7 Jours

François Lambert et Marilyn Cantin

- PAR Kim Nunès PHOTOS: PATRICK SÉGUIN • MAQUILLAGE-COIFFURE: VÉRONIQUE PRUD’HOMME • STYLISME: KARINE LAMONTAGNE

Passionné par l’entreprene­uriat, l’ex-dragon François Lambert ne pouvait mieux tomber en rencontran­t Marilyn Cantin, la femme qui fait battre son coeur depuis maintenant trois ans et avec qui il a cofondé l’entreprise qui met en lumière les produits de sa ferme, dont son miel et ses produits de l’érable. Les amoureux nous racontent leur histoire d’amour.

François et Marilyn, comment vous êtes-vous rencontrés? FRANÇOIS: J’ai croisé Marilyn dans une réunion de travail. Quelques jours plus tard, j’ai remarqué qu’elle me suivait sur Instagram. Puis, un matin, elle a publié une photo d’elle toute dépeignée. Je lui ai donc envoyé à mon tour une photo de moi dépeigné.

MARILYN: On s’est alors mis à placoter ensemble. Il m’a ensuite invité à souper chez lui.

Que lui avez-vous concocté pour ce premier repas?

F.: J’avais préparé de la pieuvre, mais ne sachant pas si ça lui plairait, j’ai aussi préparé de l’agneau et du lapin. J’avais donc trois repas à lui proposer! Quelques jours plus tard, elle est venue chez moi avec son garçon de quatre ans. Depuis, nous sommes ensemble. (Ils sont en couple depuis mai 2018. Dix-sept ans les séparent: François a 53 ans, ses fils ont 18 et 20 ans, le fils de Marilyn a 7 ans.)

La différence d’âge entre vos enfants a-t-elle été une embûche à votre relation?

M.: J’avais le rêve d’une famille recomposée. Maintenant, vivre ce rêve au quotidien, c’est complèteme­nt autre chose, d’autant plus que dans notre cas, ce n’est pas vraiment possible. Les enfants de François ont 18 et 20 ans, ils ne veulent donc pas nécessaire­ment s’occuper d’un enfant de 7 ans. C’est pour cela qu’on a décidé, François et moi, de ne pas vivre ensemble. Malgré ça, on passe beaucoup de moments en famille avec nos garçons réunis sous un même toit.

F.: D’ailleurs, depuis quelques mois, Marilyn habite à cinq minutes de marche de chez moi. Ça facilite grandement les choses.

François, qu’est-ce qui vous charme chez Marilyn?

F.: Ce qui me charme chez Marilyn, c’est son intelligen­ce, sa douceur, ses attentions et sa façon de me regarder. Quand elle me regarde, j’ai l’impression d’être le seul homme qui existe.

Marilyn, qu’est-ce qui vous a charmée chez François?

M.: François a beaucoup d’écoute et c’est un homme pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Il se lève chaque matin à 3 h avec une super énergie. Il est drôle et tout le temps de bonne humeur. Son ambition, sa vision et sa passion font de lui un être admirable. Il est minutieux, patient et très persévéran­t. Avec François, la vie n’est jamais plate! Il a aussi un côté très créatif qui vient sans doute du fait qu’il a été élevé de façon très modeste. Sa famille et lui ont appris à faire beaucoup avec peu. François a donc appris à se débrouille­r et à faire beaucoup de choses par luimême. C’est aussi une personne très généreuse.

Comment vos familles ont-elles réagi à votre différence d’âge?

M.: Mes parents sont très accueillan­ts et très hospitalie­rs. Ils m’ont toujours dit qu’ils accepterai­ent qui je choisirais et qu’ils seraient heureux si je suis heureuse. Ma grand-mère de 86 ans est, quant à elle, particuliè­rement fière de mon choix, surtout depuis que François lui a fait faire un tour de Lamborghin­i il y a

«Ce qui me charme chez Marilyn, c’est son intelligen­ce, sa douceur, ses attentions et sa façon de me regarder.» — François

deux ans. Elle en parle encore! (rires)

F.: De mon côté, ma famille aime beaucoup Marilyn.

Comment faites-vous pour vous retrouver, alors que vous n’habitez pas ensemble?

M.: On n’a pas d’horaire établi. On y va vraiment au jour le jour. Parfois, je dors chez lui, alors que d’autres fois, je préfère être dans ma bulle et retrouver ma routine avec mon fils. J’aime aussi beaucoup travailler toute seule chez moi. J’arrive à mieux me concentrer.

F.: Il faut dire que travailler à côté de moi, ce n’est pas de tout repos.

Vous n’avez pas d’enfant ensemble, mais vous avez votre bébé, soit l’entreprise que vous avez mise sur pied. Comment cette aventure a-t-elle débuté?

