prenais, mais l’animation et le jeu ont toujours coexisté dans ma vie, à commencer par la période où j’étais adolescent en Outaouais, où je faisais de l’animation à la télé communauta­ire et où j’étais comédien au théâtre communauta­ire. Actuelleme­nt, je peux dire que je suis gâté pourri par mon métier. Il est tout à fait normal que je me trouve toujours entre les deux réalités de l’animateur et du comédien, mais je ne suis pas un acteur frustré qui se rabat sur l’animation.

Crois-tu que tes enfants vont suivre tes traces?

Les deux baignent un petit peu là-dedans, mais je les laisse décider de ça. Je ne les emmène pas avec moi dans l’espoir de leur faire découvrir mon métier et qu’ils l’adoptent à leur tour. Mais comme bien des enfants de papas garagistes, par exemple, qui aiment jouer dans les autos, mes fils trouvent ça bien le fun de découvrir les coulisses de mon métier et ils consomment beaucoup de télé. Si ça peut faire partie de leurs rêves, tant mieux.

Le travail est déjà amorcé sur Sucré salé. J’imagine que tu as un horaire chargé...

Le mois de mai est difficile pour moi en termes d’horaire: j’ai la radio le matin (NDRL: Il anime Jamais trop tôt à Rythme FM en compagnie de Marie-Christine Proulx et d’Antoine Vézina), qui se poursuit jusqu’au 4 juin, et je prépare en parallèle le retour de Sucré salé. Durant le mois de mai, je ne suis pas vraiment un papa, ni un chum, ni un ami: je ne suis qu’un animateur télé et radio. Présenteme­nt, après l’émission de radio le matin, je pars tourner deux émissions de Sucré salé coup sur coup. Alors, quand j’arrive le soir, il est presque l’heure de dire bonne nuit à mes proches pour le dodo. Puis, je dois préparer l’émission du matin et les deux tournages qui vont suivre. Par contre, même quand mon mandat à la radio est terminé, mon été demeure costaud, mais j’ai au moins le temps de déjeuner avec ma famille. On peut faire aussi des activités avant le travail. Et il arrive évidemment qu’il y ait des tournages le week-end... Alors, je peux dire que j’ai des enfants et une blonde beaucoup trop compréhens­ifs.

As-tu l’impression d’avoir raté des moments précieux?

Je suis en train de terminer ma 12e saison de radio, alors je ne suis jamais allé reconduire mes enfants à l’école. Je n’ai pas connu la routine du déjeuner, ou à peu près pas. Et j’ai raté presque systématiq­uement les rentrées scolaires

«Aujourd’hui, je réalise que j’ai pris le relais d’un gars adoré du public qui gagne trophée Artis après trophée Artis. Je suis un fan de Guy Jodoin.»

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Le premier tournage de Patrice Bélanger à Sucré Salé a eu lieu à Las Vegas avec Véronic DiCaire.
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Le dernier rôle de Patrice a été celui de Boom Boom Geoffrion dans la télésérie Béliveau en 2017.
Lors du lancement de programmat­ion de TVA en 2016. Patrice reprenait pour une deuxième année la barre de Sucré salé, l’émission que Guy Jodoin a eu la chance d’animer pendant 13 ans. Le dernier rôle de Patrice a été celui de Boom Boom Geoffrion dans la télésérie Béliveau en 2017.

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