7 Jours

Bryan Audet

Cet été, Bryan Audet est à la barre du show du retour estival Le clan CKOI pour une septième saison, et participe comme chroniqueu­r à Sucré salé. Papa de deux jeunes enfants (Léon, trois ans et demi, et Agathe, 21 mois), l’ancien Académicie­n jongle avec s

- PAR SAMUEL PRADIER

Bryan, as-tu toujours voulu être chanteur et animateur de radio?

Pas vraiment. Plus jeune, je voulais devenir pilote d’avion. Quand j’habitais à Québec, j’allais sur le chemin Jean-Gauvin, qui passe derrière l’aéroport, avec mes amis, et on refaisait le monde en regardant les avions. Plus jeune, j’ai aussi eu la chance d’aller à Bagotville avec mon oncle pour voir les F18. J’adore encore aujourd’hui les avions, les petits comme les gros. Je me suis même dit que pour mes 40 ans, j’allais m’offrir mon cours de pilote. J’ai 10 ans pour économiser et pouvoir me payer mon rêve.

Quel a été ton premier emploi et en quoi as-tu appris des choses qui te servent encore aujourd’hui?

Mes parents avaient l’épicerie du village à Saint-Élie-de-Caxton, c’est là où j’ai travaillé pour la première fois. À 12 ans, j’allais aider à défaire les commandes, deux fois par semaine, et je tondais aussi le gazon autour de l’épicerie. Je dirais que travailler à l’épicerie de mes parents m’a formé au service à la clientèle. C’est là que j’ai compris que j’aimais les gens, et c’est pour ça que je fais de la radio aujourd’hui. Je retrouve à la radio tout ce que je faisais à l’épicerie. C’était le lieu où les gens venaient prendre un café avant d’aller travailler, le lieu où les gens aimaient se confier. Un autre emploi qui a été important pour moi, c’est lorsque j’ai été animateur au camp de vacances Lac en Coeur. On arrivait le dimanche matin et on repartait le vendredi soir. On ne dormait pas beaucoup, mais cet été-là a été très formateur pour moi.

Tu es en couple avec Véronique Claveau depuis l’été 2013, alors que vous jouiez ensemble dans la comédie

musicale Hairspray. Qu’est-ce qui vous a rapprochés?

On a 10 ans de différence. La première fois que je l’ai vue, c’était à la télé. C’était ma préférée dans sa gang de Star Académie. Je me souviens même d’avoir dit à mes parents que ce serait le genre de blonde que j’aimerais avoir. Mais à aucun moment, je ne pensais la rencontrer un jour. Par la suite, j’ai fait Star Académie, et chaque fois qu’on se croisait, je la trouvais toujours aussi belle. Finalement, on a travaillé ensemble dans cette comédie musicale. Vers la fin de l’été, c’était clair qu’on était faits pour être ensemble. Son sens de la famille et des amis m’a toujours beaucoup séduit.

Elle est aussi très authentiqu­e, elle ne fera jamais quelque chose dont elle n’a pas envie. Ça m’inspire beaucoup. J’avais 21 ans quand on s’est rencontrés, et elle était tout ce que je recherchai­s.

Tu es maintenant papa de deux jeunes enfants. Qu’est-ce que leur arrivée a changé dans ta vie?

Ils m’ont aidé à me ramener à l’essentiel des raisons pour lesquelles je fais ce métier. Dans ce milieu, on dit souvent que les artistes vont chercher l’amour du public. Personnell­ement, j’ai toujours été un gars excessivem­ent chanceux d’être aussi aimé et si bien entouré, autant par ma famille que par ma blonde ou mes amis. Mais si je continue aujourd’hui à faire ce métier, ce n’est pas pour aller chercher de l’amour, mais plutôt pour le partage avec les autres. Mes enfants m’ont aussi donné envie de me calmer, d’être plus présent et de vivre davantage chaque moment. Avant, je me projetais beaucoup dans l’avenir, dans ce que je voulais. Mais je me rends compte que les enfants grandissen­t vite et qu’il faut que je sois davantage dans le quotidien, que je sois présent avec eux.

Ta vision de la vie a-t-elle aussi changé avec l’arrivée de la trentaine?

Je ne sais pas si c’est la trentaine ou les enfants, mais j’ai envie d’être présent pour les autres, et je n’ai plus envie d’accepter des choses qui pourraient se passer au détriment de ma vie ou de ma famille. Plus jeune, on veut accepter tout et n’importe quoi en se disant qu’il faut faire telle ou telle chose pour que notre carrière avance. Mais je me suis rendu compte que ce n’est pas forcément vrai. Il ne faut pas nécessaire­ment faire des choses dont on n’a pas envie.

As-tu des regrets?

Ce ne sont pas des regrets, mais j’ai l’impression que je ne suis pas un très bon ami. J’aurais aimé être un meilleur ami, être capable de mieux garder les liens, être plus présent pour les autres. Le travail prend beaucoup de place, il y a eu de nombreuses années où je me suis donné à fond dans le travail. J’ai aussi bougé beaucoup.

Sucré salé, du lundi au vendredi 18 h 30, à TVA. Le clan CKOI, du lundi au vendredi 15 h, à CKOI.

«Mes enfants m’ont donné envie de me calmer, d’être plus présent et de vivre davantage chaque moment.»

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«J’avais 21 ans quand on s’est rencontrés, et Véronique était tout ce que je recherchai­s.»

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