Michel Jean
riviere Animateur, journaliste d’enquête, chef d’antenne et écrivain, Michel Jean a su faire sa place dans le domaine des médias. L’auteur de renom met en valeur son expérience journalistique, et ses origines autochtones résonnent dans plusieurs de ses écrits. Son premier titre, Envoyé spécial (Stanké, 2008), découle directement de son expérience de reporter. Il en va de même pour certains de ses autres romans, comme Un monde mort comme la lune (Libre Expression, 2009) et Tsunamis (Libre Expression, 2017). Elle et nous (Libre Expression, 2012, et une réédition revisitée a été faite en mars dernier avec Atuk, elle et nous) aborde ses origines innues à travers l’histoire de sa grand-mère Jeannette Siméon (Shashuan Pileshish), alors que Le vent en parle encore (Libre Expression, 2013) traite des pensionnats autochtones. Son roman Kukum (Libre Expression, 2019), qui met en lumière l’histoire hors normes de son arrièregrand-mère Almanda Siméon et une partie de l’histoire du Lac-Saint-Jean, lui a valu le Prix littéraire France-Québec en 2020. Michel Jean, qui ne se perçoit pas comme un militant, mais qui souhaite sensibiliser ses lecteurs et ses lectrices aux enjeux autochtones, a poursuivi sa mission cette année en présentant en mai dernier un premier collectif de nouvelles autochtones au Québec, Wapke. Sous la direction de Michel Jean, Wapke propose 14 nouvelles d’auteurs autochtones de nations et d’horizons multiples qui se projettent dans l’avenir par le biais de la fiction, abordant des thèmes sociaux, politiques et environnementaux d’actualité. Cet automne, Michel fera paraître son huitième roman, Tiohta:ke, qui signifie Montréal en langue mohawk. Il s’est cette fois-ci inspiré de l’itinérance autochtone en milieu urbain.