7 Jours

«J’avais oublié à quel point les gens sont gentils au Québec.»

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17 h. Mon disque a été composé comme ça et dans ce type d’horaire parce que j’ai un enfant. Je voulais continuer d’aller le chercher à l’école et avoir une vie de famille normale. C’est un rythme qui est tout sauf effréné.

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de reprendre le métier?

C’est quand j’ai commencé à devenir un peu jaloux des autres artistes qui le faisaient. À partir de ce moment où je me disais que je pouvais faire ça moi aussi, je me suis dit qu’il était temps de m’y remettre. J’enviais vraiment les autres artistes et je n’aimais pas ça.

Notre première entrevue remonte à tes débuts. Ensuite, le succès planétaire est arrivé. Comment as-tu vécu tout ça?

Tout ça a pris de l’ampleur avec mon deuxième album, Racine carrée. Au départ, mon premier album Cheese et la chanson Alors on danse ont probableme­nt été considérés comme des succès instantané­s qui allaient disparaîtr­e comme plusieurs autres. Mais mon deuxième disque est venu confirmer que j’étais là pour rester, et c’est devenu gros, trop gros, à un point tel que j’en ai oublié de longs passages. C’était tellement rapide que je n’ai pas eu le temps d’emmagasine­r tout ça.

Comment est née chez toi cette envie de faire de la musique?

Ma mère nous obligeait à suivre des cours de solfège et à apprendre un instrument. Moi, j’ai choisi la batterie et depuis, je n’ai jamais arrêté de faire de la musique. Je ne me suis jamais posé la question à savoir si j’allais arrêter un jour. C’est vite devenu clair pour moi que je voulais en faire. Après, j’ai découvert le rap, puis les instrument­s, et j’ai eu envie de mélanger les styles musicaux. Peu à peu, mon style est né et, avec mon troisième album, je mélange mon son à la musique du monde et j’adore ça. J’apprends tous les jours.

Es-tu surpris par le succès que tu as?

Oui, je ne m’attendais pas à ça, et il y a eu une certaine peur à un moment donné. Mon deuxième album a été un beau succès et ça m’a fait plaisir, même si c’est devenu plus grand que moi. En même temps, je n’étais pas si confiant que le public allait être au rendez-vous avec mon troisième album et après une si longue pause. Je pense aussi que je cours un peu moins après le succès maintenant, sans doute parce que je suis plus installé et que je sais aussi que rien n’est jamais gagné. Aussi, je suis un peu moins dans une course effrénée vers le succès.

On te verra cet automne au Centre Bell et au Centre Vidéotron. À quoi peut-on s’attendre de ce retour sur scène?

Ça me fait plaisir de voir que les salles se remplissen­t bien et de voir que le public est encore là pour moi après sept ans d’absence. C’est un beau cadeau. J’ai eu peur que les gens m’oublient. Ce spectacle en sera un avec beaucoup de robotique et je vais être sur scène avec mes quatre musiciens. Ce sera un spectacle assez humain.

Pour plus d’info sur sa tournée, dont son spectacle le 11 décembre prochain au Centre Vidéotron: stromae.com.

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