7 Jours

«Je suis un musicien dans l’âme»

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Le chanteur, qui fait ce métier depuis plus de 10 ans, a présenté en 2015 un premier disque, Young/Old/ Everything.In.Between, puis un deuxième, Comrades, en 2018. Voilà qu’il présente Easy Morning, qu’il a créé dans un chalet, en solitaire, en plein coeur de la pandémie. Cette bête de scène est maintenant bien impatiente de partir en tournée afin de présenter ces nouvelles chansons devant un public qui se veut de plus en plus grand.

Elliot, comment te senstu à la veille de lancer ton troisième album?

Honnêtemen­t, je suis assez stressé, mais c’est un bon stress. Je pense que c’est juste cette pause forcée de la musique, à cause de la pandémie, qui fait que je me sens un peu moins dans mes pantoufles. Je n’ai pas fait beaucoup de scène dernièreme­nt, alors la machine est moins bien huilée. Mais j’ai surtout très hâte.

Comment présentera­is-tu cet album?

Je dirais que c’est un album plus organique. Il est aussi plus foisonnant sur le plan des arrangemen­ts, parce qu’il y a beaucoup de cordes, de cuivres et de bois. C’est mon album le plus accompli et sur lequel j’ai pris le plus de temps pour fignoler les arrangemen­ts afin de trouver la texture et les ambiances que je voulais.

Je sais que tu t’es presque isolé dans le bois pour créer cet album. Comment as-tu trouvé l’expérience?

Oui, j’ai fait ce disque très isolé, et je n’ai pas pu tester mes nouvelles chansons avec mes musiciens ou les roder en spectacle, comme je le faisais habituelle­ment. C’était un processus de création très solitaire, j’ai eu le temps de m’arrêter pour écrire un album de A à Z, ce qui est rare. Bon, il y a beaucoup de défis, de doutes et de frustratio­ns qui viennent avec ça, mais je suis fier du résultat. J’arrive avec 10 nouvelles chansons et le temps est venu de les partager avec le public.

Qu’est-ce qui a nourri les textes de ces nouvelles chansons?

Je pense que c’est le passage du temps. C’est le premier disque que je fais en tant que trentenair­e, donc mes préoccupat­ions ont changé, je suis moins dans le mouvement constant, dans cette espèce d’euphorie dans laquelle on veut tout faire et tout voir. Mes textes sont des constats qu’à peu près tout le monde a faits à un moment donné. Cette envie de faire la paix avec les erreurs du passé, avec nos démons, et de se sortir des patterns accumulés dans la vingtaine et durant l’enfance... Il y a un désir de trouver du sens à travers tout ça, une certaine tranquilli­té d’esprit qui transparai­ssent dans mes chansons.

Qui es-tu, Elliot Maginot?

J’aurais beaucoup de mal à me définir par autre chose que la musique. C’est ma passion, le centre de ma vie, ce dans quoi je suis heureux. Je suis un musicien dans l’âme qui adore ce qu’il fait et qui espère pouvoir le faire encore longtemps.

Comment est née cette passion pour la musique?

Ma mère chantait un peu dans les chorales et j’ai joué un peu de violon classique quand j’étais plus jeune, mais je pense que j’étais juste un fan de musique à la base. À l’adolescenc­e, celle-ci était devenue mon refuge, et j’ai voulu essayer d’en faire pour savoir si j’avais quelque chose à dire. Ça m’a bien servi, puisque je n’ai pas arrêté depuis.

Ton nom semble être sur toutes les lèvres depuis quelque temps. Comment vis-tu cela?

Je fais ce métier depuis un bout de façon constante et acharnée, en créant ma propre musique et en faisant des reprises de différents artistes. Je ne m’attends pas à devenir la prochaine big star, car pour moi, l’important est de faire de la musique. (P.D.-C.)

Easy Morning sort le 28 mai. Pour suivre les activités de l’artiste: facebook.com/ elliotmagi­not

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