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Vraiment mauvaise pour la santé, la viande rouge ?
Longtemps mise à l’honneur dans nos assiettes, la viande rouge a mauvaise presse depuis plusieurs années en raison de son impact jugé nocif sur la santé. Mais voilà que de récentes études viennent brouiller les cartes, démontrant qu’une consommation modérée de viande rouge n’est pas problématique. Qu’en est-il vraiment ? Nous nous sommes entretenus avec une professionnelle de recherche en nutrition afin de faire la lumière sur la question.
Si on en croit les différentes études réalisées depuis plusieurs années, les risques de développer des problèmes de santé seraient plus élevés chez les consommateurs friands de viande rouge et de charcuteries. Par exemple, l'étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) menée auprès 500000 personnes provenant de dix pays différents et publiée dans le Journal of National Cancer Institute atteste que le risque de développer un cancer colorectal est plus élevé d'environ 30% chez les gens qui mangent quotidiennement deux portions de viande et de charcuteries que chez ceux qui en mangent très peu. Une conclusion que tire également l'organisation mondiale de la Santé (OMS) au terme de son étude regroupant les résultats d'études de 22 chercheurs issus d'une dizaine de pays, basés sur l'analyse d'environ 800 études sur le cancer. C'est d'ailleurs ce qui a poussé L'OMS à inscrire les charcuteries sur la liste des produits cancérigènes. Une autre étude publiée dans le European Heart Journal en 2019 établit une forte corrélation entre la consommation de viande rouge et les taux d'oxyde de triméthylamine, lesquels sont associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Ces études citées parmi plusieurs autres ont contribué à transformer les mentalités et à réviser les recommandations émises par les organismes de santé publique en matière de consommation de viande rouge. La nouvelle version du Guide alimentaire canadien diffusée en 2019 en témoigne et préconise la consommation de protéines végétales, en plus de recommander d'opter pour des coupes de viande plus maigres et les moins transformées possible.