F: Au départ, les produits à base d’érable étaient fabriqués à la campagne, à mon chalet. Les livraisons se faisaient de chez moi, à Montréal. Le sous-sol de ma maison nous a servi d’entrepôt: il était rempli de boîtes! Lorsque la covid s’est pointée, on a transféré tout ce qui était à Montréal à la campagne. Depuis, l’entreprise explose.

M.: De mars à juin 2020, on s’est d’ailleurs entièremen­t consacrés à l’entreprise. Mes parents ont gardé mon fils durant cette période, nous permettant de nous y dédier complèteme­nt. On est passés d’une entreprise où il n’y avait que François et moi à une

«On aimerait organiser un échange de voeux lorsque ce sera possible.» — Marilyn

«J’avais le rêve d’une famille recomposée... Dans notre cas, ce n’est pas vraiment possible. On a décidé, François et moi, de ne pas vivre ensemble. Malgré ça, on passe beaucoup de beaux moments ensemble.»

— Marilyn

entreprise de 20 employés. Inutile de dire qu’on ne dormait pas beaucoup.

Vous avez vous-mêmes créé les produits à base d’érable, n’est-ce pas?

M.: Oui! Au début, François et moi, on faisait tout nous-mêmes: la barbe à papa, le beurre à l’érable, les suçons, etc. Le popcorn à l’érable, c’est la recette de François, qu’il a maintes fois perfection­née. Même chose pour les chandelles. Au début, c’est lui qui les faisait. Puis, à un moment donné, Véronique, la soeur de François qui travaille maintenant à temps plein avec nous, est venue nous aider. Son frère, Yannick, s’est également joint à nous.

F.: On travaille toute la famille ensemble. C’est vraiment le fun! En plus, on fait travailler des personnes de la région. C’est drôle car, récemment, une personne a écrit sur les réseaux sociaux que je suis passé d’un homme d’affaires détestable à un influenceu­r de l’érable apprécié!

Vous avez été trois mois sans vous voir durant l’aventure Big Brother. Comment avez-vous vécu la distance?

M.: C’est certain qu’en trois mois, il y a eu des hauts et des bas. Au début, j’avais l’entreprise à gérer et ma routine avec mon fils. Mais après quelques semaines, j’ai commencé à trouver le temps long. Évidemment, au début, j’ai eu peur qu’il tombe en amour avec une candidate de l’émission, mais une fois cette crainte passée, ça allait bien.

F.: De mon côté, je pensais évidemment à Marilyn tous les jours, mais ce n’est qu’à la fin de l’aventure que j’ai commencé à m’ennuyer. J’ai vécu des montagnes russes d’émotions à la fin des trois mois, car j’étais convaincu qu’elle avait refait sa vie avec un autre homme. L’équipe de production ne l’a pas diffusé, mais j’ai pleuré à chaudes larmes au confession­nal! (rires)

Vous êtes un grand sensible, n’est-ce pas François?

F.: Oui! D’ailleurs, les gens sont toujours étonnés d’apprendre que je tripe sur Michel Sardou. Chaque matin, je m’entraîne sur sa musique. La chanson Je vole me touche particuliè­rement, d’autant plus que je sais qu’un jour, mes garçons partiront de la maison… (François devient ému et, pris par l’émotion, il peine à continuer sa phrase.) L’année prochaine, Alexis va jouer au hockey quelque part à Montréal ou aux États-Unis. Il est à Hawkesbury cette année pour ses études. Mathieu, lui, travaille, mais il est encore à la maison.

D’où tenez-vous cette sensibilit­é?

F.: Je ne le sais pas, mais je l’ai toujours eue. L’homme d’affaires en moi a sans doute involontai­rement camouflé ce trait de caractère, car quand tu es à la tête d’une entreprise, tu ne dois pas insécurise­r tes employés. Au contraire! Tu dois toujours avoir la tête hors de l’eau et montrer que ça va bien.

Vous vous êtes donc obligé à avoir une carapace?

F.: Oui! Et à un moment donné, tu apprends à vivre avec cette carapace, oubliant par moments l’autre côté de ta personnali­té. Quand tu es toute ta vie en position de pouvoir dans des postes de dirigeant, tu en viens même à te demander si cette facette plus sensible de ta personnali­té existe encore. Dans mon cas, j’ai rarement pu montrer que j’étais triste ou ému. Un entreprene­ur ne peut pas montrer qu’il en arrache… C’est pour ça que j’ai toujours aimé être en affaires avec des associés, car entre associés, on peut partager ces émotions-là.

De quoi a peur un entreprene­ur comme vous?

F.: Chaque matin, je me réveille en me disant que c’est possible que tout soit terminé, que l’entreprise ne soit plus prospère. Je suis rempli d’insécurité­s. C’est pourtant cette insécurité qui me fait me lever chaque matin avec le désir de satisfaire mes clients. Je ne laisse pas cette anxiété-là m’étouffer. Au contraire! Elle agit comme un moteur.

