7 Jours

Gino Chouinard

«Tant que je serai dans le coeur des gens, je vais continuer…»

- PAR Patrick Delisle-Crevier

«On retrouve un Gino Chouinard expériment­é, nuancé, informé, divertissa­nt et surtout rassembleu­r. Avec les années d’expérience, je me sens de plus en plus dans mon élément.»

Gino Chouinard est de retour pour une 15e saison à la barre de cette populaire émission matinale. C’est un animateur reposé, en pleine possession de ses moyens et fidèle au poste qui nous revient dans une émission complèteme­nt revampée, avec un nouveau décor et de nouveaux collaborat­eurs. Entrevue de fin de vacances avec Gino Chouinard.

Gino, quel genre d’été as-tu passé?

Un super bel été! J’ai le privilège de ne pas travailler durant la période estivale. J’ai fait ce choix pour passer le plus de temps possible avec ma famille. C’est important pour moi de prendre une pause de l’horaire intense de la saison télévisuel­le et de décrocher un peu. Ce fut un été très cool, je n’ai pratiqueme­nt pas été à la maison tellement nous avons voyagé soit en Gaspésie, en Estrie ou sur la Côte-Nord. J’ai vraiment passé du temps dans ma bulle familiale.

Est-ce difficile pour toi de décrocher quand arrivent les vacances?

Je ne sais pas ce qui s’est passé cet été, mais contrairem­ent à d’habitude, ç’a été facile. Bon, c’est certain qu’il y a une certaine transition qui se fait la première semaine, parce que je me réveille la nuit même quand je ne travaille pas. Je suis tellement habitué à me lever tôt que c’est difficile pour moi de changer ce mode de vie. Aussi, quand les vacances arrivent, j’ai tendance à continuer de suivre l’actualité de façon assidue, du moins la première semaine de mes vacances. Mais ensuite, je décroche peu à peu. Cette année, par contre, j’ai réussi à prendre une bonne pause et à ne pas trop suivre l’actualité, et ça a fait du bien.

Dans quel état d’esprit es-tu quand la rentrée arrive?

Je ne trouve pas ça trop difficile de reprendre le rythme, mais il faut dire que la semaine de préparatio­n avant d’entrer en ondes aide beaucoup. Même que je suis content de recommence­r la saison. La semaine avant mon retour en ondes, j’ai rencontré toute ma gang, que je n’avais pratiqueme­nt pas vue de l’été. J’ai déjeuné avec un, lunché avec un autre, et je me suis baigné avec un autre chroniqueu­r. Ce genre de moments me donne chaque fois le goût de revenir au travail, simplement parce que ce sont des gens que j’apprécie et que je suis heureux de retrouver. On est vraiment une belle gang et on est très proches. Oui, l’horaire est parfois difficile pour le corps, mais le plaisir prend le dessus.

Quand on jette un oeil à ton compte Instagram, ç’a presque l’air d’une brochure de vacances idéales.

Oui, je n’ai pas tout publié, mais en effet, ce furent de belles vacances. J’ai plein de photos de vacances dans mon téléphone, parce que j’en prends beaucoup. Je suis allé à la pêche avec mon fils, Nathan. Il a maintenant 11 ans, et nous partageons cette passion. Ça nous permet de passer de bons moments

«Je suis maintenant plus capable de faire une pause. Je ne suis pas moins engagé ou moins impliqué, mais je sais mieux tracer la ligne entre le travail et la vie familiale.»

père-fils. J’aime aussi faire des sports nautiques en famille, donc nous avons fait du surf et du ski nautique en masse. On a aussi passé de belles journées calmes et relaxes en bateau.

Tu es un fan de hockey; avez-vous vécu la frénésie de la dernière saison?

Oui! Même que, quand nous sommes partis en Gaspésie, c’était la série Canadiens-Lightning qui débutait, et on se dépêchait à arriver là-bas pour ne pas manquer une seule période. On a passé de bons moments en famille à écouter le hockey, et ça nous rendait fort heureux. Ce fut une aventure incroyable que de voir nos Canadiens en finale de la Coupe Stanley!

Tu as célébré ton anniversai­re cet été; te voilà à 54 ans. Comment vis-tu l’approche de la mi-cinquantai­ne?

Je pense que je suis à l’âge d’être plus près de la retraite que d’autre chose, mais j’ai encore le goût de travailler et d’avoir du fun au travail. C’est ce plaisir de communique­r avec les gens qui me garde en poste. Sinon, je dirais que l’âge, c’est un chiffre, et que je ne me sens aucunement mi-cinquanten­aire dans ma tête. Même que je me sens encore jeune et que j’ai encore envie de continuer à m’accomplir dans le travail.

J’ai l’impression que tu as le bonheur plus facile qu’avant et que tu prends le temps qu’il faut pour le savourer...

