7 Jours

LA CASA DE PAPEL!

Les illustres braqueurs aux noms de villes sont de retour pour une cinquième et ultime saison de La Casa de Papel (La maison de papier) qui s’annonce explosive. L’occasion de revenir sur ce qui a fait l’incroyable succès de la série de Netflix.

- PAR MALIK COCHEREL

L ’OMBRE DE WALTER WHITE

À l’origine, les héros de La Casa de Papel devaient tous souffrir d’une maladie en phase terminale, comme le personnage campé par Bryan Cranston dans Breaking Bad. À l’image d’un Walter White, Tokyo, Rio, Denver et leurs acolytes se seraient retrouvés le dos au mur pour réaliser un dernier gros coup avant de mourir. En fin de compte, le créateur de La Casa de Papel, Álex Pina, a préféré abandonner cette idée, sauf pour Berlin, le braqueur psychopath­e incarné par Pedro Alonso.

U N AIR DE DÉJÀ VU

Si le personnage de Tokyo vous rappelle quelqu’un, c’est normal. La voleuse jouée par l’actrice espagnole Úrsula Corberó doit beaucoup à Mathilda, l’héroïne interprété­e par Natalie Portman dans Le profession­nel, qui a servi de référence à Álex Pina. Tokyo possède ainsi la même coupe de cheveux au carré et le même style vestimenta­ire très rock’n’roll que la jeune protagonis­te du film de Luc Besson.

D ES COSTUMES MYTHIQUES

Symboles de l’énorme succès de La Casa de Papel, les combinaiso­ns rouges des braqueurs du gang du Professeur font fureur à chaque Halloween. Le chef costumier Carlos Díez a révélé que les tenues avaient été conçues sur mesure pour chaque personnage. Quant aux fameux masques à l’effigie de Salvador Dalí, ils auraient pu être bien différents dans la série. Les créateurs ont d’abord songé à des masques représenta­nt Don Quichotte, autre icône de la culture populaire espagnole, avant d’arrêter leur choix sur Dalí.

U NE HISTOIRE VRAIE

Si le scénario de départ de La Casa de Papel peut paraître assez fou, sachez qu’il est basé sur un véritable braquage qui s’est déroulé

en Argentine en 2006. À l’époque, un groupe de voleurs avait réussi à pénétrer dans la Banco Río de Acassuso armé de fusils jouets, puis avait réussi à s’enfuir dans un tunnel avec 15 millions de dollars, sans faire aucune victime. Le cerveau de la bande, un professeur d’arts martiaux surnommé El Maestro, a beaucoup inspiré le personnage du brillant Professeur joué par Álvaro Morte dans la série. Mais dans la réalité, tous les voleurs ont fini par être retrouvés et arrêtés, la femme de l’un d’eux ayant tout avoué à la police après avoir appris que son mari allait la quitter…

LE BRAQUAGE DU SIÈCLE

Si les héros de La Casa de Papel ont réussi le «casse du siècle» en s’infiltrant dans les murs de l’Hôtel royal de la monnaie d’Espagne pour faire imprimer des milliards en petites coupures, la chaîne Netflix a elle aussi réalisé un énorme coup en rachetant la série à la chaîne espagnole Antena 3, qui envisageai­t de l’annuler tandis que les cotes d’écoute chutaient dangereuse­ment après 15 épisodes. La plateforme a modifié des textes, ajouté du contenu et rebaptisé le programme Money Heist pour le marché internatio­nal. Résultat: la création d’Álex Pina est devenue la série de langue non anglaise la plus suivie sur Netflix en 2018. Mais le plus incroyable, c’est que le géant du streaming a déboursé seulement deux dollars pour acheter La Casa de Papel au moment où plus personne ne croyait en son succès!

En 2018, La Casa de Papel est devenue la série de langue non anglaise la plus suivie sur Netflix. Un succès indéniable!

UNE FINALE SOUS HAUTE TENSION

La cinquième et ultime saison de La Casa de Papel débute alors que les célèbres braqueurs sont encore enfermés dans la Banque d’Espagne. De son côté, le Professeur, réputé pour toujours réussir à se sortir des situations les plus compliquée­s, se retrouve en bien mauvaise posture. Le cerveau du groupe a fini par être capturé par Alicia Sierra, la redoutable inspectric­e (jouée par Najwa Nimri) qui a juré de faire tomber toute la bande. Au même moment, Denver et les siens se retrouvent dans une situation critique alors que l’armée s’apprête à donner l’assaut sur la Banque d’Espagne. De quoi nous offrir une finale sous haute tension. «Ça a vraiment été la saison la plus dure à tourner en raison du nombre et du niveau de scènes de combat», a admis l’interprète de Denver, Jaime Lorente, au Festival de télévision de MonteCarlo. Rappelons que cette dernière saison a été divisée en deux parties, histoire de faire durer le suspense. Après la première salve mise en ligne le 3 septembre, il faudra patienter jusqu’au 3 décembre pour découvrir les ultimes épisodes sur Netflix.

DÉJÀ TOURNÉ VERS LA SUITE...

Jaime Lorente est devenu célèbre grâce à Denver, le jeune braqueur impulsif de la bande qui possède un rire bien à lui. «Ce rôle a vraiment tout changé dans ma vie. J’ai été révélé au monde entier grâce à cette série», nous a confié le beau gosse aux yeux verts de

La Casa de Papel lors de son passage au 60e Festival de télévision de Monte-Carlo. Mais si Denver a fait de lui une vedette à l’internatio­nal, l’acteur espagnol de 29 ans n’était pas forcément triste de faire ses adieux au personnage dans la cinquième et dernière saison de la série à succès de Netflix. «Il faut savoir mettre un point final au bon moment pour terminer en beauté, a-t-il expliqué. On a quand même eu la chance de prolonger le succès sur plusieurs années.» Il faut aussi dire que Jaime Lorente n’a pas attendu la fin de La Casa de Papel pour passer à autre chose. Depuis deux saisons, l’interprète de Denver tient le rôletitre de la série historique d’Amazon Prime Video El Cid, consacrée au mercenaire héros de la Reconquist­a espagnole à l’époque médiévale. «Ce n’est pas forcément facile de donner vie à un personnage historique, nous a-t-il avoué. J’ai aussi dû suivre un gros entraîneme­nt pour savoir manier l’épée. J’avais déjà fait un peu d’escrime, mais ce n’était pas suffisant pour pouvoir tourner les combats dans la série.»

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Le personnage du Professeur est inspiré d’un réel criminel surnommé El Maestro.
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Depuis deux ans, il prête ses traits à Rodrigo Díaz de Vivar dans la série El Cid.
Le rôle de Denver a permis à Jaime de se faire un nom. Depuis deux ans, il prête ses traits à Rodrigo Díaz de Vivar dans la série El Cid.

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