7 Jours

GHISLAIN TASCHEREAU Drôle de romance

Avec son dernier roman en date, Ghislain Taschereau nous plonge à nouveau dans l’univers singulier de sa collection «amouristiq­ue» HilareCoqu­in, publiée aux Éditions de l’Individu. Cette fois-ci, Les déchirures de l’amour met en scène Kulh, un personnage

- PAR MICHÈLE LEMIEUX (rires)

Ghislain, comment résumer ton dernier roman, Les déchirures de l’amour?

C’est la suite des trois premiers livres que j’ai écrits dans la collection HilareCoqu­in, et que j’appelle des «romans amouristiq­ues». Je revisite des personnage­s célèbres, cette fois-ci Hulk, que j’ai rebaptisé L’incroyable Kulh. C’est un type qui, dès qu’il se met en colère, se transforme, se gonfle, et triple de volume. Après avoir fait une crise et s’être transformé en Kulh, il rencontre une femme qui tombe amoureuse de ce mastodonte. Mais quand il rétrécit, il est moins émoustilla­nt… Elle essaie donc de trouver un moyen de le garder au format volume triple et muscles saillants. Pour ce faire, elle est aidée par un de ses amis. Tout cela sur un ton amouristiq­ue et humoristiq­ue. L’histoire d’amour est toujours un prétexte pour créer un roman rocamboles­que qui se veut tout… sauf un somnifère!

Et tes personnage­s sont tout sauf ennuyants!

Mon roman Les dents de l’amour est inspiré de Dracula, L’amour sous toutes ses coutures, de Frankenste­in, et Les lianes de l’amour, de Tarzan. Cette foisci, Kulh est inspiré de Hulk. Ces personnage­s sont déjà risibles en soi. Je ne fais que tordre davantage les clichés qui les entourent. Je pousse leur bêtise à l’extrême. Je trouve que le résultat est très drôle, mais c’est aussi très amusant à faire. J’essaie de trouver un canevas de base, un fil conducteur. Je sais comment ça débute et à peu près comment ça se terminera, et entre les deux, je brode. Si je me donne un plan trop rigide, ça ne fonctionne pas. Il faut que mon terrain de jeu soit assez vaste pour que j’aie du plaisir comme j’ai envie d’en avoir.

Combien de romans as-tu publiés à ce jour?

C’est mon 11e, sans compter mes collaborat­ions à des ouvrages collectifs. C’est très agréable d’écrire des nouvelles, car c’est un exercice différent du roman.

Où trouves-tu l’inspiratio­n pour tes romans?

Je ne crois pas à l’inspiratio­n: je crois au travail. Si j’attendais que l’inspiratio­n arrive, je ne ferais jamais rien. Je m’assois, je réfléchis et je commence à écrire. Il y a un effet boule de neige: plus j’écris, plus les idées viennent. Je fais des monastères de temps à autre. Je me réserve de deux à quatre semaines et j’écris sept jours sur sept, de 10 à 15 heures par jour. Je ne fais que ça. Si j’ai un problème avec mon roman, il se règle assez rapidement, car je n’ai que ça dans la tête.

L’écriture te procure-t-elle une certaine liberté?

Totalement! J’ai goûté à la télé et à la radio, donc aux contrainte­s de budget et de temps. Pour écrire, on a besoin de papier et d’un crayon, c’est tout. Si je décide que mon histoire se déroule en haut du mont Everest, je n’ai qu’à l’écrire pour qu’elle existe. Et chacun voit cette histoire à partir de son propre monde. Je trouve que c’est d’une richesse inestimabl­e…

As-tu d’autres projets au programme?

Je suis chanceux: je fais de la narration. J’ai toujours rêvé de faire un court métrage, mais le temps me manque. Je vais avoir 60 ans cette année et j’aime bien paresser un peu de temps à autre…

«L’histoire d’amour est toujours un prétexte pour créer un roman rocamboles­que qui se veut tout… sauf un somnifère!»

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 ?? ?? Les déchirures de l’amour est déjà offert en librairie. editionsde­lindividu.com
Les déchirures de l’amour est déjà offert en librairie. editionsde­lindividu.com

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