7 Jours

ACTUS TÉLÉ

JOURNALIST­E SPORTIF À TVA SPORTS

- PAR DANIEL DAIGNAULT

Après avoir vu les Canadiens éliminer les équipes de Toronto et de Winnipeg, Renaud Lavoie est fébrile pour la suite des choses; la fièvre du hockey bat son plein, et le Tricolore fait rêver ses partisans. Le reporter nous raconte comment il vit cette période excitante.

Renaud, te souviens-tu de la dernière fois où tu as été aussi emballé par les performanc­es des Canadiens en séries?

C’était en 2010, parce que les Canadiens s’étaient rendus en demifinale­s. Sauf qu’à ce moment, c’était vraiment le gardien Jaroslav Halak qui faisait des miracles tous les soirs. Le jeu n’était pas nécessaire­ment à l’avantage des Canadiens, contrairem­ent à ce que l’on voit présenteme­nt. Sinon, la dernière fois que j’ai été aussi excité de voir jouer l’équipe durant les séries, c’était en 1993, quand elle a remporté la coupe Stanley.

Le fait que les Canadiens soient aussi bons te permet-il de vivre une expérience particuliè­re?

C’est incomparab­le avec ce que j’ai vécu par le passé. Normalemen­t, je couvre des séries éliminatoi­res mettant aux prises d’autres équipes. J’arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans leur entourage, même si je suis très bien accueilli. Mais là, c’est mon monde! Ce sont des joueurs que je côtoie durant une année normale, avec qui je peux discuter. Ça change tout parce que sur le plan émotif, je suis beaucoup plus impliqué dans ce qui se passe. Mes opinions sont beaucoup plus écoutées, chaque parole a une significat­ion ou une portée plus importante.

Avec la pandémie et tout ce que l’on a vécu, comment accueilles-tu les performanc­es des Canadiens?

Ce qui est en train de se passer en ce moment est un immense cadeau. Et ça l’est pour tout le monde au Québec. On a vécu des moments extrêmemen­t difficiles en tant que peuple depuis un an, mais le soleil et la chaleur sont maintenant là, et les Canadiens continuent de jouer au hockey! C’est assez phénoménal comme revirement de situation.

C’est une période folle, mais as-tu quand même du temps pour faire autre chose?

Je travaille beaucoup, mais j’essaie de passer du temps avec ma famille, avec mes enfants (il a deux filles, Noémie et Charlie, âgées de 16 et 3 ans). Je leur en demande beaucoup: je ne suis pas souvent à la maison, spécialeme­nt durant les séries éliminatoi­res. Mais puisque ça se déroule en partie à Montréal cette année, je suis chanceux, je peux passer un peu plus de temps avec les miens. Normalemen­t, durant les séries sans les Canadiens, je pars durant deux semaines, je reviens deux jours le temps de faire le lavage, puis je repars. C’est différent cette année, et je l’apprécie énormément.

Quel aspect de ton travail aimes-tu le plus en ce moment?

C’est de couvrir les matchs de hockey. En plus, en temps normal, j’ai le privilège d’être entre les deux bancs des équipes. Mais honnêtemen­t, j’aime vraiment toutes mes tâches. La journée où ça va me déranger, par exemple, d’aller à une pratique des Canadiens, je vais arrêter de faire ce travail.

Crois-tu aux chances des Canadiens de gagner la coupe Stanley?

L’avantage des Canadiens, c’est que l’équipe n’est pas du tout respectée. Les Maple Leafs et les Jets pensaient que ça allait être facile de les battre, et les dirigeants des autres équipes de la Ligue nationale les regardent de très, très haut, comme s’ils ne prenaient pas non plus au sérieux la division canadienne. C’est un avantage pour Montréal.

Tous les matchs des séries sont présentés en exclusivit­é francophon­e sur les ondes de TVA Sports.

«Les succès des Canadiens, c’est comme un immense cadeau pour tout le monde.»

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