Alors, on coupe dans la viande ou pas?
À la lumière des études, on peut conclure que, oui, on gagne à réduire sa consommation de viande rouge. «Mais ça dépend d'où on part, ce n'est pas tout le monde qui part au même stade», précise Amélie Charest. Quelqu'un qui en mange déjà peu (entre une et trois fois par semaine) n'a pas besoin de diminuer sa consommation. Elle valorise une approche plus positive et encourage à augmenter sa consommation de protéines végétales, de poisson ou de volaille plutôt que de viser la diminution de son apport en viande rouge. «Forcément, quand on augmente la proportion de ces aliments-là, il ne reste plus beaucoup de place pour la viande rouge.» Elle souligne que ces sources de protéines sont bourrées de nutriments et généralement plus économiques que la viande rouge. En prime, leur coût énergétique et leur impact environnemental sont beaucoup plus faibles. Malgré tout, un peu de viande rouge consommée à l'occasion ne fait pas de mal. D'autant plus que la viande rouge n'est pas dénuée de valeur nutritive. L'objectif n'est pas de diaboliser la viande rouge, ni aucun autre aliment d'ailleurs. Comme pour à peu près tous les aliments, tout est une question d'équilibre, de modération et de variété alimentaire. La consommation de viande rouge doit être considérée dans son ensemble, en tenant compte des habitudes, de la fréquence de consommation et de la portion ingérée. Il faut aussi porter une attention spéciale à la quantité consommée par semaine. Parfois, les gens ne prennent pas conscience de la quantité importante de viande rouge qu'ils consomment hebdomadairement.