Olivier DION
«Ça me fait un bien fou d’être au Québec!»
Nous avons rencontré Olivier Dion quelques jours avant qu’il devienne oncle et parrain de la petite Sofia. Celui qui incarnera sous peu Don Carlos dans la nouvelle mouture de Don Juan nous raconte les questionnements qu’il a eus par rapport à son métier et la joie qu’il a ressentie quand il est retombé sur son X.
Olivier, tu incarneras Don Carlos cet été dans Don Juan. Connaissais-tu bien la version à laquelle Jean-François Breau et Marie-Eve Janvier avaient participé?
Je n’avais pas vu la pièce à l’époque, mais l’univers musical de Don Juan fait partie de ma vie depuis le début, car les chansons ont beaucoup joué à la maison et même dans la voiture. Ça fait donc un bout de temps que je les chante et que je les connais par coeur! (rires)
Tu as déjà une belle expérience en comédie musicale avec Hairspray et Les 3 mousquetaires. Est-ce qu’on t’a fait passer des auditions pour le rôle de Don Carlos ou on te l’a simplement offert?
J’ai eu la chance qu’on me l’offre directement. Et ça, c’est très rare. C’est arrivé à un moment parfait, car j’avais vraiment envie de renouer avec la comédie musicale et ma participation à Don Juan ne nuisait pas à mes autres engagements. J’ai très hâte d’aller m’amuser sur scène dans cette belle production.
Êtes-vous en répétition?
Présentement, Don Juan est en tournée en Chine avec la troupe internationale, et il est possible que j’aille les rejoindre pour des répétitions (peu de temps après l’entrevue, il a appris qu’il devait s’y rendre pour quelques jours), mais pour ma part, j’incarnerai Don Carlos seulement cet été à Montréal, à Québec, à Trois-Rivières et à Ottawa. Les autres Québécois qui joueront avec moi sur scène cet été sont Robert Marien, Cindy Daniel et Roxane Filion.
«Comme je suis retourné en studio et que l’aventure de Don Juan commence, j’ai retrouvé le plaisir dans mon travail.»
Tu as joué des personnages très physiques sur scène. Est-ce la même chose pour Don Carlos?
Ce sera assez différent de ce que j’ai déjà connu. D’Artagnan, dans
Les 3 Mousquetaires, était un rôle très physique. Et dans Hairspray, il fallait que je danse de façon assez intense, au point où j’étais trempé de la tête aux pieds après 10 minutes! (rires) C’est quand même drôle que je finisse par jouer dans Don Juan, car j’ai vraiment grandi avec ce spectacle. J’avais 12 ans quand c’est sorti. Je commençais à suivre des cours de chant à Sherbrooke et j’ai beaucoup chanté les chansons de Don Juan. Je me souviens qu’un des chanteurs qui travaillaient sur place était Dany Laliberté, la doublure de Jean-François Breau pour le personnage de Don Juan. Alors pour moi, c’est comme si tout ça venait boucler une boucle. J’ai très hâte d’être sur scène.
Tu as sorti ton album Sur le fil le printemps dernier. Pendant les représentations de Don Juan, est-ce que tu dois mettre de côté tes projets en solo?
Ces derniers temps, et à la suite de la parution de cet album, je me suis posé beaucoup de questions par rapport à mon métier.
Pourquoi?
Je me retrouvais un peu comme dans une quête d’identité. J’avais des remises en question parce que depuis 2012, ma carrière a vraiment décollé ici. Ensuite, je suis parti en France, et ça fonctionnait vraiment bien. J’ai même travaillé sur de très grosses productions et touché à l’animation pour l’île de l’amour. J’ai adoré ça! Même que je souhaite animer de nouveau. Durant l’écriture de Sur le fil, je me questionnais sur la suite des choses. Et quand l’album est sorti, je ne trouvais pas de réponses à mes questions. J’ai même traversé une période au cours de laquelle je ne savais plus si je désirais continuer.
Tes réflexions sont allées jusque-là?
Absolument! Ça me causait beaucoup de stress. Et sur l’album, ma chanson intitulée Vraiment décrit très bien mes états d’âme de l’époque.
Je me demandais en fait si j’avais encore la passion de mon métier.
Est-ce le fait d’avoir traversé la pandémie qui serait la cause de tes réflexions? Le milieu artistique a été gravement écorché dans les dernières années...
«J’avais vraiment envie de renouer avec la comédie musicale.»
Oui, la pandémie a certainement amplifié ce que je ressentais! C’est clair que j’étais affecté, comme plusieurs dans le milieu, mais puisque je suis retourné en studio récemment et que l’aventure de Don Juan commence bientôt, j’ai retrouvé le plaisir dans mon travail. Je me rends compte que la passion est toujours là. Dans le fond, c’est peut-être une bonne chose que j’aie eu ces questionnements, car là, je suis aligné. Après Don Juan, j’aimerais partir en tournée avec mon dernier album. Je réalise que j’ai retrouvé mon fun. (rires)
Est-ce que ça te manque de faire la navette entre Montréal et Paris plusieurs fois par année? Ça fait un bon bout de temps que tu es au Québec...
Oui, je commence à avoir hâte de retourner à Paris, mais en même temps, ça me fait un bien fou d’être au Québec! J’ai quand même passé trois ou quatre ans à voyager constamment entre les deux continents. Alors, j’avais vraiment besoin de me retrouver ici, et pour une longue période, avec ma famille et mes amis.
Comme tu as aimé l’animation, aimerais-tu incarner des personnages à la télé ou au cinéma?
J’adorerais ça! Je suis justement en train de préparer un démo de jeu, car jouer, c’est quelque chose que je rêve de faire depuis très longtemps. Quand j’étais plus jeune, j’ai joué au théâtre, et je souhaite explorer ça prochainement.
Ce serait bien de te voir au petit ou au grand écran. Tu as mentionné ta famille... Il se passe quelque chose de gros ces jours-ci, non?
(Rires) Oui, vraiment! Ma soeur est enceinte de son premier bébé. Et, en fait, au moment où les gens vont lire ces lignes, elle aura accouché. Alors non seulement je deviendrai un oncle, mais je serai aussi le parrain de la belle petite Sofia. Évidemment, toute la famille est bien heureuse de cette nouvelle étape. Dans ma famille, il n’y a que moi et ma petite soeur, Frédérique, et j’ai de la difficulté à croire qu’on est rendus à faire des enfants! On est vraiment rendus des adultes. En fait, ma soeur est vraiment une adulte, car moi, je ne suis pas encore prêt à ça! (rires)
Crois-tu que tu seras un oncle gâteau?
Absolument! Et j’ai tellement hâte de la gâter justement.
Et en attendant de devenir parent à ton tour, ta copine, Emy-Jade, et toi avez fait un ajout dans votre dynamique familiale avec Pancake?
(Rires) Oui, Emy-Jade avait déjà Cooper dans sa vie, un petit bichonshih tzu et, l’année dernière, on a adopté Pancake, un beau goldendoodle qui a un an maintenant. Ma blonde tripe fort sur les chiens. Si elle s’écoutait, elle en aurait 15! Moi, je trouve que deux, c’est bien assez. (rires)
Ne manquez pas Olivier Dion cet été dans Don Juan. Pour connaître toutes les dates de la tournée Don Juan 20e anniversaire, rendez-vous à donjuan2024.ca. Son dernier album, Sur le fil, est disponible sur les plateformes numériques. Suivez Olivier Dion sur ses réseaux sociaux ou sur olivierdion.com.
«Je serai un oncle gâteau!»