Oui. Bon, je suis un gars qui est généraleme­nt heureux dans la vie. J’ai toujours été facilement heureux et je ne suis pas une personne très torturée et compliquée. Je sais apprécier les petites choses du quotidien, et c’est probableme­nt parce que mon chemin de croix a été long avant d’arriver à Salut Bonjour. J’apprécie chaque petite chose. Sauf que je trouve qu’avec les années, je deviens de plus en plus exigeant, je suis difficile à contenter et quand ça fait 10 fois que j’ai quelqu’un en entrevue, j’ai envie de trouver une nouvelle façon de m’entretenir avec cette personne. Je suis plus exigeant envers moi-même que je ne l’étais lors de ma première année.

Peut-on aussi dire que tu prends beaucoup plus le temps de décrocher?

Oui, on pourrait dire ça. Je suis maintenant plus capable de faire une pause.

Je ne suis pas moins engagé ou moins impliqué, mais je sais mieux tracer la ligne entre le travail et la vie familiale. Donc, quand je suis en congé, je n’ai plus la tête à moitié à une place et l’autre ailleurs. Je vis le moment présent et, avec mes enfants, le temps passe si vite! Si tu n’appuies pas sur le frein pour prendre le temps, tu manques de beaux moments. Ils sont à un âge où tout est plus facile, ils s’intéressen­t beaucoup plus à tout.

Est-ce que tu penses plus à la Liberté 55?

Non, ce n’est pas dans mes plans. Tant que j’ai du fun, que je m’amuse et que je serai dans le coeur des gens, je vais continuer. Mais bon, on verra pour la suite. Si, à un moment donné, mon corps ne suit plus cet horaire particulie­r, je vais me raviser et faire autre chose. Mais pour l’instant, si les gens souhaitent m’avoir encore avec eux, je vais être là et je suis prêt à faire encore un petit bout.

Quel Gino Chouinard retrouve-t-on pour cette 15e saison?

Un Gino Chouinard expériment­é, nuancé, informé, divertissa­nt et surtout rassembleu­r. C’est ce qui me décrit le mieux et, avec les années d’expérience qui s’ajoutent, je me sens de plus en plus dans mon élément.

Y a-t-il des nouveautés à Salut Bonjour cette année?

Oui! Il y a d’abord plein de gens qui vont s’ajouter à notre équipe. Il y a Nicolas Ouellet qui viendra nous parler de plein de sujets qui le passionnen­t, et Diane Lamarre viendra nous parler de santé. Pierre-Olivier Zappa viendra jaser de consommati­on, Isabelle Racicot sera aussi des nôtres, Guillaume Pineault viendra nous faire des éphéméride­s, Philippe-Vincent Foisy viendra nous jaser de politique, et Jean-François Plante viendra discuter cuisine avec nous. Il y a aussi un tout nouveau décor, une nouvelle musique, une nouvelle image visuelle. C’est un gros lifting de Salut Bonjour cet automne.

Est-ce que c’est toi qui avais envie de ce genre de rajeunisse­ment?

Oui, je dois dire que j’avais besoin de changement, et TVA a accepté cette propositio­n. Ça fait du bien de se retrouver dans un décor un peu plus actuel. C’est à aire ouverte, avec un immense nouveau salon et une nouvelle cuisine. Aussi, avec les nouvelles règles sanitaires, il sera possible d’être un peu plus rassemblés en studio; ça va faire du bien.

As-tu d’autres projets à l’agenda?

Non. Salut Bonjour, ça représente une cinquantai­ne d’heures d’émission par semaine. Donc, je n’ai pas beaucoup de temps pour entreprend­re autre chose. Mais le 17 septembre prochain, ce sera la 30e édition de mon tournoi de golf au profit de la Fondation du centre jeunesse de la Montérégie. Je suis le porteparol­e de cette activité qui permet de récolter entre 150 000 $ et 200 000 $ chaque année. C’est une cause qui me tient à coeur parce que, oui, les enfants des centres jeunesse ont accès aux services gouverneme­ntaux pour l’enseigneme­nt, entre autres, mais quand vient le temps de leur offrir des loisirs ou un plus grand soutien académique, les coffres sont vides. J’ai donc eu envie de m’impliquer encore plus. Ça permet de faire des petits miracles avec les jeunes, de les encourager à faire de plus hautes études. Ça permet de changer leur vie.

Salut Bonjour, en semaine dès 6 h, à TVA.

Pour en savoir plus sur la Fondation du centre jeunesse de la Montérégie: fcjmontere­gie.org.

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 ??  ?? Avec les enfants, Gino a érigé un abri avec du bois de plage et de la ficelle à Carleton-sur-Mer.
Avec les enfants, Gino a érigé un abri avec du bois de plage et de la ficelle à Carleton-sur-Mer.
 ??  ?? «Je suis allé à la pêche avec mon fils, Nathan. Il a maintenant 11 ans, et nous partageons cette passion.»
«Je suis allé à la pêche avec mon fils, Nathan. Il a maintenant 11 ans, et nous partageons cette passion.»
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 ??  ?? «J’aime faire des sports nautiques en famille, donc nous avons fait du surf et du ski nautique en masse.»
«J’aime faire des sports nautiques en famille, donc nous avons fait du surf et du ski nautique en masse.»
 ??  ?? Un de ses clichés du magnifique paysage du parc national de la Gaspésie.
Un de ses clichés du magnifique paysage du parc national de la Gaspésie.
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