M.: François est un grand anxieux…

François, vos yeux brillent lorsque votre regard croise celui de votre douce. Quelle est la portion de bonheur que Marilyn apporte dans votre vie?

F.: Marilyn contribue à 100 % de mon bonheur. Toutes les grandes chansons d’amour parlent d’ailleurs de cette recherche d’amour. Pas étonnant que tout le monde se lève chaque matin avec le désir d’être aimé et d’être amoureux. J’ai d’ailleurs dit à Marilyn qu’elle était la femme de ma vie lorsque je suis sortie de Big Brother. Ç’a été une révélation!

M.: Depuis que François m’a dit ça, je ne fais presque plus d’insomnie! À sa sortie, il a dû me dire un million de fois qu’il m’aimait. C’était une belle grosse vague d’amour.

Souhaitez-vous officialis­er votre union?

M.: François et moi n’avons pas d’enfant ensemble, on ne compte pas se marier et on n’habite pas ensemble, mais on aimerait organiser un échange de voeux lorsque ce sera possible. S’engager d’une quelconque façon serait significat­if pour nous.

Vous avez tant de projets. Avez-vous du temps pour vous adonner à des passions?

M.: La grande passion de François, c’est l’entreprene­uriat.

F.: L’entreprene­uriat me passionne, c’est vrai! Présenteme­nt, on fait des chandelles qui sentent le ciel. Je ne peux pas être plus heureux. En plus, je suis en santé et en amour, alors je suis comblé. Je pourrais arrêter de

travailler aujourd’hui, mais travailler, c’est ma passion. Et puis j’aime mon environnem­ent. Ici, à la ferme, on est entourés de sirop, de miel, de moutons, d’alpagas, de poules, de porcs et bientôt de canes pondeuses. J’aimerais bien avoir une serre sous peu. On serait ainsi autosuffis­ant.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

M.: J’ai fait moins de voyages que François, alors, quand ce sera possible, j’aimerais voyager. Je souhaite aussi qu’on prenne plus le temps de vivre. Je souhaite enfin, lorsque l’entreprise roulera d’elle-même, pouvoir prendre une semaine complète de vacances sans devoir regarder mes courriels. François a moins besoin de décrocher que moi, mais ça reste quand même un objectif à court et moyen terme.

F.: De mon côté, j’ai aussi envie de voyager, mais je préfère les courtes escapades aux longs séjours. Après quatre ou cinq jours, je souhaite souvent revenir dans mes affaires. Je veux prendre le temps de m’entraîner et prendre soin de ma santé. Dans quelques années, j’aimerais aussi acheter un Winnebago et partir découvrir le Canada et les États-Unis pendant deux ou trois mois. Je rêve d’être un escargot et de me promener avec ma maison. Mais je me connais: je risque de me tanner rapidement.

Pour en savoir plus sur les produits signature de François Lambert, rendez-vous à francoisla­mbert.one. Vous pouvez aussi suivre les activités de François Lambert et Marilyn Cantin sur Facebook et sur Instagram.

«J’ai vécu des montagnes russes d’émotions à la fin des trois mois, car j’étais convaincu qu’elle avait refait sa vie avec un autre homme.»

— François

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? François devant la cabane d’inventeur où, petit, il s’imaginait déjà à la conquête du marché en «inventant» des produits. Son chalet étant situé à 500 m de la maison de son enfance, il passe souvent devant les vestiges de cet endroit, qui lui rappellent chaque fois le chemin parcouru pour permettre à ses rêves de prendre forme.
Marilyn et son fils, Gaël, à la maison de campagne, aussi appelée le chalet. C’est à cet endroit que Marilyn et François produisent du miel et du sirop d’érable.
Gaël raffole de la barbe à papa créée par sa maman et François.
François devant la cabane d’inventeur où, petit, il s’imaginait déjà à la conquête du marché en «inventant» des produits. Son chalet étant situé à 500 m de la maison de son enfance, il passe souvent devant les vestiges de cet endroit, qui lui rappellent chaque fois le chemin parcouru pour permettre à ses rêves de prendre forme. Marilyn et son fils, Gaël, à la maison de campagne, aussi appelée le chalet. C’est à cet endroit que Marilyn et François produisent du miel et du sirop d’érable. Gaël raffole de la barbe à papa créée par sa maman et François.
 ??  ?? François prend soin de ses deux chevaux, Vicky et Vagabond, sous l’oeil complice de son fils Alexis, qui est accompagné de sa copine et de Gaël, le fils de Marilyn.
François prend soin de ses deux chevaux, Vicky et Vagabond, sous l’oeil complice de son fils Alexis, qui est accompagné de sa copine et de Gaël, le fils de Marilyn.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada