DROIT DEVANT

Est-ce que vous songez à la retraite?

J’y pense parfois, parce que ma femme est à la retraite. Mais elle sait que je ne vais pas faire comme elle et dire un beau matin que je suis à la retraite. En ce moment, elle suit deux ou trois cours, elle fait du trekking et elle voyage beaucoup. Je tente de l’accompagner, mais je ne partirai pas cinq semaines au Vietnam pour faire du vélo. Je ne suis pas rendu là. Je ne veux pas arrêter de travailler. En même temps, je ne veux pas vivre la frénésie de cumuler les projets. Je veux juste être là où c’est important que je sois. Sinon, je suis bien chez moi, à planter mes carottes ou à me promener sur mon tracteur. Enligner mes tomates durant toute une journée, c’est aussi gratifiant pour moi que de regarder une série dans laquelle j’ai joué.

Est-ce difficile pour vous d’avoir 65 ans?

Honnêtement, pas du tout. Ce que je trouve plus difficile, c’est la hanche qui est plus raide le matin et les petits bobos de rien du tout qui viennent avec l’âge. Mais je nage plusieurs longueurs par jour en ce moment et j’étais incapable de faire ça à 30 ans. Je suis plus en forme maintenant que je ne l’ai jamais été dans ma vie. J’ai envie de regarder en avant et je suis heureux.

Avez-vous d’autres projets?

Oui, j’ai tourné dans la série L’air d’aller dernièrement. J’y joue le père du personnage de Catherine St-Laurent. Sinon, je pars en voyage en Espagne à l’automne avec ma blonde. Je m’occupe aussi de ma maman, Rolande, qui a 93 ans. Elle est encore en forme, et nous faisons des FaceTime deux fois par jour. Je suis chanceux d’avoir encore ma mère. J’ai perdu mon père quand il avait 72 ans; il avait un cancer du poumon. Par ailleurs, je suis porte-parole de la Maison Revdec, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Cet organisme vient en aide à des jeunes qui ne sont pas décrocheurs, mais qui sont en voie de le devenir. C’est un petit organisme qui a de la difficulté à survivre, et j’ai eu envie de l’aider.