7 Jours

Paolo Noël s’éteint

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C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Paolo Noël, le 17 avril, des suites de la maladie d’Alzheimer. Artiste aux mille talents et homme à la personnali­té singulière, il avait établi un lien unique avec le grand public. Afin de rendre hommage au chanteur et à l’acteur, revoyons ensemble cinq grands moments de sa vie. UNE ENFANCE SINGULIÈRE

Paolo Noël naît le 4 mars 1929 à Montréal. À quatre ans, il voit sa famille voler en éclats quand son père est arrêté pour violence conjugale. Dans une biographie en trois tomes dont le premier est intitulé Entre l’amour et la haine: De l’orphelinat au succès, il a relaté son enfance difficile à l’orphelinat, de 6 à 13 ans. Durant sa jeunesse, encouragé par une religieuse, il se met au chant.

UN CHANTEUR EST NÉ

C’est en 1948 que Paolo participe, à la radio de CKAC, à un concours amateur d’imitations de Tino Rossi. Il n’a que 19 ans et travaille alors en usine. Sa carrière est vite lancée, et les années 1950 foisonnent de succès de toutes sortes. C’est la belle époque des cabarets, où il chante et tient le rôle de maître de cérémonie. À la fin des années 1950, il débarque à Paris pour y tenter sa chance. Les années 1970 sont marquées par de grands succès populaires: Flouche flouche..., T’as donc des beaux bip bop et Flip flop fly. Tino Rossi demeurera pour lui une grande source d’inspiratio­n durant toute sa vie. Il enregistre d’ailleurs le disque Paolo Noël chante Tino Rossi en 1992, qui sera suivi d’une série de spectacles. En 2000, il présente une rétrospect­ive de sa carrière avec l’album 50 ans de chansons de toutes les couleurs.

UN ANIMATEUR ET ACTEUR APPRÉCIÉ

Dès les années 1960, Paolo anime des émissions populaires: Musique en tête, Toast et café, Le music-hall des jeunes, Les tannants de chez nous, et bénéficie d’une grande cote d’amour. Au cinéma, il joue tour à tour dans Y’a toujours moyen de moyenner!, Les immortels, Ma tante Aline et Coteau rouge. Alors que sa carrière de chanteur s’essouffle, le cinéma lui ouvre grand les bras. En 1999, dans la série à succès Omertà, il incarne Tony Potenza, un personnage qui permet de mettre en valeur la qualité de son jeu. En 2008, il participe au film Les doigts croches, une comédie dramatique tournée au Québec et en Argentine qui met en vedette Roy

Dupuis, Claude Legault, Patrice Robitaille et Jean-Pierre Bergeron. Il y incarne encore un bandit.

DE BELLES RÉCOMPENSE­S

En 1958, le journal Samedi-dimanche lui décerne le trophée du meilleur interprète au Canada français. En 1966, il est élu l’artiste le plus populaire et reçoit le Prix Orange du magazine TV Hebdo. Deux ans plus tard, les lecteurs de Télé-Radiomonde votent pour lui, et il est couronné Monsieur Radio-télévision au Gala des Artistes.

Le magazine 7 Jours tient à offrir ses plus sincères condoléanc­es à la famille et aux proches de Paolo Noël. (M.L.)

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Paolo et Diane, il y a quelques décennies, en compagnie de Marcel Sabourin.

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